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Politique Publié le vendredi 24 mars 2017 | Pôle Afrique

Crime contre l’humanité- Les avocats de Simone Gbagbo dénoncent un coup de force, « lundi audience sans nous »

© Pôle Afrique Par ISSOUF SANOGO
Procès de l`ancienne première dame de Côte d`Ivoire Simone Gbagbo
Jeudi 30 juin 2016. Abidjan
Les avocats commis d’office de l’ex-première Dame s’insurgent, relevant des éléments que même leurs prédécesseurs n’avaient pas soulevé. Le juge-président et le Procureur de la République veulent passer aux réquisitions dans le procès de leur cliente, alors qu’ils relèvent, selon eux, des failles dans la procédure. Astuce pour sauver la tête de Simone Gbagbo qui risque la perpétuité ou réelle approche de défense pour dénoncer les manquements?

Deux points majeurs découlent de la conférence de presse tenue par les nouveaux avocats commis d’office à la défense de l’ex-Première Dame Simone Ehivet Gbagbo, ce vendredi 24 mars 2017. A savoir, « Le respect des exigences légales des droits de la défense et le défaut de recomposition de la cour d’assise siégeant dans l’affaire Simone Gbagbo depuis le 10 janvier 2017 », entame Me Claude Mentenon, de la défense de Simone Gbagbo. Accompagné de ses collègues, Me Claude Mentenon, Me Patrick Viera et Amany Kouamé, ces conseils assignés à la défense de Simone Ehivet Gbagbo se sont exprimés durant 1h30 minutes. L’intention, « prévenir les ivoiriens du passage en force de la justice, du non-droit et du caractère inéquitable et expéditif du code de procédure pénale dans le jugement de Mme Simone Ehivet Gbagbo par le Juge-Président Boiqi Kouadio et par le procureur général Ali Yéo », soutiennent les avocats réunis pour l’occasion à la Maison de l’Avocat au Barreau de Côte d’Ivoire.

Me Patrick Viera, lui, a mis l’accent sur « les pièces qui manquent aux chefs d’accusation dont le Juge-Président n’a même pas connaissance. Des procès-Verbaux, des déclarations écrites, des pièces-preuves sur les témoins et les victimes ainsi que 10.000 pièces manquantes au dossier des chefs d’accusation», déplore l’avocat qui dénonce un malaise profond de la justice ivoirienne en matière d’Assises publiques. Quant à Me Amany, le clou de ses propos a porté sur la reconstitution de la cour. A la question de savoir si le Juge-Président et la Cour d’Assises revêtent un caractère politique, le conseil de Simone Gbagbo répond avec diplomatie. « Vous vivez en Côte d’Ivoire. Si on nous avait permis d’aborder le fond des dossiers, nous aurions davantage démontré juridiquement que les accusations ne sont pas fondées ».

Pour étayer leurs démonstrations, Me Claude Mentenon compare en la matière la Côte d’Ivoire au Sénégal. « Par opposition au jugement d’ Hissène Habré au Sénégal, la comparaison est triste. On ira voir Mme Simone Gbagbo pour la remercier de la confiance. Elle risque la prison à vie pour crimes contre l’humanité», dit-il pour conclure ses propos avant Me Patrick Viera.

« Ce lundi à la reprise, la justice se fera sans l’accusée et ses avocats. Parce que le magistrat décide que l’accusé n’a pas besoin de défense… » dénonce l’avocat Patrick Viera avec l’acquiescement de ses confrères. D’ailleurs, ceux-ci utilisent l’expression « Insécurité Psychologique de l’ivoirien». Un jet d’éponge?

Moïse ACHIRO.
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