Inquiétude. La France pourrait à en croire le juge d’instruction français, Patricia Simon, du Tribunal de Grande Instance Paris, lancer des mandats d’arrêt internationaux contre le Général Dogbo Blé et les co-accusés dans l’affaire de l’enlèvement de 4 personnes à l’hôtel Novotel au Plateau (Abidjan).
L’intervention de Patricia Simon en qualité de témoin dans l’affaire du Novotel autorise de nouveaux champs de réflexion sur la compétence de la Côte d’Ivoire à délibérer définitivement sur le sort des 10 accusés à la barre.
La journée d’interrogatoire a suivi son cours normal. C’est lorsqu’en fin de journée, le Juge français d’instruction Patricia Simon, étale sa connaissance du dossier relatif à la disparition de 4 otages dont deux français, un malaisien et un béninois, le 04 avril 2011 à Novotel hôtel, que l’audience s’achève à la limite, en queue de poisson.
«Nous avons écouté votre rapport. Merci de nous communiquer vos pièces constitutives. Mais, Seriez-vous ici présente, en Côte d’Ivoire pour la suite du procès ?», demande le juge président Mourlaye Cissokho
« Non, Président. Je retourne ce soir à Paris. Je pourrais revenir seulement si mon administration me le permet. (…) A la suite de la décision définitive et du renvoi en cassation, prendra fin mon instruction. Là, le tribunal de Paris rouvrira une enquête avec peut-être des mandats internationaux », répond le témoin et juge Patricia Simon.
Cette réponse, elle a suscité l’indignation de la défense qui prétend qu’ « elle ne reviendra pas », soutient Me Dadié Rodrigue qui dit connaître la lenteur des procédures administratives judiciaires pour le déplacement d’un juge français vers un pays étranger.
Quant à Me Blédé Honora qui restitue les faits pour marquer son désaccord, le juge d’instruction français qui ici, a la qualité de témoin est peu crédible.
Il explique que « Lorsque la partie civile a souhaité interroger le juge d’instruction français, nous nous sommes opposés depuis le début. D’abord, c’est un juge d’instruction, elle ne peut pas témoigner parce qu’elle n’a pas été témoin des faits, première des choses. La seconde chose, elle n’aura pas le temps matériel pour que nous puissions l’interroger. Le président du Tribunal a accepté qu’elle témoigne, nous avons accepté malgré nous. Il a dit aussi que c’est un rapport. Mais, elle a dit des choses graves sur nos clients, des contradictions très graves et, elle dit qu’elle prend son vol ce soir. Elle ne pourra revenir en Côte d’Ivoire. C’est scandaleux à la limite. En tant que témoin de refuser de se faire entendre ? Elle n’est pas crédible » s’indigne l’avocat de la défense, Me Blédé Honora.
Pourtant, du côté de l’accusation, Me Clémence Witt la présence du juge d’instruction français est un apport fondamental. «L’apport du témoignage du juge d’instruction Patricia Simon est fondamental pour la manifestation de la vérité. Puisqu’elle a depuis le mois d’Avril 2011 assisté à la plupart des actes d’investigation et mené cette enquête d’investigation main dans la main avec la juge d’instruction ivoirienne. En plus, toutes les pièces qu’elle est venue verser aujourd’hui, ce ne sont pas des pièces qu’on découvre. Elle les a collectées depuis 2011. La difficulté ici, ces pièces avaient été versées au dossier des assises mais on ne les retrouvait plus. Elle est venue apporter ces pièces. C’est important pour la famille de Stephan Di Rippel devant laquelle ce témoignage ait pu avoir lieu », soutient-elle.
Par ailleurs, Me Clémence annonce demain, une conférence de presse avec la famille de la victime Frantz Di Rippel au Sofitel hôtel Ivoire.
Pour revenir aux interrogatoires, tous les dix accusés ont été entendus par la cour d’assise du Tribunal de Yopougon. La semaine prochaine, annonce le président, aura lieu « la confrontation des accusés et ensuite la confrontation des témoins ». Me Konan de la défense,se refuse à toute adresse à la presse. « Je parlerais à la presse au moment des plaidoiries » déclare-t-il.Il est l’avocat de Yves Lambelin.
