Une crise est ouverte entre les jeunes et les gardiens de la tradition autour de la désignation du chef de la tribu de Bonon. «Nous avons dit non aux chefs en ce qui concerne le choix du chef de tribu. Cela doit se faire par consensus en présence du maire, du représentant des cadres, des présidents des jeunes et de la représentante des femmes. Les critères de choix d’un chef sont connus. Il doit être réconciliateur, rassembleur, impartial dans le règlement des litiges», a indiqué un jeune, opposé aux chefs, surpris récemment, à Madiéta, au cours d’une réunion clandestine de désignation du chef de tribu. «Il faut avoir une résidence dans son village, être marié, n’avoir jamais monté les populations contre un chef de village, n’avoir pas été cité dans la vente de forêt», a ajouté un autre.
La population qui vient de vivre des moments de violence pendant les élections législatives redoute de nouvelles violences issues de cette novelle crise. Depuis le décès de l’ex-chef de tribu, Ya Bi Vlami, originaire du village de Fréfrédou, en 1991, le poste est resté vacant. «La méfiance est perceptible, ici, autour des questions politiques. Des milliers de jeunes sont sans emplois. J’ai bien peur que le choix de chef de tribu nous divise davantage», a dit un professeur originaire de Bonon, en exercice à Daloa. A en croire les populations, le non-respect des principes démocratiques est à l’origine des violences sociales. Cependant, elles veulent vivre dans un climat de paix où règne la cohésion sociale, avec un chef de tribu qui ne s’implique pas dans les luttes politiques.
Eustache Gooré Bi
La population qui vient de vivre des moments de violence pendant les élections législatives redoute de nouvelles violences issues de cette novelle crise. Depuis le décès de l’ex-chef de tribu, Ya Bi Vlami, originaire du village de Fréfrédou, en 1991, le poste est resté vacant. «La méfiance est perceptible, ici, autour des questions politiques. Des milliers de jeunes sont sans emplois. J’ai bien peur que le choix de chef de tribu nous divise davantage», a dit un professeur originaire de Bonon, en exercice à Daloa. A en croire les populations, le non-respect des principes démocratiques est à l’origine des violences sociales. Cependant, elles veulent vivre dans un climat de paix où règne la cohésion sociale, avec un chef de tribu qui ne s’implique pas dans les luttes politiques.
Eustache Gooré Bi