Abidjan - Le procureur au procès de l'ex-première dame
de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, jugée à Abidjan pour crimes contre
l'humanité, prononcera son réquisitoire lundi prochain, en l'absence des
avocats de la défense, qui sauf revirement de dernière minute ne feront pas de
plaidoyer.
"Nous continuerons le procès sans les avocats commis d'office" qui ont
quitté le tribunal mercredi dernier, après avoir réclamé la "reprise totale"
du procès, a affirmé le juge Kouadjo Boiqui, président de la Cour d'assises.
Mme Gbagbo, dont la dernière apparition au tribunal remonte à fin novembre,
était une nouvelle fois absente mardi.
"Elle n'est pas présente ( à l'audience), ses avocats ne sont plus
nécessaires", a expliqué M. Kouadjo.
Entrecoupé de nombreuses suspensions depuis son ouverture le 31 mai 2016,
le procès est quasiment à l'arrêt depuis le retrait fin novembre des avocats
de Mme Gbagbo, allant de report en report après des discussions de procédure.
Selon le procureur général Aly Yéo, "la parole va être donnée lundi aux
avocats de la partie civile (l'Etat de Côte d'Ivoire) pour présenter leurs
plaidoiries, après le procureur va prononcer son réquisitoire (...) avant que
le jury ne rentre en délibération pour rendre un verdict". Sans plaidoyer de
la défense donc.
Mme Gbagbo, qui risque une peine de prison à vie, est jugée pour son
implication présumée dans des tirs d'obus sur le marché d'Abobo, un quartier
d'Abidjan favorable à Alassane Ouattara - rival de son mari Laurent Gbagbo à
la présidentielle de novembre 2010 - et pour sa participation à une cellule
qui organisait des attaques menées par des milices et des militaires proches
du régime.
Ces crimes ont été commis lors de la crise qui a fait plus de 3.000 morts
en cinq mois dans le pays, après le refus de M. Gbagbo de reconnaître la
victoire électorale de M. Ouattara.
Simone Gbagbo purge déjà une peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la
sûreté de l'Etat", prononcée en 2015. Son mari est jugé de son côté par la
Cour pénale internationale de La Haye pour des crimes contre l'humanité commis
pendant la crise de 2010-2011.
ck/pgf/de
de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, jugée à Abidjan pour crimes contre
l'humanité, prononcera son réquisitoire lundi prochain, en l'absence des
avocats de la défense, qui sauf revirement de dernière minute ne feront pas de
plaidoyer.
"Nous continuerons le procès sans les avocats commis d'office" qui ont
quitté le tribunal mercredi dernier, après avoir réclamé la "reprise totale"
du procès, a affirmé le juge Kouadjo Boiqui, président de la Cour d'assises.
Mme Gbagbo, dont la dernière apparition au tribunal remonte à fin novembre,
était une nouvelle fois absente mardi.
"Elle n'est pas présente ( à l'audience), ses avocats ne sont plus
nécessaires", a expliqué M. Kouadjo.
Entrecoupé de nombreuses suspensions depuis son ouverture le 31 mai 2016,
le procès est quasiment à l'arrêt depuis le retrait fin novembre des avocats
de Mme Gbagbo, allant de report en report après des discussions de procédure.
Selon le procureur général Aly Yéo, "la parole va être donnée lundi aux
avocats de la partie civile (l'Etat de Côte d'Ivoire) pour présenter leurs
plaidoiries, après le procureur va prononcer son réquisitoire (...) avant que
le jury ne rentre en délibération pour rendre un verdict". Sans plaidoyer de
la défense donc.
Mme Gbagbo, qui risque une peine de prison à vie, est jugée pour son
implication présumée dans des tirs d'obus sur le marché d'Abobo, un quartier
d'Abidjan favorable à Alassane Ouattara - rival de son mari Laurent Gbagbo à
la présidentielle de novembre 2010 - et pour sa participation à une cellule
qui organisait des attaques menées par des milices et des militaires proches
du régime.
Ces crimes ont été commis lors de la crise qui a fait plus de 3.000 morts
en cinq mois dans le pays, après le refus de M. Gbagbo de reconnaître la
victoire électorale de M. Ouattara.
Simone Gbagbo purge déjà une peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la
sûreté de l'Etat", prononcée en 2015. Son mari est jugé de son côté par la
Cour pénale internationale de La Haye pour des crimes contre l'humanité commis
pendant la crise de 2010-2011.
ck/pgf/de