Dimbokro - La vie socioéconomique à Krangrassou, une localité située à une dizaine de kilomètres de Dimbokro, est rythmée par l’activité de ses potières, de braves femmes qui conçoivent et fabriquent des objets utilitaires ou décoratifs en argile.
Connues pour leur dextérité dans la fabrication de ces objets, elles ont fait de ce bourg, une destination prisée pour les férus de ces objets céramiques dont la renommée a dépassé les frontières de la région du Nzi (Centre de la Côte d’Ivoire). En dépit de cette célébrité, ces potières peinent à joindre les deux bouts.
C’est dans cet univers que l’AIP a fait un tour, le 8 mars 2017, pour découvrir le poids de ces dames dans l’économie du village, leurs déboires et leurs attentes pour améliorer leur condition de travail.
Le poids des potières dans la vie du village
A Krangrassou, la poterie est une activité uniquement féminine et qui se transmet de mère en fille.
Krangrassou. Il est 11h30, sous une chaleur de plomb qui avoisine 37°C. A l’entrée du village, sous une tente de fortune couverte de feuilles de rônier, deux vieilles femmes sont assises. Se servant quelquefois d’un pan de leur pagne en guise d’éventail, elles attendent l’arrivée d’éventuels acheteurs à un tas de céramiques disposé juste à côté d’elles.
Un peu plus loin, dans une cour, dame N’guessan Aya, 60 ans, cheveux grisonnants, est à la tâche en dépit d’un goitre qui lui donne du mal à tourner la tête. Cette femme, à l’embonpoint remarqué, ne rechigne pas à la tâche. Assise à même le sol dans le vestibule d’une modeste demeure faite de terre battue, presqu’adossée au mur, le pagne retroussé jusqu’aux genoux, les jambes écartées, la vieille femme tapote et malaxe sur une motte de terre en argile placée dans une assiette.
De temps à autre, elle essuie d’un geste brusque des gouttes de sueur récalcitrantes dégoulinant sur son front, manquant de lui tomber dans les yeux. Elle tourne l’assiette pour lui imprimer un mouvement rotatoire. L’argile glisse alors entre les doigts imbibés d’eau pour épouser la forme voulue. Celle de l’objet qu’elle veut fabriquer.
« Je suis potière depuis mon jeune âge. Je fabrique toutes sortes d’ustensiles de cuisine notamment des marmites, des jarres, des taliets (assiettes). J’ai appris ce métier de ma mère. Elle aussi a appris de sa grand-mère », raconte la vieille femme. Elle indique que chaque potière peut se spécialiser dans la fabrication de l’objet qu’elle veut, notant que toutes les femmes de Krangrassou exercent ce métier.
D’un autre côté du village, Koffi N’zi Rose, 40 ans environ, mère de sept enfants, est en train de fabriquer des jarres, assise sous un manguier. Quand son mari étendu sur un canapé, torse nu, somnole, rompu par l’effet de la chaleur. « Je n’étais pas ici avant. Quand je suis arrivée, j’étais déjà grande. C’est avec ma grand-mère que j’ai appris ce métier de poterie. Aujourd’hui, je fabrique beaucoup de choses », explique-t-elle.
La présidente de l’association des potières de Krangrassou, N’guessan Marie Michelle, affirme elle aussi que ce travail est l’affaire uniquement des femmes à Krangrassou. « Il n’y a pas de femmes dans ce village qui ne sachent pas faire la poterie. Les fillettes n’interviennent dans le processus de fabrication que pendant la transformation de l’argile en poudre où elles aident leurs mamans », renchérit-elle.
La poterie à Krangrassou, un héritage des Tagouana
Selon le chef Nanan Tano, le site actuel de Krangrassou appartenait au peuple Agni. « C’est notre ancêtre Kouakou Tika, un puissant chasseur traditionnel Dozo, qui a tué 99 éléphants au cours de sa vie, qui a négocié cette terre pour son installation avec son peuple après avoir quitté le Ghana et traversé plusieurs contrées. Avant, ici était habité par les Tagouana. C’est grâce à eux que nous avons connu la poterie à Krangrassou (qui signifie +voici ta limite+). On a trouvé des vieux ustensiles en terre cuites bien lourds dans des endroits ici », raconte-t-il.
