Abidjan - 155 migrants ivoiriens en Libye ont été rapatriés dans leur pays par avion lundi soir, a rapporté un journaliste de l’AFP à l’aéroport d’Abidjan.
"Il y avait 155 migrants dont 89 femmes et de nombreux mineurs", a précisé Issiaka Konaté, directeur des Ivoiriens de l’étranger. "La plupart était en détention dans ces centres à Zouara (côte libyenne, ouest)".
Visiblement fatigués et soulagés d’être revenus au pays, les migrants vont bénéficier de programmes de réinsertion, grâce notamment à l’aide économique européenne, selon M. Konaté.
Ces 155 migrants font partie d’un groupe de 595 au total que les autorités entendent rapatrier dans les prochains jours.
Le gouvernement ivoirien rapatrie régulièrement depuis 2015 des migrants en difficulté. Au total avant lundi, un peu moins de 1300 avaient bénficié de vols retour.
Leur extraction est "difficile", a expliqué une source de sécurité ivoirienne, soulignant l’anarchie régnant en Libye et la difficulté d’accès à Zouara.
"Je suis content d’être là", a affirmé à l’AFP Moussa Sanogo, 22 ans originaire de San Pedro (Ouest).
Il a passé 4 mois en Libye dans des "conditions pire que des animaux. Même à mon ennemi je ne souhaite pas cela", dit-il.
Il a raconté avoir été enfermé "dans une petite pièce avec 60 autres personnes" avec des "habits sales", sans "pouvoir se laver".
"Le matin, on te lève et on te fait travailler. Chantier, bâtiment, travaux dans les champs, ménage, tout... On te frappe tout le temps jusqu’à que le sang coule. Avec des bâtons, du fer... Tous on a des cicatrices sur le corps.
On te donne un bout de pain et un bout de fromage. On était des esclaves", ajoute-t-il, soufflant régulièrement ou secouant la tête en évoquant ses souvenirs.
"C’est impossible de dormir. On fait des cauchemars", conclut-il.
La semaine dernière, un documentaire choc de la chaîne de télévision américaine CNN avait révélé l’existence d’un marché aux esclaves près de Tripoli, vivement dénoncé en Afrique et en Europe.
"On n’a pas vu ces images. On nous a tout pris.
Téléphone, argent. Ils (geoliers) ne voulaient pas qu’on puisse filmer", a ajouté Moussa.
Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, les passeurs, profitant du vide sécuritaire et d’une impunité totale en Libye, font miroiter à des dizaines de milliers de personnes cherchant une vie meilleure un passage vers l’Italie qui se trouve à 300 kilomètres des côtes libyennes.
pgf/jh
"Il y avait 155 migrants dont 89 femmes et de nombreux mineurs", a précisé Issiaka Konaté, directeur des Ivoiriens de l’étranger. "La plupart était en détention dans ces centres à Zouara (côte libyenne, ouest)".
Visiblement fatigués et soulagés d’être revenus au pays, les migrants vont bénéficier de programmes de réinsertion, grâce notamment à l’aide économique européenne, selon M. Konaté.
Ces 155 migrants font partie d’un groupe de 595 au total que les autorités entendent rapatrier dans les prochains jours.
Le gouvernement ivoirien rapatrie régulièrement depuis 2015 des migrants en difficulté. Au total avant lundi, un peu moins de 1300 avaient bénficié de vols retour.
Leur extraction est "difficile", a expliqué une source de sécurité ivoirienne, soulignant l’anarchie régnant en Libye et la difficulté d’accès à Zouara.
"Je suis content d’être là", a affirmé à l’AFP Moussa Sanogo, 22 ans originaire de San Pedro (Ouest).
Il a passé 4 mois en Libye dans des "conditions pire que des animaux. Même à mon ennemi je ne souhaite pas cela", dit-il.
Il a raconté avoir été enfermé "dans une petite pièce avec 60 autres personnes" avec des "habits sales", sans "pouvoir se laver".
"Le matin, on te lève et on te fait travailler. Chantier, bâtiment, travaux dans les champs, ménage, tout... On te frappe tout le temps jusqu’à que le sang coule. Avec des bâtons, du fer... Tous on a des cicatrices sur le corps.
On te donne un bout de pain et un bout de fromage. On était des esclaves", ajoute-t-il, soufflant régulièrement ou secouant la tête en évoquant ses souvenirs.
"C’est impossible de dormir. On fait des cauchemars", conclut-il.
La semaine dernière, un documentaire choc de la chaîne de télévision américaine CNN avait révélé l’existence d’un marché aux esclaves près de Tripoli, vivement dénoncé en Afrique et en Europe.
"On n’a pas vu ces images. On nous a tout pris.
Téléphone, argent. Ils (geoliers) ne voulaient pas qu’on puisse filmer", a ajouté Moussa.
Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, les passeurs, profitant du vide sécuritaire et d’une impunité totale en Libye, font miroiter à des dizaines de milliers de personnes cherchant une vie meilleure un passage vers l’Italie qui se trouve à 300 kilomètres des côtes libyennes.
pgf/jh
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