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Politique Publié le jeudi 18 janvier 2018 | APA

Crise postélectorale ivoirienne : début du témoignage du Pr Hélène Yapo Etté à la CPI

© APA Par DR
Professeur Hélène Yapo Etté, médecin légiste.
Suspendu pour cause de vacances judiciaires, le procès conjoint de l’ex-président Laurent Gbagbo et de son ancien ministre Charles Blé Goudé a repris, mercredi, à la Cour pénale internationale (CPI) avec le témoignage du professeur Hélène Yapo Etté, également médecin légiste.

D’entrée, elle a expliqué en quoi consiste un rapport médico-légal et pourquoi cela a été fait avant d’indiquer que ce rapport des médecins légistes était destiné aux autorités mandantes. Mme Etté dit avoir assisté à tous les examens externes et examiné plusieurs corps liés à la crise poste électorale grâce à un chronogramme établi et à la disponibilité des médecins.

‘’Le rapport médico-légal externe consiste à transcrire toutes nos constations médico-légales externes destinées à l’autorité mandante’’ a-t-elle expliqué, reconnaissant avoir signé les différents rapports classés confidentiels dans les dossiers de la CPI en compagnie de Docteur Botty.

‘’Je reconnais la signature à la page 1118 du rapport signé de moi-même, accompagnée de Dr Botty.’’ a poursuivi le professeur Etté. Il s’agissait pour la Cour de savoir si selon les examens légaux, les victimes examinées étaient bien des personnes décédées de violences subies lors de la crise postélectorale.

Concernant l’examen du corps de François Kouakou Koffi âgé de 49 ans, la première femme agrégée en médecine légale en Côte d’Ivoire a expliqué à la Cour que l’examen externe du corps permet de retenir que le corps était en putréfaction.

Au plan médico-légal, il permet de retenir que le corps présentait 18 plaies causées par des armes à feu, relevant un criblage de la face postérieure du corps. ‘’Les caractéristiques topographiques, morphologiques des plaies ont été consignées sur des schémas corporels joint au rapport. Un fragment métallique a été extrait sous la peau de l’avant-bras gauche’’, a encore expliqué le professeur Etté.

Quant au dossier légal du nommé Sidibé Adama, elle explique avoir reçu son cousin qui dit que ‘’son frère est décédé le 17 mars 2011 suite à un obus tombé sur sa maison à Abobo gare’’, dans le nord de la capitale économique ivoirienne.

En conclusion de l'examen, le médecin légiste explique à la Cour qu’aucun fragment n'a été retrouvé dans le corps lors de l’examen médico-légal. Pareille pour le dossier légal de Coulibaly Idrissa qui présentait deux orifices, et ‘’aucun projectile ou fragment métallique n’a été retrouvé’’.
‘’Si tu as un obus qui éclate, il enverra des éclats métalliques et peut entraîner ce type de criblage’’ a-t-elle ajouté, indiquant que son service avait déterminé les périodes pour recevoir les corps à examiner.

‘’La supervision des exhumations relevait du parquet. Nous étions des intervenants (...) J’ai assisté à des exhumations qui ont été faites. Toutes les autopsies ont eu lieu à l’institut de médecine légale et à la morgue’’, a-t-elle conclu.

Le professeur Hélène Yapo Etté est la première femme agrégée en médecine légale en Côte d’Ivoire de même qu’en Afrique centrale et occidentale. Elle est Maître de conférences de médecine légale à l’UFR des sciences médicales de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody.

MC/ls/APA
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