Les femmes, premiers artisans de la survie de l’économie de Krangrassou
« Ici, Il n’y a pas de cacao ni de café. Notre spécialité, c’est la poterie. Et c’est les femmes. Grâce à l’argent qu’elles gagnent, elles font tout dans le village», affirme d’entrée le chef du village résident, Konan Tanoh, révélant l’importance de la place des femmes dans l’économie du bourg.
Selon les potières, le gain hebdomadaire varie en fonction de chaque femme. Chaque mercredi, les potières se rendent pour la plupart au marché hebdomadaire de Dimbokro pour écouler leurs produits.
« Avant, quand je commençais la fabrication de canaris, jarres et autres objets, c’était uniquement destiné à la cuisine, je dirais à l’emploi personnel. Je ne gagnais rien mais aujourd’hui, c’est devenu une source de richesse. Je peux gagner entre 15 et 20 000 FCFA par semaine. Cela me permet de scolariser mes enfants, de les habiller et les nourrir », assure la présidente N’guessan Marie Chantal. Elle précise toutefois qu’il y a des semaines de vache maigre.
N’guessan Marie Chantal ajoute que les femmes dignes de nom ne peuvent s’asseoir toute la journée à ne rien faire, comptant uniquement sur leurs maris. « Vous savez, les hommes, aujourd’hui, c’est difficile pour eux. Il nous appartient de les aider en nous débrouillant dans la poterie. Le peu que nous gagnons va compléter leur apport dans la gestion de la famille. Ce qui est difficile pour nous, c’est la scolarisation des enfants. Mais que voulez-vous, il faut bien que nous vivons. Alors en plus de la poterie, on fait des plantation de manioc », explique-t-elle.
« Je peux gagner 9000 francs à 15000 FCFA par semaine, si ça marche. Nous vendons les pots à 300 FCFA et les jarres à 1000 FCFA. Chaque femme a son prix. Mais ça permet d’aider mon mari dans l’entretien de la famille », renchérit Koffi N’zi Rose, exhortant les jeunes générations, sans distinction de sexe, à s’intéresser à ce métier qui « nourrit son homme ».
Les difficultés rencontrées dans la fabrication de la poterie
Le processus de transformation de l’argile comprend six étapes dont le concassage de l’argile, le modelage et la cuisson.
« Ce sont les hommes qui vont enlever l’argile dans la carrière. Leur rôle s’arrête là. Tout le reste est l’affaire des femmes », fait observer Nanan Tanoh.
Dame Koffi Nzi Rose explique que l’argile, une fois enlevée et transportée, est séchée au soleil puis concassée et tamisée. « La poudre obtenue est transformée en pâte, en additionnant de l’eau. C’est le modelage de cette pâte qui donne l’objet voulu. Il faut dire qu’il y a deux ou trois jours de séchage au soleil avant de faire la cuisson », dit-elle, ajoutant que la dernière étape qui est la cuisson, est difficile.
Le processus de fabrication de la poterie, une gageure
En effet, affirment de nombreuses femmes, l’étape de la cuisson est un problème en raison de l’utilisation de feuilles de rônier qui est de plus en plus difficile à trouver. « La recherche de feuilles de rônier pour la cuisson est un danger. Nous utilisons des faucilles attachées à long bois pour arracher les feuilles. Souvent, des serpents tombent de la cime des arbres. On peut être mordu ou en se sauvant, blessé. Même à terre en s’approchant du rônier,un serpent peut vous mordre », explique la présidente de l’association des potières.
Toute chose confirmée par le chef Tano qui annonce plusieurs cas de morsure de serpents, ainsi que de cas de piqûres d’araignées poilues très dangereuses pour l’homme.
