Le procureur du tribunal d’Abidjan a requis mardi dix ans de prison contre Assoa Adou, un ancien ministre de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, jugé devant une Cour d’assises pour "atteinte à la sûreté", a constaté l’AFP.
L’avocat général Drissa Soro a demandé à la Cour, qui juge M. Adou depuis une semaine, "de le reconnaître coupable des faits de complot, organisation d’une bande armée, détention illégale d’armes (...) et de le condamner à dix ans de prison".
"Le procureur n’a pas été capable de produire des preuves de ces accusations", a réagi de son côté Me Ange Rodrigue Dadjé, l’un des avocats de l’accusé qui était jugé en même temps que sept autres personnes, présentées comme "des complices" des faits.
"Les faits ne sont pas constitués. Où sont les preuves, où sont les preuves?", a-t-il martelé.
L’ancien ministre a été arrêté en janvier 2015 et inculpé pour "complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat" pour des faits datant de 2012-2013.
"J’ai été brutalement arrêté la nuit en compagnie de mon fils, à mon domicile, sans mandat d’arrêt", a-t-il déploré à la barre.
M. Adou, rentré en novembre 2014 du Ghana, où il vivait en exil, a intégré le camp des "historiques" des cadres du Front Populaire Ivoirien (FPI).
Ce parti, fondé par Laurent Gbagbo, est secoué depuis des mois par une crise interne entre des réformateurs qui veulent tourner la page Gbagbo et ont pris la tête du parti, et des "historiques" qui restent sur une ligne
d’opposition dure au président Alassane Ouattara, boycottant les différentes scrutins électoraux et se présentant comme les "gardiens du temple".
Trois cadres du FPI de ce camp "historique", dont deux sont incarcérés depuis deux ans, ont été condamnés le 26 mai dernier à 30 mois de prison.
Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il est jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes contre l’humanité" présumés commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.
Le verdict du procès Adou est attendu au plus tard jeudi.
ck/de/lp
L’avocat général Drissa Soro a demandé à la Cour, qui juge M. Adou depuis une semaine, "de le reconnaître coupable des faits de complot, organisation d’une bande armée, détention illégale d’armes (...) et de le condamner à dix ans de prison".
"Le procureur n’a pas été capable de produire des preuves de ces accusations", a réagi de son côté Me Ange Rodrigue Dadjé, l’un des avocats de l’accusé qui était jugé en même temps que sept autres personnes, présentées comme "des complices" des faits.
"Les faits ne sont pas constitués. Où sont les preuves, où sont les preuves?", a-t-il martelé.
L’ancien ministre a été arrêté en janvier 2015 et inculpé pour "complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat" pour des faits datant de 2012-2013.
"J’ai été brutalement arrêté la nuit en compagnie de mon fils, à mon domicile, sans mandat d’arrêt", a-t-il déploré à la barre.
M. Adou, rentré en novembre 2014 du Ghana, où il vivait en exil, a intégré le camp des "historiques" des cadres du Front Populaire Ivoirien (FPI).
Ce parti, fondé par Laurent Gbagbo, est secoué depuis des mois par une crise interne entre des réformateurs qui veulent tourner la page Gbagbo et ont pris la tête du parti, et des "historiques" qui restent sur une ligne
d’opposition dure au président Alassane Ouattara, boycottant les différentes scrutins électoraux et se présentant comme les "gardiens du temple".
Trois cadres du FPI de ce camp "historique", dont deux sont incarcérés depuis deux ans, ont été condamnés le 26 mai dernier à 30 mois de prison.
Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il est jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes contre l’humanité" présumés commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.
Le verdict du procès Adou est attendu au plus tard jeudi.
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