San Pedro – Depuis plusieurs jours, de plus en plus de difficultés de circulation sont observées sur les axes routiers de la ville de San Pedro (Sud-Ouest) en raison de longues files de camions chargés de cacao en attente de déchargement dans les entrepôts des sociétés exportatrices.
Si la ville portuaire est coutumière à ce spectacle, surtout dans les premières semaines de la campagne de commercialisation de cacao, cette fois, les sociétés de transport, les sociétés coopératives et les producteurs sont inquiets, au regard de la durée d’attente et d’immobilisation des camions et des produits.
Au niveau de la voie centrale allant de la gare au rond-point du Lac et de la Cité, ce sont les trottoirs qui sont en permanence occupés par de gros camions et leurs chargements, sur une longue distance. Le décor est le même dans le domaine portuaire, le long de la rue des grumiers et dans le secteur de la zone industrielle.
Konaté Aboubacar, chauffeur d’un camion de près de 40 T, devient de plus en plus impatient. Assis sur une natte avec un collègue, il vit mal la situation parce que depuis son arrivée de Duékoué, "il y a quatre jours", il dort à la belle étoile à côté de son camion pour surveiller le chargement, en attendant la livraison dans les entrepôts d’une société internationale de cacao.
"Je suis sur la liste des camions arrivés du 26 au 28 décembre. Or, il y a plus de 80 camions en attente sur cette liste, on nous dit qu’il n’y a plus de place dans les entrepôts de la société pour décharger le cacao. C’est peut-être demain (30 décembre) que ces camions vont commencer à décharger, malgré que la société-là fait des efforts, même la nuit pour envoyer les produits au port", a expliqué Konaté Aboubacar.
La Société coopérative agricole de Touih (SCAT) subit les conséquences de ce ralentissement de déchargement. Selon son directeur général, N’Guessan Arnaud, plus de 150 T de sacs de cacao livrés par les coopérateurs attendent dans le magasin de la société depuis plusieurs jours et deux camions chargés restent immobilisés à San Pedro auprès d’une société exportatrice. Il en est de même de la Coopérative agricole de Gabiadji (COOPAGA) dont le conducteur de l’un des deux camions en attente, Diakité Moussa, patiente depuis cinq jours.
Selon le PCA de la société COOPALBA, Yao Kra 2, "l’exportateur a retiré son financement", obligeant sa coopérative à rechercher d’autres ressources pour acheter le cacao de ses coopérateurs. "Depuis un mois, notre cacao n’est pas acheté, nous sommes inquiets, donc on ne sait pas comment on va fêter", déclare le producteur Yao Kouassi de Touih.
Les sociétés exportatrices ne font aucune déclaration sur les causes de cette situation. Toutefois, selon le PCA de la SCAT, Koffi Stanislas, la baisse du prix du cacao sur le marché international serait à l’origine de ce ralentissement.
Jmk/kp
Si la ville portuaire est coutumière à ce spectacle, surtout dans les premières semaines de la campagne de commercialisation de cacao, cette fois, les sociétés de transport, les sociétés coopératives et les producteurs sont inquiets, au regard de la durée d’attente et d’immobilisation des camions et des produits.
Au niveau de la voie centrale allant de la gare au rond-point du Lac et de la Cité, ce sont les trottoirs qui sont en permanence occupés par de gros camions et leurs chargements, sur une longue distance. Le décor est le même dans le domaine portuaire, le long de la rue des grumiers et dans le secteur de la zone industrielle.
Konaté Aboubacar, chauffeur d’un camion de près de 40 T, devient de plus en plus impatient. Assis sur une natte avec un collègue, il vit mal la situation parce que depuis son arrivée de Duékoué, "il y a quatre jours", il dort à la belle étoile à côté de son camion pour surveiller le chargement, en attendant la livraison dans les entrepôts d’une société internationale de cacao.
"Je suis sur la liste des camions arrivés du 26 au 28 décembre. Or, il y a plus de 80 camions en attente sur cette liste, on nous dit qu’il n’y a plus de place dans les entrepôts de la société pour décharger le cacao. C’est peut-être demain (30 décembre) que ces camions vont commencer à décharger, malgré que la société-là fait des efforts, même la nuit pour envoyer les produits au port", a expliqué Konaté Aboubacar.
La Société coopérative agricole de Touih (SCAT) subit les conséquences de ce ralentissement de déchargement. Selon son directeur général, N’Guessan Arnaud, plus de 150 T de sacs de cacao livrés par les coopérateurs attendent dans le magasin de la société depuis plusieurs jours et deux camions chargés restent immobilisés à San Pedro auprès d’une société exportatrice. Il en est de même de la Coopérative agricole de Gabiadji (COOPAGA) dont le conducteur de l’un des deux camions en attente, Diakité Moussa, patiente depuis cinq jours.
Selon le PCA de la société COOPALBA, Yao Kra 2, "l’exportateur a retiré son financement", obligeant sa coopérative à rechercher d’autres ressources pour acheter le cacao de ses coopérateurs. "Depuis un mois, notre cacao n’est pas acheté, nous sommes inquiets, donc on ne sait pas comment on va fêter", déclare le producteur Yao Kouassi de Touih.
Les sociétés exportatrices ne font aucune déclaration sur les causes de cette situation. Toutefois, selon le PCA de la SCAT, Koffi Stanislas, la baisse du prix du cacao sur le marché international serait à l’origine de ce ralentissement.
Jmk/kp