Les difficultés liées à la commercialisation
Une fois la production terminée, des difficultés se présente dans la commercialisation. « Je donne les objets à des femmes qui viennent de Dimbokro pour aller vendre. Je donne ce mercredi et c’est mercredi prochain que j’aurai mon argent. Souvent elles nous disent que les marmites ou les objets sont cassés mais comme on ne peut savoir si elles mentent ou pas. On est obligé d’accepter de perdre », raconte Marie Rose.
Quant à la vieille N’guessan Aya, elle transporte elle-même ses marchandises au marché hebdomadaire de Dimbokro. « Moi-même je vais à Dimbokro avec les objets. Si on ne les achète pas, je cherche un endroit où garder pour attendre la semaine suivante. Souvent trouver cet endroit est un calvaire », ajoute-t-elle.
Le chef Tano indexe la mésentente des femmes dans la mauvaise commercialisation des objets fabriqués. « Si les femmes s’entendaient bien, elles peuvent fixer un prix unique pour chaque objet. Mais j’ai parlé de se mettre ensemble, c’est difficile. Il y a deux associations de femmes et chaque potière est libre de vendre au prix qu’elle veut. Ça fait que les prix chutent », relève-t-il.
Plaidoyer des femmes de Krangrassou
Malgré ces déboires, les femmes de Krangrassou gardent espoir et plaident pour qu’un jour, de bonnes volontés ou le gouvernement les aident à améliorer leurs conditions de travail et de vie.
« La préoccupation majeure, c’est l’obtention d’un four que les femmes vont utiliser pour la cuisson de la poterie. Cela va éviter les dangers courus par ces braves femmes et diminuer les nombreuses dépenses faites pour des soins en cas de blessures. En outre, cela va aider à la préservation de l’environnement », affirme Nanan Tano, appelant à venir en aide à sa communauté.
N’guessan Marie Chantal souhaite la construction de magasins de stockage. « Cela va permettre une harmonisation des prix », indique-t-elle, soulignant que plusieurs promesses leur ont été faites dans ce sens sans aucun acte concret.
ik/cmas
Connues pour leur dextérité dans la fabrication de ces objets, elles ont fait de ce bourg, une destination prisée pour les férus de ces objets céramiques dont la renommée a dépassé les frontières de la région du Nzi (Centre de la Côte d’Ivoire). En dépit de cette célébrité, ces potières peinent à joindre les deux bouts.
C’est dans cet univers que l’AIP a fait un tour, le 8 mars 2017, pour découvrir le poids de ces dames dans l’économie du village, leurs déboires et leurs attentes pour améliorer leur condition de travail.
Le poids des potières dans la vie du village
A Krangrassou, la poterie est une activité uniquement féminine et qui se transmet de mère en fille.
Krangrassou. Il est 11h30, sous une chaleur de plomb qui avoisine 37°C. A l’entrée du village, sous une tente de fortune couverte de feuilles de rônier, deux vieilles femmes sont assises. Se servant quelquefois d’un pan de leur pagne en guise d’éventail, elles attendent l’arrivée d’éventuels acheteurs à un tas de céramiques disposé juste à côté d’elles.
Un peu plus loin, dans une cour, dame N’guessan Aya, 60 ans, cheveux grisonnants, est à la tâche en dépit d’un goitre qui lui donne du mal à tourner la tête. Cette femme, à l’embonpoint remarqué, ne rechigne pas à la tâche. Assise à même le sol dans le vestibule d’une modeste demeure faite de terre battue, presqu’adossée au mur, le pagne retroussé jusqu’aux genoux, les jambes écartées, la vieille femme tapote et malaxe sur une motte de terre en argile placée dans une assiette.
De temps à autre, elle essuie d’un geste brusque des gouttes de sueur récalcitrantes dégoulinant sur son front, manquant de lui tomber dans les yeux. Elle tourne l’assiette pour lui imprimer un mouvement rotatoire. L’argile glisse alors entre les doigts imbibés d’eau pour épouser la forme voulue. Celle de l’objet qu’elle veut fabriquer.
