« Tout comme la France a le modèle républicain, les Etats-Unis ont le modèle multi culturaliste, l’Angleterre a le modèle communautariste, la Côte d’Ivoire a son modèle, qui est le modèle cohabitationniste ».
Sous la présidence de Mme Bakayoko-Ly Ramata, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS), la 10ème édition des « Cafés de la Science » a été organisée ce vendredi 2 mars, à l’Institut d’Ethno Sociologie (IES) de l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB). Cet espace de rencontres autour d’un « café » entre professionnels, enseignants-chercheurs et le public, dont le thème principal : « migration, intégration et développement », a bénéficié de la synergie d’actions de l’IRD (Institut de recherche pour le développement-France), du C2D (Contrat de désendettement et de développement) et de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire.
Deux séquences thématiques ont meublé le programme de cette rencontre qui s’est déroulée en présence d’officiels représentants de la MESRS et de l’IES. La première séquence scientifique : « existe-il un modèle ivoirien d’intégration des immigrés et des étrangers ? » Elle a été animée par le Prof, Souleymane Yéo, Enseignant-chercheur à l’IES de l’UFHB.
Dans son exposé, il a révélé que la population étrangère vivant en Côte d’Ivoire représente un quart (1/4) de la population totale ; 96% des ressortissants de l’Afrique de l’ouest ; 52% du total des étrangers résidant dans la sous région. La Côte d’Ivoire se positionne comme le premier pays d’immigration de l’Afrique et le septième au monde avec 5 millions d’immigrés. Selon le Prof, Souleymane Yéo, dans sa vision de l’immigration, la Côte d’Ivoire a privilégié le volet économique, ce qui s’illustre par le potentiel économique et la main d’œuvre que constitue cette population étrangère.
« Le premier objectif a été d’éclairer l’immigration en Côte d’Ivoire à travers des données statistiques, scientifiques et économiques. Il y a donc lieu de légitimer la Côte d’Ivoire comme un grand pays d’immigration au même titre que les Etats-Unis, la France et le Canada. En faisant la synthèse, nous pouvons dire que la Côte d’Ivoire a un modèle d’intégration des étrangers ou des immigrés », a-t-il soutenu.
Dans son rôle de chercheur, le Prof, Souleymane Yéo a donné une intelligibilité, une logique à cette problématique souvent éparse d’immigration en Côte d’Ivoire. Ce pourquoi, il a affirmé qu’effectivement tout comme la France qui a le modèle républicain, les Etats-Unis qui ont le modèle multi culturaliste, l’Angleterre a le modèle communautariste, la Côte d’Ivoire a son modèle qui est ‘’le modèle cohabitationniste’’.
En outre, la seconde séquence institutionnelle de ces Cafés de la Science, animée M. Laurent Guittey, Assistant Senior projet réintégration migrants à l’OIM (Organisation internationale pour les migrations), a porté sur la thématique suivante : « Routes migratoires en Afrique de l’ouest et le programme de l’OIM pour l’assistance au retour volontaire et à la réintégration ».
L’expert de l’OIM a indiqué que le phénomène de la migration concerne 1 milliard de personnes à l’échiquier mondial dont 250 millions de migrants au niveau international et 750 de migrants en interne. Selon lui, 105 418 migrants sont arrivés en Italie en 2017 soit moins de 20% par rapport à 2016, avec 2747 décès en méditerranée. En ce qui concerne l’assistance au retour volontaire, l’OIM organise en collaboration avec les gouvernements locaux des opérations d’évacuation humanitaire sur la base du volontariat. Ce sont 1800 individus qui sont revenus volontairement en 2017 grâce à l’initiative FFUE-OIM (Fonds fiduciaire d’urgence) financée par l’Union européenne (UE) dans l’objectif d’améliorer la réintégration des migrants de retour. Ce fonds va servir également à renforcer les capacités des structures nationales en termes de gestion de la réintégration de manière digne et durable.
En définitive, des échanges (questions et réponses) entre le public et les exposants ont permis de lever les zones d’ombres et de permettre aux uns et autres de faire des contributions pour une compréhension commune du phénomène de la migration. La modération de ce débat, en toute décontraction et convivialité a été assurée par M. Ronan Jambou, Directeur Recherche à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire.