Moïse ACHIRO
L’intervention de Patricia Simon en qualité de témoin dans l’affaire du Novotel autorise de nouveaux champs de réflexion sur la compétence de la Côte d’Ivoire à délibérer définitivement sur le sort des 10 accusés à la barre.
La journée d’interrogatoire a suivi son cours normal. C’est lorsqu’en fin de journée, le Juge français d’instruction Patricia Simon, étale sa connaissance du dossier relatif à la disparition de 4 otages dont deux français, un malaisien et un béninois, le 04 avril 2011 à Novotel hôtel, que l’audience s’achève à la limite, en queue de poisson.
«Nous avons écouté votre rapport. Merci de nous communiquer vos pièces constitutives. Mais, Seriez-vous ici présente, en Côte d’Ivoire pour la suite du procès ?», demande le juge président Mourlaye Cissokho
« Non, Président. Je retourne ce soir à Paris. Je pourrais revenir seulement si mon administration me le permet. (…) A la suite de la décision définitive et du renvoi en cassation, prendra fin mon instruction. Là, le tribunal de Paris rouvrira une enquête avec peut-être des mandats internationaux », répond le témoin et juge Patricia Simon.
Cette réponse, elle a suscité l’indignation de la défense qui prétend qu’ « elle ne reviendra pas », soutient Me Dadié Rodrigue qui dit connaître la lenteur des procédures administratives judiciaires pour le déplacement d’un juge français vers un pays étranger.
Quant à Me Blédé Honora qui restitue les faits pour marquer son désaccord, le juge d’instruction français qui ici, a la qualité de témoin est peu crédible.
Il explique que « Lorsque la partie civile a souhaité interroger le juge d’instruction français, nous nous sommes opposés depuis le début. D’abord, c’est un juge d’instruction, elle ne peut pas témoigner parce qu’elle n’a pas été témoin des faits, première des choses. La seconde chose, elle n’aura pas le temps matériel pour que nous puissions l’interroger. Le président du Tribunal a accepté qu’elle témoigne, nous avons accepté malgré nous. Il a dit aussi que c’est un rapport. Mais, elle a dit des choses graves sur nos clients, des contradictions très graves et, elle dit qu’elle prend son vol ce soir. Elle ne pourra revenir en Côte d’Ivoire. C’est scandaleux à la limite. En tant que témoin de refuser de se faire entendre ? Elle n’est pas crédible » s’indigne l’avocat de la défense, Me Blédé Honora.
Pourtant, du côté de l’accusation, Me Clémence Witt la présence du juge d’instruction français est un apport fondamental. «L’apport du témoignage du juge d’instruction Patricia Simon est fondamental pour la manifestation de la vérité. Puisqu’elle a depuis le mois d’Avril 2011 assisté à la plupart des actes d’investigation et mené cette enquête d’investigation main dans la main avec la juge d’instruction ivoirienne. En plus, toutes les pièces qu’elle est venue verser aujourd’hui, ce ne sont pas des pièces qu’on découvre. Elle les a collectées depuis 2011. La difficulté ici, ces pièces avaient été versées au dossier des assises mais on ne les retrouvait plus. Elle est venue apporter ces pièces. C’est important pour la famille de Stephan Di Rippel devant laquelle ce témoignage ait pu avoir lieu », soutient-elle.
Par ailleurs, Me Clémence annonce demain, une conférence de presse avec la famille de la victime Frantz Di Rippel au Sofitel hôtel Ivoire.
Pour revenir aux interrogatoires, tous les dix accusés ont été entendus par la cour d’assise du Tribunal de Yopougon. La semaine prochaine, annonce le président, aura lieu « la confrontation des accusés et ensuite la confrontation des témoins ». Me Konan de la défense,se refuse à toute adresse à la presse. « Je parlerais à la presse au moment des plaidoiries » déclare-t-il.Il est l’avocat de Yves Lambelin.
Moïse ACHIRO