« Je suis potière depuis mon jeune âge. Je fabrique toutes sortes d’ustensiles de cuisine notamment des marmites, des jarres, des taliets (assiettes). J’ai appris ce métier de ma mère. Elle aussi a appris de sa grand-mère », raconte la vieille femme. Elle indique que chaque potière peut se spécialiser dans la fabrication de l’objet qu’elle veut, notant que toutes les femmes de Krangrassou exercent ce métier.
D’un autre côté du village, Koffi N’zi Rose, 40 ans environ, mère de sept enfants, est en train de fabriquer des jarres, assise sous un manguier. Quand son mari étendu sur un canapé, torse nu, somnole, rompu par l’effet de la chaleur. « Je n’étais pas ici avant. Quand je suis arrivée, j’étais déjà grande. C’est avec ma grand-mère que j’ai appris ce métier de poterie. Aujourd’hui, je fabrique beaucoup de choses », explique-t-elle.
La présidente de l’association des potières de Krangrassou, N’guessan Marie Michelle, affirme elle aussi que ce travail est l’affaire uniquement des femmes à Krangrassou. « Il n’y a pas de femmes dans ce village qui ne sachent pas faire la poterie. Les fillettes n’interviennent dans le processus de fabrication que pendant la transformation de l’argile en poudre où elles aident leurs mamans », renchérit-elle.
La poterie à Krangrassou, un héritage des Tagouana
Selon le chef Nanan Tano, le site actuel de Krangrassou appartenait au peuple Agni. « C’est notre ancêtre Kouakou Tika, un puissant chasseur traditionnel Dozo, qui a tué 99 éléphants au cours de sa vie, qui a négocié cette terre pour son installation avec son peuple après avoir quitté le Ghana et traversé plusieurs contrées. Avant, ici était habité par les Tagouana. C’est grâce à eux que nous avons connu la poterie à Krangrassou (qui signifie +voici ta limite+). On a trouvé des vieux ustensiles en terre cuites bien lourds dans des endroits ici », raconte-t-il.
Les femmes, premiers artisans de la survie de l’économie de Krangrassou
« Ici, Il n’y a pas de cacao ni de café. Notre spécialité, c’est la poterie. Et c’est les femmes. Grâce à l’argent qu’elles gagnent, elles font tout dans le village», affirme d’entrée le chef du village résident, Konan Tanoh, révélant l’importance de la place des femmes dans l’économie du bourg.
Selon les potières, le gain hebdomadaire varie en fonction de chaque femme. Chaque mercredi, les potières se rendent pour la plupart au marché hebdomadaire de Dimbokro pour écouler leurs produits.
« Avant, quand je commençais la fabrication de canaris, jarres et autres objets, c’était uniquement destiné à la cuisine, je dirais à l’emploi personnel. Je ne gagnais rien mais aujourd’hui, c’est devenu une source de richesse. Je peux gagner entre 15 et 20 000 FCFA par semaine. Cela me permet de scolariser mes enfants, de les habiller et les nourrir », assure la présidente N’guessan Marie Chantal. Elle précise toutefois qu’il y a des semaines de vache maigre.
N’guessan Marie Chantal ajoute que les femmes dignes de nom ne peuvent s’asseoir toute la journée à ne rien faire, comptant uniquement sur leurs maris. « Vous savez, les hommes, aujourd’hui, c’est difficile pour eux. Il nous appartient de les aider en nous débrouillant dans la poterie. Le peu que nous gagnons va compléter leur apport dans la gestion de la famille. Ce qui est difficile pour nous, c’est la scolarisation des enfants. Mais que voulez-vous, il faut bien que nous vivons. Alors en plus de la poterie, on fait des plantation de manioc », explique-t-elle.
