Monsieur le Préfet de la Région de l’INDENIE,
Honorable Madame le député d’Abengourou commune,
Monsieur le Maire de la Commune d’Abengourou,
Monsieur le Président du Conseil Régional d’Abengourou,
Monsieur le représentant de Sa Majesté Nanan BOA Kouassi III, Roi de l’Indénié,
Monsieur le Consul Général du Sénégal en Côte d’Ivoire,
Mesdames et Messieurs les élus et cadres d’Abengourou,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Régionaux, Départementaux et Chefs de services publics, parapublics et privés,
Distingués Chefs traditionnels et Dignitaires religieux,
esdames et Messieurs les journalistes,
esdames et Messieurs, tout titre et protocole observés,
C’est avec beaucoup de peine et de désolation que le Gouvernement a été informé, il y a quelques jours, du sinistre survenu au marché central d’Abengourou dans des conditions d’une effroyable frayeur, laissant les populations d’Abengourou et singulièrement les commerçants dans une détresse sans nom.
Le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, et le Premier Ministre, monsieur Amadou Gon COULIBALY, touchés par cette énième incendie, m’envoient ce jour me tenir à vos côtés, pour vous exprimer leur profonde compassion, leur solidarité, partager avec vous ces moments difficiles, et vous soutenir devant cette détresse.
Je suis donc venu ici, au nom du Gouvernement, pour constater de visu l’ampleur des dégâts ; j’ai pu noter la tristesse et la désolation des populations notamment des commerçants.
Mesdames et Messieurs,
Au nom du Chef de l’ETAT, je vous appelle à la dignité et au courage devant cette épreuve à la fois douloureuse et inacceptable.
Il nous faut également, à présent, faire preuve de responsabilité, nous relever de nos peines, refuser cet horizon qui semble insaisissable, brouillé par la profondeur de notre peine, de nos blessures, de nos pertes, pour regarder l’avenir, cet avenir qu’il nous faut absolument reconstruire et coûte que coûte réussir.
Nous sommes des femmes et des hommes courageux qui affrontons chaque jour les défis pour gagner notre vie et notre pain. Cette qualité, nous ne devons en aucun cas la perdre, quoiqu’il nous arrive.
Nous avons perdu aujourd’hui des biens, un investissement, une fortune et même pour certains les fruits du travail de toute une vie. Nous avons perdu même espoir, l’espoir de jours meilleurs, certes, mais nous sommes en vie. Et ce n’est pas rien ! Nous avons encore de l’énergie, de la force, du courage. C’est beaucoup ! et c’est important pour repartir à nouveau.
Relevons-nous avec courage et détermination. Et recommençons ensemble. Cette épreuve, aussi dévastatrice qu’elle ait été, ne doit pas nous vaincre. Jamais elle ne devra nous pousser à tout abandonner. Au contraire, elle doit nous galvaniser, nous donner, par la force de notre foi, du courage et une volonté nouvelle plus forte de relancer notre activité.
En tout cas, le Gouvernement ne vous abandonnera pas. Il se tient ce jour à vos côtés et entend continuer avec vous.
Depuis une quinzaine d’années, ce sont plus de quinze marchés qui sont partis en fumée. La plupart des grandes agglomérations et autres pôles de développement ne disposent pas de marché moderne, satisfaisant aux standards de sécurité, d’hygiène et d’exploitation.
Ce constat a été malheureusement fait par notre département ministériel à la faveur d’une communication portant sur la surveillance des marchés lors du conseil des ministres du 06 décembre 2017.
Partout c’est l’anarchie, des marchés surpeuplés avec des installations désordonnées, des branchements frauduleux réalisés avec des matériaux de qualité douteuse et une technicité approximative. Partout, ce sont des voies publiques encombrées, une proximité d’activités incompatibles, des conditions d’hygiène et de sécurité dégradées voire inexistantes.
Partout, c’est chaque jour, des risques importants d’incendie !
Pourtant l’activité commerciale concernent plus de 9 millions d’acteurs et se déroule sur 1.757 marchés dont 518 marchés principaux, 85 petits marchés ou marchés de quartier et 1.154 marchés traditionnels ou marchés périodiques.
