Certains experts de l’économie africaine laissent entendre que la situation des Etats de la zone monétaire ‘’CFA’’ s’améliore. Mais, on ne brandit jamais des statistiques qui s’affichent pour chaque pays membre. Résultats, certains monétaristes africains pensent que le ‘’Franc CFA’’ doit disparaître pour faire place à une autre monnaie purement africaine. Mais dans la zone EURO-Ouest-africaine, on n’est pas encore content, après une cinquantaine d’années d’indépendance, que le Franc CFA soit toujours arrimé à l’EURO. Ce qui fait penser certains économistes que l’Afrique de l’Ouest tire mal sa croissance. Dans cette situation, qui se plaint de qui, et qui se plaint de quoi ? Quand on fait le tour de l’Afrique de l’Ouest, ce sont des monnaies ‘’flottantes’’ comme le Sily Guinéen, le Cedi Ghanéen, le Naïra Nigérian qui sont sondeurs économiques. Le ‘’Naïra’’ Nigérian a un fonds spécial à la Banque Africaine de Développement. Et son profil économique fait parfois peur. L’Afrique de la zone monétaire Ouest africaine doit travailler ‘’dur’’ pour asseoir sa propre monnaie. C’était le slogan-phare de l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, à l’époque combattu par la France. Il y a quelques jours en Afrique Centrale, il a été très cocasse de voir Christine Lagarde du Fonds Monétaire international, remonter à l’épisode du ‘’Francs CFA’’ et dire de façon symbolique, que le ‘’Franc CFA’’ est encore solide. Mais, Christine Lagarde juché sur le toit de la plus haut institution monétaire promet une autre collaboration-obligation pour que le’’Franc CFA’’ en Afrique de l’Ouest et l’Est retrouve un autre visage, et s’éloigne de la contestation de son rayonnement actuel. Au sommet de Yaoundé, quelques experts monétaires sont sortis éreintés, sur un dossier emblématique qui tient les investisseurs à coeur. La zone ‘’Franc CFA’’ peut-elle terrasser l’EURO et ambitionner désormais de règner à Abidjan, Yaoundé ou Brazzaville? Ce que les experts et les monétaristes Français ne voient pas de bon oeil et ont bien l’intention de retoaurner le compliment en leur faveur. Dans la zone ‘’Franc CFA’’ en Afrique, ce n’est pas la première véritable crise monétaire. Les acteurs comme l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny, le Camerounais Ahmadou Ahidjo , le Sénégalais Léopold Sédar Senghor étaient connus pour un redressement productif du ‘’Franc CFA’’.Mais pas une prise de contrôle de l’Afrique par sa propre monnaie. Mais, les temps ont changé: Félix Houphouët Boigny, Ahmadou Ahidjo , Léopold Sédar Senghor sont morts. Et le ‘’Franc CFA’’ a été dévalué, validé par l’Afrique zone CFA, sans pour autant désavouer la France, qui détient le trésor africain de la zone ‘’Franc CFA’’. Les français n’accepteront jamais la promesse d’un ‘’reclassement solitaire’’ de la zone monétaire CFA. Christine Lagarde veut jouer des ‘’limites’’ de l’exercice de la nouvelle monnaie en Afrique de l’Ouest et de l’Est. Si elle était au dernier sommet de Yaoundé, c’est parce qu’elle veut se prévaloir du maintien de la France, et du développement de l’activité économique, dans la zone considérée comme un pré-carré Français. Quelle course-poursuite pour la restauration du ‘’Franc CFA’’, ou la création de la nouvelle monnaie d’Abidjan, en passant par le Mali, le Tchad, le Congo-Brazzaville, le Cameroun et le Sénégal, le Burkina Faso, le Togo ou le Niger. Des pays qui rêvent de s’installer dans une autonomie monétaire.
Ben Ismaël
Ben Ismaël