Abidjan - La défense de l'ex-première dame de Côte d'Ivoire Simone Gbagbo jugée pour crimes contre l'humanité a déploré lundi "l'échec général du système judiciaire" ivoirien, à la veille de la reprise de son procès mardi.
"Le 21 février 2017, la Cour (...) va reprendre le procès de Mme Gbagbo, en présence des avocats commis d'office, après que son équipe de défense habituelle s'est retirée", a déclaré Ange Rodrigue Dadjé, l'avocat de Simone Gbagbo, dans un communiqué.
Fin novembre 2016, Ange Rodrigue Dadjé, l'avocat de Simone Gbagbo, avait quitté la salle d'audience pour protester contre l'attitude du tribunal qui avait rejeté la demande de la défense. Celle-ci avait exigé depuis des semaines la comparution de nombreuses personnalités de la crise ivoirienne.
Parmi les témoins que la défense veut entendre figurent l'actuel président de l'Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion Guillaume Soro, l'ancien Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, l'ex-ministre Charles Koffi Diby,l'ex-patron de l'armée, le général Philippe Mangou, et le directeur général de la police, Brindou M'Bia.
Ce dernier, démis début janvier, comparaît actuellement à la Cour pénale internationale (CPI) au procès de l'ex-président Laurent Gbagbo.
"Paradoxe des choses, le pouvoir ivoirien soucieux de la résolution de la crise ivoirienne, qui n'a jamais jugé utile de faire entendre les acteurs principaux des faits, a permis leur comparution à la Cour pénale internationale", a déploré Me Djadé. "Une telle attitude (démontre) l'échec général de notre système judiciaire pénal et le manque de volonté du pouvoir ivoirien à réconcilier les Ivoiriens par la justice vraie et transparente".
Mme Gbagbo est jugée depuis le 31 mai pour son implication présumée dans des tirs d'obus sur le marché d'Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara, le rival de son mari à la présidentielle de novembre 2010, et pour sa participation à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des membres des forces armées proches du régime.
Ces crimes ont été commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois dans le pays après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Simone Gbagbo purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", prononcée en 2015.
ck/jh
"Le 21 février 2017, la Cour (...) va reprendre le procès de Mme Gbagbo, en présence des avocats commis d'office, après que son équipe de défense habituelle s'est retirée", a déclaré Ange Rodrigue Dadjé, l'avocat de Simone Gbagbo, dans un communiqué.
Fin novembre 2016, Ange Rodrigue Dadjé, l'avocat de Simone Gbagbo, avait quitté la salle d'audience pour protester contre l'attitude du tribunal qui avait rejeté la demande de la défense. Celle-ci avait exigé depuis des semaines la comparution de nombreuses personnalités de la crise ivoirienne.
Parmi les témoins que la défense veut entendre figurent l'actuel président de l'Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion Guillaume Soro, l'ancien Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, l'ex-ministre Charles Koffi Diby,l'ex-patron de l'armée, le général Philippe Mangou, et le directeur général de la police, Brindou M'Bia.
Ce dernier, démis début janvier, comparaît actuellement à la Cour pénale internationale (CPI) au procès de l'ex-président Laurent Gbagbo.
"Paradoxe des choses, le pouvoir ivoirien soucieux de la résolution de la crise ivoirienne, qui n'a jamais jugé utile de faire entendre les acteurs principaux des faits, a permis leur comparution à la Cour pénale internationale", a déploré Me Djadé. "Une telle attitude (démontre) l'échec général de notre système judiciaire pénal et le manque de volonté du pouvoir ivoirien à réconcilier les Ivoiriens par la justice vraie et transparente".
Mme Gbagbo est jugée depuis le 31 mai pour son implication présumée dans des tirs d'obus sur le marché d'Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara, le rival de son mari à la présidentielle de novembre 2010, et pour sa participation à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des membres des forces armées proches du régime.
Ces crimes ont été commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois dans le pays après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Simone Gbagbo purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", prononcée en 2015.
ck/jh