Abidjan - Le procureur général ivoirien Aly Yéo a accusé mardi les avocats de Simone Gbagbo de vouloir boycotter le procès de l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, jugée pour des crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011.
"Les avocats commis d’office ont manifestement une volonté de ne pas continuer ce procès. Ils donnent l’impression d’y avoir été contraints et forcés", a déclaré M. Yéo, après un nouveau report de l’audience à mercredi.
Il a accusé les avocats de "multiplier les incidents pour aller au clash avec le président de la Cour".
"Nous allons faire application de la loi pour que tous ces incidents puissent être évacués et poursuivre le procès", a cependant assuré le procureur.
Le procès a repris mardi par une requête de la défense qui réclame une liste de documents. La semaine dernière, la défense avait dénoncé des risques de blocage du procès, estimant ne pas bénéficier du même traitement que l’accusation.
"Vous ne pouvez pas nous constituer d’office sans nous donner les moyens de défendre l’accusée", avait ainsi déploré le bâtonnier Claude Maintenon, un des avocats commis d’office à la défense de Mme Gbagbo fin décembre, pour remplacer ses précédents conseils qui avaient refusé de poursuivre leur travail.
Entrecoupé de nombreuses suspensions depuis son ouverture le 31 mai 2016, le procès est quasiment à l’arrêt depuis le retrait fin novembre des avocats de la défense, allant de report en report après des discussions de procédure.
Mme Gbagbo est jugée pour son implication présumée dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier d’Abidjan favorable à Alassane Ouattara - rival de son mari Laurent Gbagbo à la présidentielle de novembre 2010 - et pour sa participation à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des militaires proches du régime.
Ces crimes ont été commis lors de la crise qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois dans le pays, après le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire électorale de M. Ouattara.
Simone Gbagbo purge déjà une peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", prononcée en 2015. Son mari est jugé de son côté par le Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour des crimes contre l’humanité commis pendant la crise de 2010-2011.
ck/pgf/lp
"Les avocats commis d’office ont manifestement une volonté de ne pas continuer ce procès. Ils donnent l’impression d’y avoir été contraints et forcés", a déclaré M. Yéo, après un nouveau report de l’audience à mercredi.
Il a accusé les avocats de "multiplier les incidents pour aller au clash avec le président de la Cour".
"Nous allons faire application de la loi pour que tous ces incidents puissent être évacués et poursuivre le procès", a cependant assuré le procureur.
Le procès a repris mardi par une requête de la défense qui réclame une liste de documents. La semaine dernière, la défense avait dénoncé des risques de blocage du procès, estimant ne pas bénéficier du même traitement que l’accusation.
"Vous ne pouvez pas nous constituer d’office sans nous donner les moyens de défendre l’accusée", avait ainsi déploré le bâtonnier Claude Maintenon, un des avocats commis d’office à la défense de Mme Gbagbo fin décembre, pour remplacer ses précédents conseils qui avaient refusé de poursuivre leur travail.
Entrecoupé de nombreuses suspensions depuis son ouverture le 31 mai 2016, le procès est quasiment à l’arrêt depuis le retrait fin novembre des avocats de la défense, allant de report en report après des discussions de procédure.
Mme Gbagbo est jugée pour son implication présumée dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier d’Abidjan favorable à Alassane Ouattara - rival de son mari Laurent Gbagbo à la présidentielle de novembre 2010 - et pour sa participation à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des militaires proches du régime.
Ces crimes ont été commis lors de la crise qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois dans le pays, après le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire électorale de M. Ouattara.
Simone Gbagbo purge déjà une peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", prononcée en 2015. Son mari est jugé de son côté par le Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour des crimes contre l’humanité commis pendant la crise de 2010-2011.
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