Abidjan (Côte d’Ivoire) - L’interrogatoire du général Phillipe Mangou par la défense de Laurent Gbagbo se poursuit à la Cour pénale internationale (CPI) devant laquelle l’ancien chef d’Etat-Major de l’armée (CEMA) a expliqué, mercredi, qu’il était difficile pour ses hommes de combattre le Commando invisible qui se ‘’confondait’’ avec la population.
Interrogé par la défense de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, sur ‘’l’offensive militaire à Abobo’’ contre le commando invisible, (une milice proche du défunt chef de guerre, Ibrahima Coulibaly dit IB) les 22 et 23 février 2011, lors de la crise postélectorale, l’ancien CEMA a déclaré que ‘’ce type de combat était difficile à mener’’.
‘’ C’est un combat de localité plus difficile à mener. Car nous avions en face un ennemi qui se confondait avec la population. On ne pouvait pas le mener’’ a indiqué Philippe Mangou, aujourd’hui, Ambassadeur de Côte d’Ivoire au Gabon.
Il a expliqué qu’il était difficile de ‘’distinguer’’ l’ennemi des populations civiles. ‘’C’est ce qui fait la complexité d’un combat de localité’’, a-t-il insisté.
Une fois qu’on a affaire une guerre de ce genre qui est asymétrique, c’est la grande difficulté. Car, on ne peut tirer parce que nous utilisons des armes de destruction massive sinon on risque de faire des victimes collatérales’’, s’est défendu le militaire-diplomate.
Selon la Convention de Genève, a-t-il poursuivi, ‘’toutes les troupes en présence doivent avoir des tenues caractéristiques’’.
Ce qui, selon lui, n’était pas le cas au moment des faits. ‘’ On n’avait pas de lisibilité sur le terrain pour pouvoir traiter l’ennemi dont on ne connaissait ni la nature ni le volume ni encore l’attitude’’, a, encore expliqué M. Mangou.
‘’Si on n’a pas de bons renseignements on ne peut pas mener ce type de combat’’, a martelé l’ex-CEMA selon qui ‘’la guerre de 2011 était différente de celle 2002’’.
En 2002, a-t-il rappelé, ‘’l’ennemi était positionné au nord et nous au sud. Et nous cherchions à reprendre les positions de l’ennemi. Or en 2011, l’ennemi se fondait dans la population sans attributs caractéristiques, ce qui rendait la tâche complexe’’.
Par ailleurs, Philippe Mangou a expliqué son ‘’refus’’ de répondre à deux convocations de Me Rodrigue Dadjé, avocat principal de Mme Simone Gbagbo lors du procès de l’ex-Première Dame à Abidjan, par une ‘’non-conformité des délais administratifs’’.
Philippe Mangou comparait en qualité de témoin à charge dans le procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé poursuivis par la CPI pour des faits de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, lors de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011.
HS/ls/APA
Interrogé par la défense de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, sur ‘’l’offensive militaire à Abobo’’ contre le commando invisible, (une milice proche du défunt chef de guerre, Ibrahima Coulibaly dit IB) les 22 et 23 février 2011, lors de la crise postélectorale, l’ancien CEMA a déclaré que ‘’ce type de combat était difficile à mener’’.
‘’ C’est un combat de localité plus difficile à mener. Car nous avions en face un ennemi qui se confondait avec la population. On ne pouvait pas le mener’’ a indiqué Philippe Mangou, aujourd’hui, Ambassadeur de Côte d’Ivoire au Gabon.
Il a expliqué qu’il était difficile de ‘’distinguer’’ l’ennemi des populations civiles. ‘’C’est ce qui fait la complexité d’un combat de localité’’, a-t-il insisté.
Une fois qu’on a affaire une guerre de ce genre qui est asymétrique, c’est la grande difficulté. Car, on ne peut tirer parce que nous utilisons des armes de destruction massive sinon on risque de faire des victimes collatérales’’, s’est défendu le militaire-diplomate.
Selon la Convention de Genève, a-t-il poursuivi, ‘’toutes les troupes en présence doivent avoir des tenues caractéristiques’’.
Ce qui, selon lui, n’était pas le cas au moment des faits. ‘’ On n’avait pas de lisibilité sur le terrain pour pouvoir traiter l’ennemi dont on ne connaissait ni la nature ni le volume ni encore l’attitude’’, a, encore expliqué M. Mangou.
‘’Si on n’a pas de bons renseignements on ne peut pas mener ce type de combat’’, a martelé l’ex-CEMA selon qui ‘’la guerre de 2011 était différente de celle 2002’’.
En 2002, a-t-il rappelé, ‘’l’ennemi était positionné au nord et nous au sud. Et nous cherchions à reprendre les positions de l’ennemi. Or en 2011, l’ennemi se fondait dans la population sans attributs caractéristiques, ce qui rendait la tâche complexe’’.
Par ailleurs, Philippe Mangou a expliqué son ‘’refus’’ de répondre à deux convocations de Me Rodrigue Dadjé, avocat principal de Mme Simone Gbagbo lors du procès de l’ex-Première Dame à Abidjan, par une ‘’non-conformité des délais administratifs’’.
Philippe Mangou comparait en qualité de témoin à charge dans le procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé poursuivis par la CPI pour des faits de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, lors de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011.
HS/ls/APA