Abidjan (Côte d'Ivoire) - Quelque 17 000 hectares (ha) de cacao en Côte d’Ivoire affectés par la maladie du swollen shoot ont été replantés avec l’appui du Centre national de recherche agronomique (Cnra) qui prévoit la replantation de 150 000 ha sur cinq ans, affirme Désiré Pokou N’Da, généticien et chercheur dans cette institution publique, dans un entretien à APA.
Qu’est-ce que le swollen shoot ?
Le swollen shoot est une maladie virale qui s’attaque au cacaoyer et qui finit par tuer la plante après avoir fait chuter drastiquement sa production. Les éléments symptomatiques sont connus. Ils apparaissent sur les feuilles, sur les fruits et les troubles les plus caractéristiques sont visibles sur les fruits. C’est le gonflement des rameaux. Shoot (en anglais), c’est le rameau et swollen c’est le gonflement. Donc, on a utilisé le symptôme le plus caractéristique pour qualifier la maladie.
Comment le paysan peut-il détecter cette maladie appelée le "sida du cacao " ?
Les paysans ont été formés à travers des fiches que le Cnra a constituées avec l’appui du Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière. Et ce, afin de reconnaître les premiers éléments symptomatiques et bien entendu alerter les structures d’encadrement. Toute la filière est en train d’élaborer un programme d’éradication qui va se dérouler en plusieurs étapes y compris l’arrachage pour les plantations très infectées et la replantation avec du matériel plus résistant.
Pouvez-vous nous parler de ce programme d’éradication ?
Ce programme d’éradication est conduit par le Conseil café-cacao qui a en charge sa conduite. De façon simple, il s’agit de contenir la maladie. La voie primaire d’éradication de la maladie, c’est de détruire les plans infectés et les souches pathogènes et puis replanter.
D’importantes superficies sont touchées, avez-vous une estimation des hectares infectés ?
Lorsqu’on parle d’hectares infectés, il s’agit de superficies dans lesquelles on a trouvé la maladie. La maladie s’est propagée un peu partout dans les zones de production. Les replantations ne concernent pas forcément la replantation de l’entièreté des parcelles. Il s’agit de replanter les pieds infectés et les pieds aux alentours qui courent le risque d’être infectés. Donc, de réduire les impacts et les risques de propagation.
Certains paysans refusent d’arracher leurs plants, que leur conseillez-vous ?
Je dirai que c’est une réaction normale. Ils résistent parce que pour eux ils vont tout perdre. Ils ne savent pas ce que le programme va leur apporter. Mais, je pense que tout se fait à travers la sensibilisation. Même les pratiques culturales, quand on demande aux paysans de faire les élagages, il y a des résistances, mais ceux qui l’ont perçu et bien fait ont des résultats. Il y a alors des parcelles de démonstration pour que les autres puissent s’en inspirer. Le Ghana l’a connu avant nous et s’est lancé dans un long programme de replantation. Cela a permis au Ghana qui avait perdu sa deuxième place de remonter.
On évoque des milliards de Fcfa nécessaires pour éradiquer la maladie, avez-vous fait une évaluation financière ?
C’est du ressort du Conseil café-cacao. Dans les projections, il y a une prévision de replantation de 150 000 hectares sur cinq ans. Ce qui est déjà fait, c’est 17 000 ha replantés.
PIG/ap/ls
Qu’est-ce que le swollen shoot ?
Le swollen shoot est une maladie virale qui s’attaque au cacaoyer et qui finit par tuer la plante après avoir fait chuter drastiquement sa production. Les éléments symptomatiques sont connus. Ils apparaissent sur les feuilles, sur les fruits et les troubles les plus caractéristiques sont visibles sur les fruits. C’est le gonflement des rameaux. Shoot (en anglais), c’est le rameau et swollen c’est le gonflement. Donc, on a utilisé le symptôme le plus caractéristique pour qualifier la maladie.
Comment le paysan peut-il détecter cette maladie appelée le "sida du cacao " ?
Les paysans ont été formés à travers des fiches que le Cnra a constituées avec l’appui du Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière. Et ce, afin de reconnaître les premiers éléments symptomatiques et bien entendu alerter les structures d’encadrement. Toute la filière est en train d’élaborer un programme d’éradication qui va se dérouler en plusieurs étapes y compris l’arrachage pour les plantations très infectées et la replantation avec du matériel plus résistant.
Pouvez-vous nous parler de ce programme d’éradication ?
Ce programme d’éradication est conduit par le Conseil café-cacao qui a en charge sa conduite. De façon simple, il s’agit de contenir la maladie. La voie primaire d’éradication de la maladie, c’est de détruire les plans infectés et les souches pathogènes et puis replanter.
D’importantes superficies sont touchées, avez-vous une estimation des hectares infectés ?
Lorsqu’on parle d’hectares infectés, il s’agit de superficies dans lesquelles on a trouvé la maladie. La maladie s’est propagée un peu partout dans les zones de production. Les replantations ne concernent pas forcément la replantation de l’entièreté des parcelles. Il s’agit de replanter les pieds infectés et les pieds aux alentours qui courent le risque d’être infectés. Donc, de réduire les impacts et les risques de propagation.
Certains paysans refusent d’arracher leurs plants, que leur conseillez-vous ?
Je dirai que c’est une réaction normale. Ils résistent parce que pour eux ils vont tout perdre. Ils ne savent pas ce que le programme va leur apporter. Mais, je pense que tout se fait à travers la sensibilisation. Même les pratiques culturales, quand on demande aux paysans de faire les élagages, il y a des résistances, mais ceux qui l’ont perçu et bien fait ont des résultats. Il y a alors des parcelles de démonstration pour que les autres puissent s’en inspirer. Le Ghana l’a connu avant nous et s’est lancé dans un long programme de replantation. Cela a permis au Ghana qui avait perdu sa deuxième place de remonter.
On évoque des milliards de Fcfa nécessaires pour éradiquer la maladie, avez-vous fait une évaluation financière ?
C’est du ressort du Conseil café-cacao. Dans les projections, il y a une prévision de replantation de 150 000 hectares sur cinq ans. Ce qui est déjà fait, c’est 17 000 ha replantés.
PIG/ap/ls