La vague de mécontentement attient toutes les couches socio-professionnelles du pays. Les producteurs de café-cacao ont manifesté hier à Akoupé pour décrier la mévente de leurs productions.
L’achat du cacao bord champ est bloqué depuis le mois de novembre 2016. Cette situation inquiétante suscite la grogne des producteurs. Hier, lundi 23 janvier, les producteurs ont bloqué le corridor d’Akoupé pour exprimer leur colère au gouvernement relativement à la mévente de leur cacao. Bloquant ainsi la circulation sur cette voie internationale menant au Ghana voisin. Parallèlement à l’action d’hier, le collectif des planteurs de café-cacao, dans une déclaration a interpellé les autorités quant aux difficultés que rencontrent les acteurs de la filière face à la mévente du cacao. L’inquiétude gagne donc le milieu des cacaoculteurs où la grogne s’intensifie. « Nous sommes dans une situation de blocage des achats bord champ qui nous pénalise et nous enfonce chaque jour davantage dans la pauvreté voire la misère. Le cacao ne se vend et ne s’achète plus au bord champ. Les prix fixés par le Conseil du café-cacao sur instruction du gouvernement malgré son statut de ’’prix sécurisé’’ n’est pas respecté au bord champ », a décrié Christophe Douka, président du collectif des producteurs de cacao. Le collectif est d’autant plus inquiet quant à la perte sèche qu’occasionnera la livraison du stock de fèves de cacao stationnées sans déchargement depuis plusieurs semaines dans les camions ou sous des bâches. Ces fèves de cacao qui se dégradent de jour en jour, du point de vue de la qualité marchande aux normes internationales perdront leur valeur. Face à cette situation qui perdure, le collectif des producteurs se pose la question de savoir comment minimiser la perte enregistrée avec la mévente du cacao ? « Les cacaoculteurs demandent au gouvernement d’accéder à leurs doléances pour écouler les fèves de cacao stockées actuellement, mais d’aider aussi les coopératives de commercialisation à amortir les pertes déjà perceptibles en ce mois de janvier 2017 et cela avant l’ouverture de la petite campagne cacaoyère 2016/2017 ». Cette situation rendue plus difficile par la situation sécuritaire délétère du pays n’est pas du goût de la masse paysanne qui revendique plus de six (6) millions de producteurs. Pour tenter de calmer les producteurs mécontents, la directrice générale du Conseil du café-cacao Massandjé Touré-Litse a entrepris une tournée dans les zones de production. Mais les assurances de Massandjé Touré-Litse sur la bonne santé de la filière et la poursuite des activités de la campagne café-cacao ne semblent pas avoir convaincu les producteurs qui continuent de grogner. « j’appelle toutes les organisations professionnelles agricoles agréées et les cacaoculteurs à se rassembler pour créer une plateforme agricole et cacaoyère en vue de proposer des voies et moyens fiables et durables au Conseil du café-cacao de Cote d’Ivoire pour une résolution effective des problèmes grugeant le cacaoculteur et lever toutes les entraves à une commercialisation intérieure fiable, gagnant-gagnant, pour tous les maillons de la filière Café-Cacao de Côte d’Ivoire », a conclu Christophe Douka.
Serge A. Badet
L’achat du cacao bord champ est bloqué depuis le mois de novembre 2016. Cette situation inquiétante suscite la grogne des producteurs. Hier, lundi 23 janvier, les producteurs ont bloqué le corridor d’Akoupé pour exprimer leur colère au gouvernement relativement à la mévente de leur cacao. Bloquant ainsi la circulation sur cette voie internationale menant au Ghana voisin. Parallèlement à l’action d’hier, le collectif des planteurs de café-cacao, dans une déclaration a interpellé les autorités quant aux difficultés que rencontrent les acteurs de la filière face à la mévente du cacao. L’inquiétude gagne donc le milieu des cacaoculteurs où la grogne s’intensifie. « Nous sommes dans une situation de blocage des achats bord champ qui nous pénalise et nous enfonce chaque jour davantage dans la pauvreté voire la misère. Le cacao ne se vend et ne s’achète plus au bord champ. Les prix fixés par le Conseil du café-cacao sur instruction du gouvernement malgré son statut de ’’prix sécurisé’’ n’est pas respecté au bord champ », a décrié Christophe Douka, président du collectif des producteurs de cacao. Le collectif est d’autant plus inquiet quant à la perte sèche qu’occasionnera la livraison du stock de fèves de cacao stationnées sans déchargement depuis plusieurs semaines dans les camions ou sous des bâches. Ces fèves de cacao qui se dégradent de jour en jour, du point de vue de la qualité marchande aux normes internationales perdront leur valeur. Face à cette situation qui perdure, le collectif des producteurs se pose la question de savoir comment minimiser la perte enregistrée avec la mévente du cacao ? « Les cacaoculteurs demandent au gouvernement d’accéder à leurs doléances pour écouler les fèves de cacao stockées actuellement, mais d’aider aussi les coopératives de commercialisation à amortir les pertes déjà perceptibles en ce mois de janvier 2017 et cela avant l’ouverture de la petite campagne cacaoyère 2016/2017 ». Cette situation rendue plus difficile par la situation sécuritaire délétère du pays n’est pas du goût de la masse paysanne qui revendique plus de six (6) millions de producteurs. Pour tenter de calmer les producteurs mécontents, la directrice générale du Conseil du café-cacao Massandjé Touré-Litse a entrepris une tournée dans les zones de production. Mais les assurances de Massandjé Touré-Litse sur la bonne santé de la filière et la poursuite des activités de la campagne café-cacao ne semblent pas avoir convaincu les producteurs qui continuent de grogner. « j’appelle toutes les organisations professionnelles agricoles agréées et les cacaoculteurs à se rassembler pour créer une plateforme agricole et cacaoyère en vue de proposer des voies et moyens fiables et durables au Conseil du café-cacao de Cote d’Ivoire pour une résolution effective des problèmes grugeant le cacaoculteur et lever toutes les entraves à une commercialisation intérieure fiable, gagnant-gagnant, pour tous les maillons de la filière Café-Cacao de Côte d’Ivoire », a conclu Christophe Douka.
Serge A. Badet