Les avocats des dix accusés au procès dit "des disparus du Novotel" dans lequel est principalement mis en cause le général Bruno Dogbo Blé, ancien commandant de la Garde républicaine sous l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, ont évoqué mardi l’incompétence de la Cour d’Assises, à la reprise des audiences à Yopougon (ouest d’Abidjan).
Ouvert le 31 janvier, le procès avait été renvoyé ce 21 février. Cette fois, les accusés étaient tous présents dans le box. Parmi eux figurait, le général Bruno Dogbo Blé qui est déjà condamné par la justice ivoirienne dans deux autres affaires d’assassinat.
Cette nouvelle audience n’a pas permis d’entendre les accusés. Leurs avocats ayant soulevé des exceptions pour faire annuler le procès.
S’exprimant au nom de la Défense, Me Raoul Gohi Bi a indiqué que la Cour d’assises de Yopougon est "territorialement et matériellement incompétente" pour accueillir ce procès. Il a expliqué que l’instruction ayant été faite par un juge du Tribunal du Plateau, il appartenait à la Cour d’Assises du centre des affaires d’Abidjan de conduire cette affaire.
En outre, Me Raoul Gohi bi a ajouté qu’au regard de la qualité de militaires de la quasi-totalité des accusés, le procès devait se tenir au tribunal militaire.
Tour à tour, les avocats de la partie civile et le parquet général ont apporté la réplique, jugeant infondés les arguments de la Défense.
Pour trancher, le juge Mourlaye Sissoko a suspendu l’audience et renvoyé le procès à mercredi.
Stéphane Frantz Di Rippel, directeur de l’hôtel Novotel, Yves Lambelin, directeur général de Sifca, plus grand groupe agro-industriel ivoirien et figure du patronat local, son assistant béninois Raoul Adeossi et le Malaisien Chelliah Pandian, directeur général de Sania, filiale de Sifca, ont été enlevés le 4 avril 2011 en pleine crise post-électorale pour ne plus jamais réapparaître.
Ils ont été conduits au palais présidentiel, où ils ont été torturés puis tués, selon le gouvernement du président Alassane Ouattara, installé après l’arrestation le 11 avril de Laurent Gbagbo à l’issue de quatre mois de crise politique et militaire, dont deux semaines de guerre.
Le corps d’Yves Lambelin est le seul à avoir été formellement identifié. La mort des trois autres a été établie sur la base de témoignages et d’indices
Les corps ont été jetés dans la lagune d’Abidjan.
Serge Alain KOFFI
Ouvert le 31 janvier, le procès avait été renvoyé ce 21 février. Cette fois, les accusés étaient tous présents dans le box. Parmi eux figurait, le général Bruno Dogbo Blé qui est déjà condamné par la justice ivoirienne dans deux autres affaires d’assassinat.
Cette nouvelle audience n’a pas permis d’entendre les accusés. Leurs avocats ayant soulevé des exceptions pour faire annuler le procès.
S’exprimant au nom de la Défense, Me Raoul Gohi Bi a indiqué que la Cour d’assises de Yopougon est "territorialement et matériellement incompétente" pour accueillir ce procès. Il a expliqué que l’instruction ayant été faite par un juge du Tribunal du Plateau, il appartenait à la Cour d’Assises du centre des affaires d’Abidjan de conduire cette affaire.
En outre, Me Raoul Gohi bi a ajouté qu’au regard de la qualité de militaires de la quasi-totalité des accusés, le procès devait se tenir au tribunal militaire.
Tour à tour, les avocats de la partie civile et le parquet général ont apporté la réplique, jugeant infondés les arguments de la Défense.
Pour trancher, le juge Mourlaye Sissoko a suspendu l’audience et renvoyé le procès à mercredi.
Stéphane Frantz Di Rippel, directeur de l’hôtel Novotel, Yves Lambelin, directeur général de Sifca, plus grand groupe agro-industriel ivoirien et figure du patronat local, son assistant béninois Raoul Adeossi et le Malaisien Chelliah Pandian, directeur général de Sania, filiale de Sifca, ont été enlevés le 4 avril 2011 en pleine crise post-électorale pour ne plus jamais réapparaître.
Ils ont été conduits au palais présidentiel, où ils ont été torturés puis tués, selon le gouvernement du président Alassane Ouattara, installé après l’arrestation le 11 avril de Laurent Gbagbo à l’issue de quatre mois de crise politique et militaire, dont deux semaines de guerre.
Le corps d’Yves Lambelin est le seul à avoir été formellement identifié. La mort des trois autres a été établie sur la base de témoignages et d’indices
Les corps ont été jetés dans la lagune d’Abidjan.
Serge Alain KOFFI