JOB
Sous la présidence de Mme Bakayoko-Ly Ramata, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS), la 10ème édition des « Cafés de la Science » a été organisée ce vendredi 2 mars, à l’Institut d’Ethno Sociologie (IES) de l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB). Cet espace de rencontres autour d’un « café » entre professionnels, enseignants-chercheurs et le public, dont le thème principal : « migration, intégration et développement », a bénéficié de la synergie d’actions de l’IRD (Institut de recherche pour le développement-France), du C2D (Contrat de désendettement et de développement) et de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire.
Deux séquences thématiques ont meublé le programme de cette rencontre qui s’est déroulée en présence d’officiels représentants de la MESRS et de l’IES. La première séquence scientifique : « existe-il un modèle ivoirien d’intégration des immigrés et des étrangers ? » Elle a été animée par le Prof, Souleymane Yéo, Enseignant-chercheur à l’IES de l’UFHB.
Dans son exposé, il a révélé que la population étrangère vivant en Côte d’Ivoire représente un quart (1/4) de la population totale ; 96% des ressortissants de l’Afrique de l’ouest ; 52% du total des étrangers résidant dans la sous région. La Côte d’Ivoire se positionne comme le premier pays d’immigration de l’Afrique et le septième au monde avec 5 millions d’immigrés. Selon le Prof, Souleymane Yéo, dans sa vision de l’immigration, la Côte d’Ivoire a privilégié le volet économique, ce qui s’illustre par le potentiel économique et la main d’œuvre que constitue cette population étrangère.
« Le premier objectif a été d’éclairer l’immigration en Côte d’Ivoire à travers des données statistiques, scientifiques et économiques. Il y a donc lieu de légitimer la Côte d’Ivoire comme un grand pays d’immigration au même titre que les Etats-Unis, la France et le Canada. En faisant la synthèse, nous pouvons dire que la Côte d’Ivoire a un modèle d’intégration des étrangers ou des immigrés », a-t-il soutenu.
Dans son rôle de chercheur, le Prof, Souleymane Yéo a donné une intelligibilité, une logique à cette problématique souvent éparse d’immigration en Côte d’Ivoire. Ce pourquoi, il a affirmé qu’effectivement tout comme la France qui a le modèle républicain, les Etats-Unis qui ont le modèle multi culturaliste, l’Angleterre a le modèle communautariste, la Côte d’Ivoire a son modèle qui est ‘’le modèle cohabitationniste’’.
En outre, la seconde séquence institutionnelle de ces Cafés de la Science, animée M. Laurent Guittey, Assistant Senior projet réintégration migrants à l’OIM (Organisation internationale pour les migrations), a porté sur la thématique suivante : « Routes migratoires en Afrique de l’ouest et le programme de l’OIM pour l’assistance au retour volontaire et à la réintégration ».
L’expert de l’OIM a indiqué que le phénomène de la migration concerne 1 milliard de personnes à l’échiquier mondial dont 250 millions de migrants au niveau international et 750 de migrants en interne. Selon lui, 105 418 migrants sont arrivés en Italie en 2017 soit moins de 20% par rapport à 2016, avec 2747 décès en méditerranée. En ce qui concerne l’assistance au retour volontaire, l’OIM organise en collaboration avec les gouvernements locaux des opérations d’évacuation humanitaire sur la base du volontariat. Ce sont 1800 individus qui sont revenus volontairement en 2017 grâce à l’initiative FFUE-OIM (Fonds fiduciaire d’urgence) financée par l’Union européenne (UE) dans l’objectif d’améliorer la réintégration des migrants de retour. Ce fonds va servir également à renforcer les capacités des structures nationales en termes de gestion de la réintégration de manière digne et durable.
En définitive, des échanges (questions et réponses) entre le public et les exposants ont permis de lever les zones d’ombres et de permettre aux uns et autres de faire des contributions pour une compréhension commune du phénomène de la migration. La modération de ce débat, en toute décontraction et convivialité a été assurée par M. Ronan Jambou, Directeur Recherche à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire.
JOB