Bouaké (Côte d’Ivoire - Les villes de Bouaké (Centre-Nord) et Agboville (Sud) se classent en tête des chefs-lieux de région de Côte d’Ivoire où des troubles ‘’massives’’ à l’école ont été constatées depuis la rentrée scolaire 2016-2017, a déploré, jeudi, à Bouaké (379 km au Nord d’Abidjan), l’inspecteur général, coordonnateur général de l’inspection générale de l’éducation nationale, Ibrahima Kourouma.
Il s’exprimait à l’occasion d’une mission de haut niveau qu’il conduisait à Bouaké, en vue de trouver une issue favorable à l’interminable crise qui secoue l’école dans cette région du pays depuis la rentrée scolaire 2016-2017.
‘’L’heure est grave, nous avons deux villes qui sont entrain de troubler l’école de manière massive en Côte d’Ivoire, Bouaké et Agboville’’, a déclaré l’inspecteur général Kourouma en présence de nombreux acteurs de l’éducation nationale, des autorités locales et des populations de la région de Gbêkê (Bouaké, Centre-Nord) venus écouter le message dont était porteur la mission qu’il dirige.
Le tableau du système éducatif à Bouaké est ‘’alarmant’’, a-t-il fait remarquer, ajoutant que ‘’si nous ne faisons pas attention, Bouaké risque de ne plus avoir d’avenir parce que l’avenir ce sont nos enfants, l’avenir c’est l’école, le développement c’est l’école’’.
‘’Il est temps que nous observons l’état de l’école à Bouaké’’, a ensuite plaidé M. Kourouma, invitant enseignants, élèves, parents d’élèves et administrateurs du système éducatif de la région de Gbêkê à ‘’penser à l’avenir de nos enfants, à l’avenir du pays’’.
Selon le représentant du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, ‘’si on laisse s’installer définitivement la crise à l’école, nous-mêmes nous n’existerons plus’’.C’est pourquoi, a-t-il conclu ‘’l’état du tableau de Bouaké nous interpelle tous’’.
Avant lui, le Directeur régional de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle de Bouaké (DRENET1), Abraham Pongathié Sanogo a fait l’état des lieux de l’école dans le Gbêkê, évoquant à cet effet un bilan ‘’peu reluisant’’ et même ‘’décevant’’.
Au total, il s’agit selon M. Sanogo, de 80 heures de cours qui ont été perdues dans l’enseignement primaire contre 120 heures pour le secondaire en particulier dans la région de Gbêkê, certes à cause des différentes grèves et des mouvements d’humeurs mais aussi à cause ‘’des meneurs violents’’ (instituteurs) qui ‘’délogent nos enfants les mercredi matin et à cause des enfants (élèves) que nous maitrisons mal et qui délogent leurs camarades du secondaire’’.
‘’Je serai tenté de dire qu’il est impossible de rattraper ce retard et d’ailleurs un retard accusé dans la vie n’est jamais rattrapé’’, a par la suite regretté M. Sanogo, relevant qu’aujourd’hui à Bouaké ‘’c’est une horde d’enseignants qui délogent les enfants au primaire jusqu’au point de porter main à leurs propres camarades’’ dont ‘’beaucoup ont été molestés mais n’ont pas eu le courage de porter plainte à l’exception d’un seul’’.
CK/ls/APA
Il s’exprimait à l’occasion d’une mission de haut niveau qu’il conduisait à Bouaké, en vue de trouver une issue favorable à l’interminable crise qui secoue l’école dans cette région du pays depuis la rentrée scolaire 2016-2017.
‘’L’heure est grave, nous avons deux villes qui sont entrain de troubler l’école de manière massive en Côte d’Ivoire, Bouaké et Agboville’’, a déclaré l’inspecteur général Kourouma en présence de nombreux acteurs de l’éducation nationale, des autorités locales et des populations de la région de Gbêkê (Bouaké, Centre-Nord) venus écouter le message dont était porteur la mission qu’il dirige.
Le tableau du système éducatif à Bouaké est ‘’alarmant’’, a-t-il fait remarquer, ajoutant que ‘’si nous ne faisons pas attention, Bouaké risque de ne plus avoir d’avenir parce que l’avenir ce sont nos enfants, l’avenir c’est l’école, le développement c’est l’école’’.
‘’Il est temps que nous observons l’état de l’école à Bouaké’’, a ensuite plaidé M. Kourouma, invitant enseignants, élèves, parents d’élèves et administrateurs du système éducatif de la région de Gbêkê à ‘’penser à l’avenir de nos enfants, à l’avenir du pays’’.
Selon le représentant du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, ‘’si on laisse s’installer définitivement la crise à l’école, nous-mêmes nous n’existerons plus’’.C’est pourquoi, a-t-il conclu ‘’l’état du tableau de Bouaké nous interpelle tous’’.
Avant lui, le Directeur régional de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle de Bouaké (DRENET1), Abraham Pongathié Sanogo a fait l’état des lieux de l’école dans le Gbêkê, évoquant à cet effet un bilan ‘’peu reluisant’’ et même ‘’décevant’’.
Au total, il s’agit selon M. Sanogo, de 80 heures de cours qui ont été perdues dans l’enseignement primaire contre 120 heures pour le secondaire en particulier dans la région de Gbêkê, certes à cause des différentes grèves et des mouvements d’humeurs mais aussi à cause ‘’des meneurs violents’’ (instituteurs) qui ‘’délogent nos enfants les mercredi matin et à cause des enfants (élèves) que nous maitrisons mal et qui délogent leurs camarades du secondaire’’.
‘’Je serai tenté de dire qu’il est impossible de rattraper ce retard et d’ailleurs un retard accusé dans la vie n’est jamais rattrapé’’, a par la suite regretté M. Sanogo, relevant qu’aujourd’hui à Bouaké ‘’c’est une horde d’enseignants qui délogent les enfants au primaire jusqu’au point de porter main à leurs propres camarades’’ dont ‘’beaucoup ont été molestés mais n’ont pas eu le courage de porter plainte à l’exception d’un seul’’.
CK/ls/APA