« Je peux gagner 9000 francs à 15000 FCFA par semaine, si ça marche. Nous vendons les pots à 300 FCFA et les jarres à 1000 FCFA. Chaque femme a son prix. Mais ça permet d’aider mon mari dans l’entretien de la famille », renchérit Koffi N’zi Rose, exhortant les jeunes générations, sans distinction de sexe, à s’intéresser à ce métier qui « nourrit son homme ».
Les difficultés rencontrées dans la fabrication de la poterie
Le processus de transformation de l’argile comprend six étapes dont le concassage de l’argile, le modelage et la cuisson.
« Ce sont les hommes qui vont enlever l’argile dans la carrière. Leur rôle s’arrête là. Tout le reste est l’affaire des femmes », fait observer Nanan Tanoh.
Dame Koffi Nzi Rose explique que l’argile, une fois enlevée et transportée, est séchée au soleil puis concassée et tamisée. « La poudre obtenue est transformée en pâte, en additionnant de l’eau. C’est le modelage de cette pâte qui donne l’objet voulu. Il faut dire qu’il y a deux ou trois jours de séchage au soleil avant de faire la cuisson », dit-elle, ajoutant que la dernière étape qui est la cuisson, est difficile.
Le processus de fabrication de la poterie, une gageure
En effet, affirment de nombreuses femmes, l’étape de la cuisson est un problème en raison de l’utilisation de feuilles de rônier qui est de plus en plus difficile à trouver. « La recherche de feuilles de rônier pour la cuisson est un danger. Nous utilisons des faucilles attachées à long bois pour arracher les feuilles. Souvent, des serpents tombent de la cime des arbres. On peut être mordu ou en se sauvant, blessé. Même à terre en s’approchant du rônier,un serpent peut vous mordre », explique la présidente de l’association des potières.
Toute chose confirmée par le chef Tano qui annonce plusieurs cas de morsure de serpents, ainsi que de cas de piqûres d’araignées poilues très dangereuses pour l’homme.
Les difficultés liées à la commercialisation
Une fois la production terminée, des difficultés se présente dans la commercialisation. « Je donne les objets à des femmes qui viennent de Dimbokro pour aller vendre. Je donne ce mercredi et c’est mercredi prochain que j’aurai mon argent. Souvent elles nous disent que les marmites ou les objets sont cassés mais comme on ne peut savoir si elles mentent ou pas. On est obligé d’accepter de perdre », raconte Marie Rose.
Quant à la vieille N’guessan Aya, elle transporte elle-même ses marchandises au marché hebdomadaire de Dimbokro. « Moi-même je vais à Dimbokro avec les objets. Si on ne les achète pas, je cherche un endroit où garder pour attendre la semaine suivante. Souvent trouver cet endroit est un calvaire », ajoute-t-elle.
Le chef Tano indexe la mésentente des femmes dans la mauvaise commercialisation des objets fabriqués. « Si les femmes s’entendaient bien, elles peuvent fixer un prix unique pour chaque objet. Mais j’ai parlé de se mettre ensemble, c’est difficile. Il y a deux associations de femmes et chaque potière est libre de vendre au prix qu’elle veut. Ça fait que les prix chutent », relève-t-il.
Plaidoyer des femmes de Krangrassou
Malgré ces déboires, les femmes de Krangrassou gardent espoir et plaident pour qu’un jour, de bonnes volontés ou le gouvernement les aident à améliorer leurs conditions de travail et de vie.
« La préoccupation majeure, c’est l’obtention d’un four que les femmes vont utiliser pour la cuisson de la poterie. Cela va éviter les dangers courus par ces braves femmes et diminuer les nombreuses dépenses faites pour des soins en cas de blessures. En outre, cela va aider à la préservation de l’environnement », affirme Nanan Tano, appelant à venir en aide à sa communauté.
N’guessan Marie Chantal souhaite la construction de magasins de stockage. « Cela va permettre une harmonisation des prix », indique-t-elle, soulignant que plusieurs promesses leur ont été faites dans ce sens sans aucun acte concret.
ik/cmas