Abidjan (Côte d’Ivoire) - La croissance moyenne du Produit intérieur brut (PIB) des pays de l’Afrique de l’Ouest, établie à 2,5% en 2017, devrait atteindre 3,8% en 2018 et 3,9 en 2019, soit une progression de 1,3% pour l’année en cours, indique un rapport de la Banque africaine de développement (Bad) rendu public lundi dans la capitale économique ivoirienne.
La croissance en Afrique de l’Ouest qui a stagné à 0,5% en 2016 à la suite des chocs des prix des matières premières connaît une reprise « robuste », a assuré Marie-Laure Akin-Olugbade, Directrice générale adjointe pour l’Afrique de l’Ouest à la BAD, en marge d’une cérémonie de présentation du rapport au siège de l’institution à Abidjan.
Le rapport intitulé ‘’Perspectives économiques en Afrique de l’Ouest 2018’’ révèle que depuis 2015, l’inflation à deux chiffres de certains pays entrave la croissance de la région. Des économies clés telles que le Nigeria une inflation estimée à 16,8% en 2017, le Ghana 17,5% et la Sierra Leone un taux de 19,3%.
La pression inflationniste résulte de la dépréciation du taux de change et des déséquilibres intérieurs pendant les baisses des prix des matières premières et de la demande mondiale, mentionne le texte qui note qu'elle constitue un problème pour de nombreuses économies en développement y compris en Afrique.
Le taux d’inflation participe à la stabilité macroéconomique. De 2014 à 2017, l’inflation moyenne en Afrique de l’Ouest a grimpé à 8,2% et à 13,3%, tandis que l’inflation moyenne en Afrique a augmenté de 7,4% à 13%. Celle de l’Afrique de l’Ouest devrait diminuer modérément mais rester à deux chiffres: 11,6% en 2018 et 11% en 2019.
Toutefois, les perspectives pour 2018 et 2019 restent « prometteuses », a dit Mme Marie-Laure Akin-Olugbade, soulignant que « le Nigeria qui représente à lui seul 70% du PIB intérieur a beaucoup souffert l’année dernière, sort de récession, ce qui a lourdement pesé au niveau de la croissance sur toute la région ».
Une dizaine de pays de l’Afrique de l’Ouest ont enregistré un taux de croissance supérieur à 5% l’année précédente. Pour Mme Akin-Olugbade, cette tendance devrait se poursuivre avec un bon redressement du Nigeria, première puissance économique de la sous-région.
Elle a noté que « cette croissance ne s’est pas traduite en une augmentation notable de l’inclusion », ce qui fait observer un niveau de pauvreté de l’ordre de 46% qui demeure toujours important, d’où l’institution financière compte apporter une plus grande attention, surtout au niveau des inégalités.
La directrice générale adjointe pour l’Afrique de l’Ouest à la BAD a invité les dirigeants à « mettre en œuvre des réformes structurelles, à diversifier l’économie, améliorer le cadre des affaires et diriger les efforts vers les secteurs créateurs d’emplois », une problématique pour les pays du continent.
AP/ls/APA
La croissance en Afrique de l’Ouest qui a stagné à 0,5% en 2016 à la suite des chocs des prix des matières premières connaît une reprise « robuste », a assuré Marie-Laure Akin-Olugbade, Directrice générale adjointe pour l’Afrique de l’Ouest à la BAD, en marge d’une cérémonie de présentation du rapport au siège de l’institution à Abidjan.
Le rapport intitulé ‘’Perspectives économiques en Afrique de l’Ouest 2018’’ révèle que depuis 2015, l’inflation à deux chiffres de certains pays entrave la croissance de la région. Des économies clés telles que le Nigeria une inflation estimée à 16,8% en 2017, le Ghana 17,5% et la Sierra Leone un taux de 19,3%.
La pression inflationniste résulte de la dépréciation du taux de change et des déséquilibres intérieurs pendant les baisses des prix des matières premières et de la demande mondiale, mentionne le texte qui note qu'elle constitue un problème pour de nombreuses économies en développement y compris en Afrique.
Le taux d’inflation participe à la stabilité macroéconomique. De 2014 à 2017, l’inflation moyenne en Afrique de l’Ouest a grimpé à 8,2% et à 13,3%, tandis que l’inflation moyenne en Afrique a augmenté de 7,4% à 13%. Celle de l’Afrique de l’Ouest devrait diminuer modérément mais rester à deux chiffres: 11,6% en 2018 et 11% en 2019.
Toutefois, les perspectives pour 2018 et 2019 restent « prometteuses », a dit Mme Marie-Laure Akin-Olugbade, soulignant que « le Nigeria qui représente à lui seul 70% du PIB intérieur a beaucoup souffert l’année dernière, sort de récession, ce qui a lourdement pesé au niveau de la croissance sur toute la région ».
Une dizaine de pays de l’Afrique de l’Ouest ont enregistré un taux de croissance supérieur à 5% l’année précédente. Pour Mme Akin-Olugbade, cette tendance devrait se poursuivre avec un bon redressement du Nigeria, première puissance économique de la sous-région.
Elle a noté que « cette croissance ne s’est pas traduite en une augmentation notable de l’inclusion », ce qui fait observer un niveau de pauvreté de l’ordre de 46% qui demeure toujours important, d’où l’institution financière compte apporter une plus grande attention, surtout au niveau des inégalités.
La directrice générale adjointe pour l’Afrique de l’Ouest à la BAD a invité les dirigeants à « mettre en œuvre des réformes structurelles, à diversifier l’économie, améliorer le cadre des affaires et diriger les efforts vers les secteurs créateurs d’emplois », une problématique pour les pays du continent.
AP/ls/APA