C’est dans une atmosphère électrique que les travailleurs de la station de pompage d’eau de Bonoua se sont réveillés hier matin non loin de leur site. La raison, les propriétaires terriens des zones où les travaux de forage se font pour le ravitaillement des foyers d’Abidjan ont manifesté violemment tôt le matin, selon des témoins. Pour éviter la bagarre dont les conséquences sont imprévisibles, les travailleurs chinois ont arrêté les travaux et sont rentrés à Abidjan. Les travaux ont été également arrêtés à Ono, Samo, Tenkédé et autres sites, suite à ces mouvements d’humeur desdits propriétaires terriens. Les manifestants ont même dressé deux grandes bâches devant l’entrée de la station de pompage d’eau de l’Onep de Bonoua pour empêcher les mouvements des travailleurs. « Il n’y a pas de travail aujourd’hui. Et cela va durer jusqu’à ce que nous ayons notre argent que le ministère des Infrastructures économiques nous doit. D’ailleurs, nous avons adressé un courrier aux responsables de la Sodeci pour les informer que la fourniture de l’eau en direction d’Abidjan sera interrompue d’ici jeudi matin et nous en avons les moyens », a menacé d’emblée, Honoré Ablé, président de l’association des impactés des travaux d’adduction d’eau à partir de la station de pompage de Bonoua. Puis de poursuivre : « Depuis quatre mois, le ministre des Infrastructures économiques n’a pas respecté l’engagement qu’il a signé. Ce sont 2 milliards F.cfa qui représentent la purge des droits coutumiers et les dommages des cultures. Nous sommes fatigués de souffrir ! ». Selon d’autres sources, des démarches sont en cours pour décanter la situation.
Didier Kéi
Didier Kéi