Dans le District de la COMOE (dont Abengourou), cette activité se déroule sur 11 marchés dont 9 marchés principaux et 2 marchés traditionnels.
Les infrastructures et les commerçants qui y exercent leurs activités ne sont couvertes généralement par aucune police d’assurance de sorte que les risques et menaces sont encore plus accrus.
Ce diagnostic, dont nous partageons la pleine responsabilité, a amené le Gouvernement à engager trois actions importantes.
La première concerne le démarrage effectif en octobre 2017 des études techniques en vue de la construction et la gestion de marchés de gros et de proximité ou marchés principaux dans les régions les plus importantes du pays parmi lesquelles figurent en bonne place Abengourou. Le rapport final de ces études est attendu pour le 2nd trimestre de l’année 2018.
La réalisation de ces infrastructures devrait contribuer à améliorer les conditions d’exercice de l’activité commerciale dans nos régions.
La deuxième action concerne la carte de Commerçant. Ce projet qui est dans sa phase finale (le lancement étant prévu au premier trimestre 2018) devrait permettre d’identifier, de localiser les commerçants en activité sur le territoire national, mettre en place la Mutuelle des commerçants qui permettrait aux commerçants de disposer d’une assurance qui les protège et protège leurs biens quand survient un sinistre comme c’est le cas aujourd’hui. Cette carte sera à n’en point douter un important levier de promotion de l’activité commerciale.
La troisième action touche à la revue évaluation des responsabilités dévolues en matière de construction, d’exploitation et de gestion des marchés. Aujourd’hui, les collectivités territoriales sont chargées de construire et d’exploiter les marchés, en vertu des compétences qui leur sont transférées. Cependant, il revient au ministère en charge du commerce de définir la politique nationale de développement du commerce et de promouvoir un urbanisme commercial approprié.
Le constat est que cette gouvernance à responsabilités éclatées doit être améliorée voire renforcée en vue de développer des axes de synergie. Dans ces conditions et en liaison avec le Ministère de l’intérieur et de la sécurité, il est envisagé de réunir dans les prochains mois les états généraux sur la gestion des marchés en Côte d’Ivoire. Les travaux devront permettre de nous accorder sur un cadre de gouvernance adapté et des modèles de montage financier adaptés qui facilitent le financement de la construction des marchés et leur exploitation, tout cela naturellement au bénéfice du développement et de la promotion de l’activité commerciale en Côte d’Ivoire.
Ces actions sont soutenues par des mesures concrètes que nous devons tous accompagner pour nous éviter les déconvenues que nous vivons ces jours-ci.
D’ici à ces réalisations, des dispositions ont été prises par les autorités administratives et politiques locale pour mettre à votre disposition un site de recasement provisoire dont l’occupation devrait permettre d’envisager dans les meilleurs délais possibles les études en vue de la reconstruction de votre marché. Je leur en sais infiniment gré et les encourage à maintenir le cap. Je vous invite donc à rejoindre dès que possible le site de recasement tel que proposé afin de poursuivre vos activités et permettre aux populations de s’approvisionner dans des conditions acceptables.
Le Préfet de région m’a cependant rassuré qu’une enquête est ouverte auprès des autorités judiciaires afin de situer les responsabilités.
Ayons foi et confiance en l’avenir. Gardons espoir et relevons-nous. Relevons-nous avec courage et détermination. Et recommençons ensemble. Cette épreuve ne doit pas nous vaincre. Jamais nous ne devons céder au découragement et tout abandonner. Au contraire, nous devons nous galvaniser, et, par la force de notre foi et de notre courage, nous donner une volonté nouvelle plus forte de relancer notre activité et de la réussir quoi qu’il en coûte.
Le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA vous y exhorte fermement. Pour joindre l’acte à la parole, le Chef D’ETAT m’a instruit de remettre la somme de dix millions de francs CFA (FCFA 10 000 000) aux commerçants sinistrés pour les aider à la reprise de leurs activités.
Je suis venu, j’ai constaté, je vous ai entendu, je vous rassure que je ferai un compte rendu fidèle au Gouvernement afin que les mesures qui s’imposent soient prises dans les meilleurs délais.
Je compte sur chacun de vous pour en faire bon usage.
Je vous réitère à nouveau l’expression de la compassion du Gouvernement et vous remercie de votre aimable attention.
