Le procès pour « complicité d’assassinat » d’Hubert Oulaye, ancien ministre de Laurent Gbagbo, qui s’est ouvert ce lundi 18 décembre s’est poursuivi ce mardi. Au cœur du dossier : une embuscade meurtrière menée en 2012 par des miliciens et des mercenaires libériens qui a coûté la vie à sept Casque bleus de l’ONU, un soldat ivoirien et au moins huit civils.
On en sait un peu plus sur ce que la justice reproche précisément à Hubert Oulaye, 64 ans, ex-ministre de Laurent Gbagbo et membre influent du Front populaire ivoirien (FPI). Selon son acte d’accusation, lu ce lundi 18 décembre 2017 à l’ouverture de son procès à la cour d’assises de la Cour d’Appel d’Abidjan-Plateau, il est poursuivi pour « complicité d’assassinat ». La justice soupçonne ce baron du FPI, jadis très actif dans la région de l’ouest, d’avoir financé à hauteur de 2 millions FCFA, un groupe armé présent dans l’ouest du pays qui a notamment tendu une embuscade mortelle dans un village à la frontière du Liberia. Sept Casques bleus, un soldat ivoirien et huit civils tués
La première journée d’audience a été consacrée à l’audition du co-accusé d’Hubert Oulaye, Maurice Djiré, un villageois de Guiglo, âgé de 37 ans, s’exprimant en langue locale Guéré, et accusé d’être un exécutant. Celui-ci a soutenu avoir été torturé lors de ses interrogatoires et ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés. Tous les deux plaident non coupables. La deuxième audience s’est déroulée ce mardi 19 décembre. Me Dadjé Rodrigue, l’un des avocats d’Hubert Oulaye dénonce le procès verbal incomplet venant de la DST et le qualifie de nul parce qu’il n’a pas été signé par le directeur de la DST. Hubert Oulaye avait été arrêté début mai 2015, en même temps que deux autres cadres du FPI, qui avaient participé quelques jours plus tôt à un congrès organisé à Mama, village natal de Laurent Gbagbo, et contesté par Pascal Affi N’Guessan, président légal du FPI.
Libéré début juin 2017, pour raisons médicales, Hubert Oulaye comparaît libre. « Je ne sais pas pourquoi j’ai été arrêté« , avait-il confié à des proches. « Je ne sais pas pourquoi j’ai été libéré » soutient-il.
Selon l’acte d’accusation, deux mercenaires libériens arrêtés et jugés dans leur pays auraient reconnu être impliqués dans l’attaque. Ils auraient déclaré avoir reçu des « fonds venant d’hommes politiques ivoiriens, dont Hubert Oulaye », par le biais d’un « intermédiaire », Didier Goulia, considéré par l’accusation comme « l’homme de main d’Oulaye dans la zone ouest ». Ce dernier fut chef de village dans le département de Guiglo. Dans sa déposition, l’ancien ministre nie les faits qui lui sont reprochés, affirmant qu’il donnait parfois de l’argent à Goulia, mais seulement pour « aider à sa subsistance » et jamais plus de « 15 000 FCFA ».
Deux autres piliers de l’ancien régime de Laurent Gbagbo doivent comparaître, dans les prochains jours. Ce sont Moïse Lida Kouassi, ex-ministre de la Défense accusé « d’atteinte à la sûreté de l’Etat » et Jean-Noël Abéhi, ex-commandant de l’escadron blindé de la gendarmerie nationale, accusé de « complot contre l’autorité de l’Etat« .
Chance Armel Levry (stagiaire)
On en sait un peu plus sur ce que la justice reproche précisément à Hubert Oulaye, 64 ans, ex-ministre de Laurent Gbagbo et membre influent du Front populaire ivoirien (FPI). Selon son acte d’accusation, lu ce lundi 18 décembre 2017 à l’ouverture de son procès à la cour d’assises de la Cour d’Appel d’Abidjan-Plateau, il est poursuivi pour « complicité d’assassinat ». La justice soupçonne ce baron du FPI, jadis très actif dans la région de l’ouest, d’avoir financé à hauteur de 2 millions FCFA, un groupe armé présent dans l’ouest du pays qui a notamment tendu une embuscade mortelle dans un village à la frontière du Liberia. Sept Casques bleus, un soldat ivoirien et huit civils tués
La première journée d’audience a été consacrée à l’audition du co-accusé d’Hubert Oulaye, Maurice Djiré, un villageois de Guiglo, âgé de 37 ans, s’exprimant en langue locale Guéré, et accusé d’être un exécutant. Celui-ci a soutenu avoir été torturé lors de ses interrogatoires et ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés. Tous les deux plaident non coupables. La deuxième audience s’est déroulée ce mardi 19 décembre. Me Dadjé Rodrigue, l’un des avocats d’Hubert Oulaye dénonce le procès verbal incomplet venant de la DST et le qualifie de nul parce qu’il n’a pas été signé par le directeur de la DST. Hubert Oulaye avait été arrêté début mai 2015, en même temps que deux autres cadres du FPI, qui avaient participé quelques jours plus tôt à un congrès organisé à Mama, village natal de Laurent Gbagbo, et contesté par Pascal Affi N’Guessan, président légal du FPI.
Libéré début juin 2017, pour raisons médicales, Hubert Oulaye comparaît libre. « Je ne sais pas pourquoi j’ai été arrêté« , avait-il confié à des proches. « Je ne sais pas pourquoi j’ai été libéré » soutient-il.
Selon l’acte d’accusation, deux mercenaires libériens arrêtés et jugés dans leur pays auraient reconnu être impliqués dans l’attaque. Ils auraient déclaré avoir reçu des « fonds venant d’hommes politiques ivoiriens, dont Hubert Oulaye », par le biais d’un « intermédiaire », Didier Goulia, considéré par l’accusation comme « l’homme de main d’Oulaye dans la zone ouest ». Ce dernier fut chef de village dans le département de Guiglo. Dans sa déposition, l’ancien ministre nie les faits qui lui sont reprochés, affirmant qu’il donnait parfois de l’argent à Goulia, mais seulement pour « aider à sa subsistance » et jamais plus de « 15 000 FCFA ».
Deux autres piliers de l’ancien régime de Laurent Gbagbo doivent comparaître, dans les prochains jours. Ce sont Moïse Lida Kouassi, ex-ministre de la Défense accusé « d’atteinte à la sûreté de l’Etat » et Jean-Noël Abéhi, ex-commandant de l’escadron blindé de la gendarmerie nationale, accusé de « complot contre l’autorité de l’Etat« .
Chance Armel Levry (stagiaire)