Abidjan - Cinq premiers témoins dans le procès des "disparus du Novotel" dont l'ex-préfet de police d'Abidjan ont comparu, jeudi, devant le tribunal de première instance de Yopougon, pour expliquer à la Cour ce qu'ils savent de l'enlèvement, de la disparition et de l'assassinat des quatre hommes enlevés dans l'après-midi du 4 avril 2011 dans cet hôtel à Abidjan-Plateau.
L'ex-préfet de police, Guéhané Bi Tra Benoît, premier à se présenter à la barre, a éclairé la Cour sur le dispositif sécuritaire de l'époque et son fonctionnement. Il a expliqué que des postes de commandement (PC), comprenant différents corps, avaient été institués. Mai, à la date du 31 mars 2011, les policiers s'étaient retirés, vu l'intensité des combats, pour laisser la place aux militaires mieux outillés, a-t-il ajouté.
S'agissant, de la question relative à la présence du commissaire Osé Logué, un des accusés au palais après cette date, l'ex-préfet de police a souhaité que la question soit posée aux commissaires de police Djakoury Gnahoua et Touré Mabonga de qui il répondait en ce moment.
Le deuxième témoin, Ouégnin Charles Clotaire, responsable technique de l'hôtel Pullman, a indiqué qu'après avoir été informé de l'enlèvement du directeur du Novotel, il a joint le commissaire Osé Logué pour solliciter son concours en vue de les retrouver. Celui-ci lui a promis d'envoyer des hommes. "Il n'a pas rappelé. C'est n'est que quelques jours après, lors d'une conversation téléphonique, que je lui ai dit que le directeur n'avait toujours pas été retrouvé. Et il m'a répondu +ah bon. C'est grave alors!+", a-t-il indiqué.
Quant aux dames Simone Kablan Valentine et Konan Bernadette, elles ont, pour leur part, indiqué à la Cour avoir reçu la veille un appel téléphonique d'un anonyme, les informant de l'enlèvement de quatre Français en vue de se prémunir des frappes sur la présidence. " Je crois que la personne s'était trompée de numéro. Quand elle a su, elle a raccroché aussitôt", a raconté Konan Bernadette.
Sur la base de cet appel, Dame Kablan aurait appelé Yves Lambelin et bien d'autres amis français pour les en informer et les prévenir du projet. "Mais, Yves est resté dubitatif", a expliqué Simone Kablan, indiquant avoir également ameuté plusieurs institutions suite à leur enlèvement qu'elle a appris l'information, le lendemain, par l'homme de main de Lambelin.
Le sergent Bosso Adjé, le dernier témoin du jour à se présenter, a indiqué, pour sa part, avoir refoulé au niveau de la première compagnie, en qualité de sergent de semaine, dans l'après-midi du 4 avril, un véhicule de type 4x4 et un autre de marque Canter transportant les corps envoyés par le colonel Okou Modi, un autre accusé, pour y être enterré. "J'ai appelé le colonel pour lui dire que ce qu'il a envoyé n'est pas bon et j'ai fait retourner les véhicules", a t il témoigné.
Après sept heures d'audition et de débats, l'audience a été suspendue et reprendra mardi avec le sergent Bosso.
ti/fmo/kp
L'ex-préfet de police, Guéhané Bi Tra Benoît, premier à se présenter à la barre, a éclairé la Cour sur le dispositif sécuritaire de l'époque et son fonctionnement. Il a expliqué que des postes de commandement (PC), comprenant différents corps, avaient été institués. Mai, à la date du 31 mars 2011, les policiers s'étaient retirés, vu l'intensité des combats, pour laisser la place aux militaires mieux outillés, a-t-il ajouté.
S'agissant, de la question relative à la présence du commissaire Osé Logué, un des accusés au palais après cette date, l'ex-préfet de police a souhaité que la question soit posée aux commissaires de police Djakoury Gnahoua et Touré Mabonga de qui il répondait en ce moment.
Le deuxième témoin, Ouégnin Charles Clotaire, responsable technique de l'hôtel Pullman, a indiqué qu'après avoir été informé de l'enlèvement du directeur du Novotel, il a joint le commissaire Osé Logué pour solliciter son concours en vue de les retrouver. Celui-ci lui a promis d'envoyer des hommes. "Il n'a pas rappelé. C'est n'est que quelques jours après, lors d'une conversation téléphonique, que je lui ai dit que le directeur n'avait toujours pas été retrouvé. Et il m'a répondu +ah bon. C'est grave alors!+", a-t-il indiqué.
Quant aux dames Simone Kablan Valentine et Konan Bernadette, elles ont, pour leur part, indiqué à la Cour avoir reçu la veille un appel téléphonique d'un anonyme, les informant de l'enlèvement de quatre Français en vue de se prémunir des frappes sur la présidence. " Je crois que la personne s'était trompée de numéro. Quand elle a su, elle a raccroché aussitôt", a raconté Konan Bernadette.
Sur la base de cet appel, Dame Kablan aurait appelé Yves Lambelin et bien d'autres amis français pour les en informer et les prévenir du projet. "Mais, Yves est resté dubitatif", a expliqué Simone Kablan, indiquant avoir également ameuté plusieurs institutions suite à leur enlèvement qu'elle a appris l'information, le lendemain, par l'homme de main de Lambelin.
Le sergent Bosso Adjé, le dernier témoin du jour à se présenter, a indiqué, pour sa part, avoir refoulé au niveau de la première compagnie, en qualité de sergent de semaine, dans l'après-midi du 4 avril, un véhicule de type 4x4 et un autre de marque Canter transportant les corps envoyés par le colonel Okou Modi, un autre accusé, pour y être enterré. "J'ai appelé le colonel pour lui dire que ce qu'il a envoyé n'est pas bon et j'ai fait retourner les véhicules", a t il témoigné.
Après sept heures d'audition et de débats, l'audience a été suspendue et reprendra mardi avec le sergent Bosso.
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