Honorable Madame le député d’Abengourou commune,
Monsieur le Maire de la Commune d’Abengourou,
Monsieur le Président du Conseil Régional d’Abengourou,
Monsieur le représentant de Sa Majesté Nanan BOA Kouassi III, Roi de l’Indénié,
Monsieur le Consul Général du Sénégal en Côte d’Ivoire,
Mesdames et Messieurs les élus et cadres d’Abengourou,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Régionaux, Départementaux et Chefs de services publics, parapublics et privés,
Distingués Chefs traditionnels et Dignitaires religieux,
esdames et Messieurs les journalistes,
esdames et Messieurs, tout titre et protocole observés,
C’est avec beaucoup de peine et de désolation que le Gouvernement a été informé, il y a quelques jours, du sinistre survenu au marché central d’Abengourou dans des conditions d’une effroyable frayeur, laissant les populations d’Abengourou et singulièrement les commerçants dans une détresse sans nom.
Le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, et le Premier Ministre, monsieur Amadou Gon COULIBALY, touchés par cette énième incendie, m’envoient ce jour me tenir à vos côtés, pour vous exprimer leur profonde compassion, leur solidarité, partager avec vous ces moments difficiles, et vous soutenir devant cette détresse.
Je suis donc venu ici, au nom du Gouvernement, pour constater de visu l’ampleur des dégâts ; j’ai pu noter la tristesse et la désolation des populations notamment des commerçants.
Mesdames et Messieurs,
Au nom du Chef de l’ETAT, je vous appelle à la dignité et au courage devant cette épreuve à la fois douloureuse et inacceptable.
Il nous faut également, à présent, faire preuve de responsabilité, nous relever de nos peines, refuser cet horizon qui semble insaisissable, brouillé par la profondeur de notre peine, de nos blessures, de nos pertes, pour regarder l’avenir, cet avenir qu’il nous faut absolument reconstruire et coûte que coûte réussir.
Nous sommes des femmes et des hommes courageux qui affrontons chaque jour les défis pour gagner notre vie et notre pain. Cette qualité, nous ne devons en aucun cas la perdre, quoiqu’il nous arrive.
Nous avons perdu aujourd’hui des biens, un investissement, une fortune et même pour certains les fruits du travail de toute une vie. Nous avons perdu même espoir, l’espoir de jours meilleurs, certes, mais nous sommes en vie. Et ce n’est pas rien ! Nous avons encore de l’énergie, de la force, du courage. C’est beaucoup ! et c’est important pour repartir à nouveau.
Relevons-nous avec courage et détermination. Et recommençons ensemble. Cette épreuve, aussi dévastatrice qu’elle ait été, ne doit pas nous vaincre. Jamais elle ne devra nous pousser à tout abandonner. Au contraire, elle doit nous galvaniser, nous donner, par la force de notre foi, du courage et une volonté nouvelle plus forte de relancer notre activité.
En tout cas, le Gouvernement ne vous abandonnera pas. Il se tient ce jour à vos côtés et entend continuer avec vous.
Depuis une quinzaine d’années, ce sont plus de quinze marchés qui sont partis en fumée. La plupart des grandes agglomérations et autres pôles de développement ne disposent pas de marché moderne, satisfaisant aux standards de sécurité, d’hygiène et d’exploitation.
Ce constat a été malheureusement fait par notre département ministériel à la faveur d’une communication portant sur la surveillance des marchés lors du conseil des ministres du 06 décembre 2017.
Partout c’est l’anarchie, des marchés surpeuplés avec des installations désordonnées, des branchements frauduleux réalisés avec des matériaux de qualité douteuse et une technicité approximative. Partout, ce sont des voies publiques encombrées, une proximité d’activités incompatibles, des conditions d’hygiène et de sécurité dégradées voire inexistantes.
Partout, c’est chaque jour, des risques importants d’incendie !
Pourtant l’activité commerciale concernent plus de 9 millions d’acteurs et se déroule sur 1.757 marchés dont 518 marchés principaux, 85 petits marchés ou marchés de quartier et 1.154 marchés traditionnels ou marchés périodiques.
Dans le District de la COMOE (dont Abengourou), cette activité se déroule sur 11 marchés dont 9 marchés principaux et 2 marchés traditionnels.
