La fédération nationale des victimes de la crise en Côte d'Ivoire ( FENAVIPELCI), une organisation regroupant des victimes de la crise postélectorale de 2010-2011, a appelé samedi à Abidjan, les ivoiriens au pardon et à la réconciliation nationale estimant que « organiser des marches ne résoudra pas nos problèmes ».
« Nous sommes des ONG de plaidoyer. Ce n'est pas en révoltant les victimes contre le gouvernement ou en organisant des marches qu'on va résoudre nos problèmes. Nous appelons au pardon et à la réconciliation nationale», a exhorté dans une conférence de presse, Mamadou Soromidjo Coulibaly, le président de cette fédération, regrettant que certaines organisations de victimes tentent de jeter le discrédit sur les autorités ivoiriennes relativement au processus d'indemnisation et de réparation.
« Nous ne nous reconnaissons pas dans une démarche mercantile qui n'a que pour dessein inavoué de s'enrichir sur le dos de pauvres victimes», a soutenu M. Coulibaly appelant les victimes à la vigilance et à la prudence.
« Nous devons aider l'État et non aider à dénigrer nos autorités car la réparation est symbolique et le matériel ne pourra jamais réveiller nos morts », a-t-il indiqué.
Selon lui, le processus d'indemnisation et de réparation des victimes des crises ivoiriennes conduit par Mariatou Koné, la ministre de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, « se poursuit sur l'ensemble du territoire selon les modalités fixées ».
« L'heure n'est plus pour nous de savoir si on doit libérer Gbagbo ( ex-président ivoirien) ou pas. Nous les victimes, ce n'est pas cela notre problème. Nous devons prôner la réconciliation nationale», a ajouté M. Coulibaly, encourageant cependant le gouvernement ivoirien à faire en sorte que d'ici 2020, 95% des victimes soient indemnisées.
« Notre objectif, c'est de faire en sorte qu'en 2020, il y ait zéro victime. La Côte d'Ivoire fait beaucoup d'efforts pour assister les victimes et il faut le reconnaître », a soutenu de son côté, Aboubakari Sylla, le président de l'ONG Justice et renouveau dans l'univers de coopération et d'intégration ( JERUCI) qui a co-animé cette conférence.
Plusieurs associations de victimes ivoiriennes ont manifesté leur colère ces derniers jours dans le pays après « l'acquittement et la libération immédiate » de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo et de l'ancien leader des jeunes patriotes ivoiriens, Charles Blé Goudé ordonné mardi dernier par la Cour pénale internationale ( CPI) où ils sont détenus depuis 2011 pour crimes contre l'humanité.
Un rassemblement du collectif des victimes en Côte d'Ivoire ( CVCI) contre la libération de M. Gbagbo et pour dénoncer la lenteur du processus d'indemnisation a été étouffé lundi dernier à Abidjan par la police ivoirienne.
Contrairement à la FENAVIPELCI, le CVCI présidé par M. Issiaka Diaby, estime que le processus d'indemnisation des victimes piétine et se conduit sans sa véritable participation aux prises de décision.
Bien que reconnaissant des efforts des autorités ivoiriennes, M. Diaby estime que le processus d'indemnisation des victimes « n'est pas satisfaisant » pour la majorité des membres de son collectif.
LB/ls/APA
« Nous sommes des ONG de plaidoyer. Ce n'est pas en révoltant les victimes contre le gouvernement ou en organisant des marches qu'on va résoudre nos problèmes. Nous appelons au pardon et à la réconciliation nationale», a exhorté dans une conférence de presse, Mamadou Soromidjo Coulibaly, le président de cette fédération, regrettant que certaines organisations de victimes tentent de jeter le discrédit sur les autorités ivoiriennes relativement au processus d'indemnisation et de réparation.
« Nous ne nous reconnaissons pas dans une démarche mercantile qui n'a que pour dessein inavoué de s'enrichir sur le dos de pauvres victimes», a soutenu M. Coulibaly appelant les victimes à la vigilance et à la prudence.
« Nous devons aider l'État et non aider à dénigrer nos autorités car la réparation est symbolique et le matériel ne pourra jamais réveiller nos morts », a-t-il indiqué.
Selon lui, le processus d'indemnisation et de réparation des victimes des crises ivoiriennes conduit par Mariatou Koné, la ministre de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, « se poursuit sur l'ensemble du territoire selon les modalités fixées ».
« L'heure n'est plus pour nous de savoir si on doit libérer Gbagbo ( ex-président ivoirien) ou pas. Nous les victimes, ce n'est pas cela notre problème. Nous devons prôner la réconciliation nationale», a ajouté M. Coulibaly, encourageant cependant le gouvernement ivoirien à faire en sorte que d'ici 2020, 95% des victimes soient indemnisées.
« Notre objectif, c'est de faire en sorte qu'en 2020, il y ait zéro victime. La Côte d'Ivoire fait beaucoup d'efforts pour assister les victimes et il faut le reconnaître », a soutenu de son côté, Aboubakari Sylla, le président de l'ONG Justice et renouveau dans l'univers de coopération et d'intégration ( JERUCI) qui a co-animé cette conférence.
Plusieurs associations de victimes ivoiriennes ont manifesté leur colère ces derniers jours dans le pays après « l'acquittement et la libération immédiate » de l'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo et de l'ancien leader des jeunes patriotes ivoiriens, Charles Blé Goudé ordonné mardi dernier par la Cour pénale internationale ( CPI) où ils sont détenus depuis 2011 pour crimes contre l'humanité.
Un rassemblement du collectif des victimes en Côte d'Ivoire ( CVCI) contre la libération de M. Gbagbo et pour dénoncer la lenteur du processus d'indemnisation a été étouffé lundi dernier à Abidjan par la police ivoirienne.
Contrairement à la FENAVIPELCI, le CVCI présidé par M. Issiaka Diaby, estime que le processus d'indemnisation des victimes piétine et se conduit sans sa véritable participation aux prises de décision.
Bien que reconnaissant des efforts des autorités ivoiriennes, M. Diaby estime que le processus d'indemnisation des victimes « n'est pas satisfaisant » pour la majorité des membres de son collectif.
LB/ls/APA