Abidjan - Selon deux études publiées vendredi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une bonne hygiène de vie peut éviter ou retarder la maladie d'Alzheimer.
Le moyen le plus sûr d'espérer se prémunir contre la maladie d'Alzheimer, dont souffrent aujourd'hui 30 millions de personnes dans le monde selon est incontestablement une bonne hygiène de vie, a indiqué l’OMS citant des chercheurs de l'école de médecine de l'université Washington (Saint-Louis, Etats-Unis) qui ont ainsi mis à jour un mécanisme biologique pouvant expliquer le lien entre une mauvaise qualité de sommeil et la maladie neuro-dégénérative qui conduit à une détérioration progressive des capacités cognitives.
Selon leurs travaux, les personnes âgées ayant le moins de sommeil à ondes lentes (le sommeil profond, indispensable pour bien récupérer et consolider les souvenirs) sont aussi celles qui ont les niveaux les plus importants de protéine Tau dans le cerveau. Or cette protéine Tau, qui s'accumule à l'intérieur des neurones, est l'une des deux protéines en cause dans la maladie d'Alzheimer (avec le peptide béta-amyloïde qui compose les plaques séniles retrouvées autour des neurones).
Pour aboutir à ce résultat, les chercheurs ont analysé le sommeil de 120 personnes âgées de 60 ans et plus, atteintes ou non de troubles cognitifs. Les patients ont aussi bénéficié d'une imagerie cérébrale ou d'une analyse de leur liquide cérébro-spinal pour dépister la présence de niveaux anormaux de ces molécules.
"L'accumulation de protéines Tau ne s'avère pas liée à la quantité de sommeil, mais bien à sa qualité", indique le neurologue Brendan Lucey, premier auteur de l'étude et responsable du centre du sommeil de l'université Washington. Ainsi, le fait de dormir longtemps, mais d'un sommeil léger et peu reposant, et de faire des siestes dans la journée pour compenser s'avère particulièrement négatif.
"Une diminution du sommeil à ondes lentes pourrait s'avérer un marqueur intéressant pour dépister la maladie avant, ou juste au moment où les patients commencent à en développer les symptômes caractéristiques, en complément des tests habituels", a ajouté encore le chercheur.
De la même façon, les scientifiques savent depuis déjà quelques années que l'activité physique est un bon moyen de prévenir les démences et de préserver la santé du cerveau.
Là aussi, une étude récente, parue dans Nature Medicine, permet d'en savoir plus sur les mécanismes sous-jacents. Des chercheurs canadiens, brésiliens et américains ont en effet montré que l'irisine, une hormone renforcée par l'exercice physique, joue un rôle important à l'intérieur de notre encéphale, notamment dans le fonctionnement des synapses qui permettent la communication entre les neurones. Et ils ont aussi pu constater que les malades d'Alzheimer présentaient généralement un déficit de cette hormone.
Les scientifiques à l'origine de cette découverte cherchent à présent une solution pour augmenter le taux d'irisine dans le cerveau, notamment pour les personnes qui éprouvent des difficultés à conserver, sur la durée, une activité physique.
(AIP)
Tls/kp
Le moyen le plus sûr d'espérer se prémunir contre la maladie d'Alzheimer, dont souffrent aujourd'hui 30 millions de personnes dans le monde selon est incontestablement une bonne hygiène de vie, a indiqué l’OMS citant des chercheurs de l'école de médecine de l'université Washington (Saint-Louis, Etats-Unis) qui ont ainsi mis à jour un mécanisme biologique pouvant expliquer le lien entre une mauvaise qualité de sommeil et la maladie neuro-dégénérative qui conduit à une détérioration progressive des capacités cognitives.
Selon leurs travaux, les personnes âgées ayant le moins de sommeil à ondes lentes (le sommeil profond, indispensable pour bien récupérer et consolider les souvenirs) sont aussi celles qui ont les niveaux les plus importants de protéine Tau dans le cerveau. Or cette protéine Tau, qui s'accumule à l'intérieur des neurones, est l'une des deux protéines en cause dans la maladie d'Alzheimer (avec le peptide béta-amyloïde qui compose les plaques séniles retrouvées autour des neurones).
Pour aboutir à ce résultat, les chercheurs ont analysé le sommeil de 120 personnes âgées de 60 ans et plus, atteintes ou non de troubles cognitifs. Les patients ont aussi bénéficié d'une imagerie cérébrale ou d'une analyse de leur liquide cérébro-spinal pour dépister la présence de niveaux anormaux de ces molécules.
"L'accumulation de protéines Tau ne s'avère pas liée à la quantité de sommeil, mais bien à sa qualité", indique le neurologue Brendan Lucey, premier auteur de l'étude et responsable du centre du sommeil de l'université Washington. Ainsi, le fait de dormir longtemps, mais d'un sommeil léger et peu reposant, et de faire des siestes dans la journée pour compenser s'avère particulièrement négatif.
"Une diminution du sommeil à ondes lentes pourrait s'avérer un marqueur intéressant pour dépister la maladie avant, ou juste au moment où les patients commencent à en développer les symptômes caractéristiques, en complément des tests habituels", a ajouté encore le chercheur.
De la même façon, les scientifiques savent depuis déjà quelques années que l'activité physique est un bon moyen de prévenir les démences et de préserver la santé du cerveau.
Là aussi, une étude récente, parue dans Nature Medicine, permet d'en savoir plus sur les mécanismes sous-jacents. Des chercheurs canadiens, brésiliens et américains ont en effet montré que l'irisine, une hormone renforcée par l'exercice physique, joue un rôle important à l'intérieur de notre encéphale, notamment dans le fonctionnement des synapses qui permettent la communication entre les neurones. Et ils ont aussi pu constater que les malades d'Alzheimer présentaient généralement un déficit de cette hormone.
Les scientifiques à l'origine de cette découverte cherchent à présent une solution pour augmenter le taux d'irisine dans le cerveau, notamment pour les personnes qui éprouvent des difficultés à conserver, sur la durée, une activité physique.
(AIP)
Tls/kp