Les infrastructures et les commerçants qui y exercent leurs activités ne sont couvertes généralement par aucune police d’assurance de sorte que les risques et menaces sont encore plus accrus.
Ce diagnostic, dont nous partageons la pleine responsabilité, a amené le Gouvernement à engager trois actions importantes.
La première concerne le démarrage effectif en octobre 2017 des études techniques en vue de la construction et la gestion de marchés de gros et de proximité ou marchés principaux dans les régions les plus importantes du pays parmi lesquelles figurent en bonne place Abengourou. Le rapport final de ces études est attendu pour le 2nd trimestre de l’année 2018.
La réalisation de ces infrastructures devrait contribuer à améliorer les conditions d’exercice de l’activité commerciale dans nos régions.
La deuxième action concerne la carte de Commerçant. Ce projet qui est dans sa phase finale (le lancement étant prévu au premier trimestre 2018) devrait permettre d’identifier, de localiser les commerçants en activité sur le territoire national, mettre en place la Mutuelle des commerçants qui permettrait aux commerçants de disposer d’une assurance qui les protège et protège leurs biens quand survient un sinistre comme c’est le cas aujourd’hui. Cette carte sera à n’en point douter un important levier de promotion de l’activité commerciale.
La troisième action touche à la revue évaluation des responsabilités dévolues en matière de construction, d’exploitation et de gestion des marchés. Aujourd’hui, les collectivités territoriales sont chargées de construire et d’exploiter les marchés, en vertu des compétences qui leur sont transférées. Cependant, il revient au ministère en charge du commerce de définir la politique nationale de développement du commerce et de promouvoir un urbanisme commercial approprié.
Le constat est que cette gouvernance à responsabilités éclatées doit être améliorée voire renforcée en vue de développer des axes de synergie. Dans ces conditions et en liaison avec le Ministère de l’intérieur et de la sécurité, il est envisagé de réunir dans les prochains mois les états généraux sur la gestion des marchés en Côte d’Ivoire. Les travaux devront permettre de nous accorder sur un cadre de gouvernance adapté et des modèles de montage financier adaptés qui facilitent le financement de la construction des marchés et leur exploitation, tout cela naturellement au bénéfice du développement et de la promotion de l’activité commerciale en Côte d’Ivoire.
Ces actions sont soutenues par des mesures concrètes que nous devons tous accompagner pour nous éviter les déconvenues que nous vivons ces jours-ci.
D’ici à ces réalisations, des dispositions ont été prises par les autorités administratives et politiques locale pour mettre à votre disposition un site de recasement provisoire dont l’occupation devrait permettre d’envisager dans les meilleurs délais possibles les études en vue de la reconstruction de votre marché. Je leur en sais infiniment gré et les encourage à maintenir le cap. Je vous invite donc à rejoindre dès que possible le site de recasement tel que proposé afin de poursuivre vos activités et permettre aux populations de s’approvisionner dans des conditions acceptables.
Le Préfet de région m’a cependant rassuré qu’une enquête est ouverte auprès des autorités judiciaires afin de situer les responsabilités.
Ayons foi et confiance en l’avenir. Gardons espoir et relevons-nous. Relevons-nous avec courage et détermination. Et recommençons ensemble. Cette épreuve ne doit pas nous vaincre. Jamais nous ne devons céder au découragement et tout abandonner. Au contraire, nous devons nous galvaniser, et, par la force de notre foi et de notre courage, nous donner une volonté nouvelle plus forte de relancer notre activité et de la réussir quoi qu’il en coûte.
Le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA vous y exhorte fermement. Pour joindre l’acte à la parole, le Chef D’ETAT m’a instruit de remettre la somme de dix millions de francs CFA (FCFA 10 000 000) aux commerçants sinistrés pour les aider à la reprise de leurs activités.
Je suis venu, j’ai constaté, je vous ai entendu, je vous rassure que je ferai un compte rendu fidèle au Gouvernement afin que les mesures qui s’imposent soient prises dans les meilleurs délais.
Je compte sur chacun de vous pour en faire bon usage.
Je vous réitère à nouveau l’expression de la compassion du Gouvernement et vous remercie de votre aimable attention.