Cela fait cinq mois déjà que les Conseils régionaux dans leur ensemble attendent leur budget. Ces collectivités décentralisées dont la mission principale est d’œuvrer au bien-être des populations à travers la réalisation des projets socio-économiques ne savent plus à quel saint se vouer. Car comment peuvent-ils honorer leurs engagements vis-à-vis des populations sans ressources financières ? Une question que plusieurs présidents des conseils régionaux et leurs collaborateurs se posent. Sans trouver de réponse. Pour ceux qui ne disposent pas de fonds propres, il leur est difficile de bénéficier de la confiance des populations à qui ils ont promis des actions de développement. Si pour la tutelle, l’adoption du budget doit obligatoirement passer par une séance d’exposé, avant de donner le quitus pour le décaissement, des responsables de conseils régionaux disent attendre jusqu’à présent leur tour de passage. En plein milieu de l’année 2017, ces responsables des collectivités décentralisées doivent prendre leur mal en patience. Ne dit-on pas que la patience est un chemin d’or ? Pendant ce temps, les pauvres populations qui ont besoin d’infrastructures scolaires, routières, sanitaires, d’eau potable etc., sont livrées à elles-mêmes. Et ce sont les Présidents des conseils régionaux, qui sont perçus comme étant des gens qui ne respectent pas leurs engagements. Comment peut-on exécuter son programme annuel si le budget n’arrive pas à temps ? En tout cas, aujourd’hui, c’est un véritable parcours du combattant pour les présidents de conseils régionaux dont certains ont parfois des difficultés pour honorer les salaires du petit personnel. Il est donc temps que ces conseils régionaux pensent à trouver des ressources additionnelles afin de ne pas trop compter sur l’Etat qui vient de réduire le budget 2017 qui est passé de 6 501,4 milliards FCFA initialement arrêtés à 6 447,6 milliards FCFA. En tout état de cause, avec le retard accusé dans la mise à disposition du budget aux collectivités décentralisées, ce sont plusieurs projets de développement socio-culturels et économiques qui restent hypothéqués. Cela au grand dam des populations bénéficiaires.
Benoît Kadjo
Benoît Kadjo