Abidjan – L’OMS organise du 26 au 28 février à Bassam, en Côte d'Ivoire, la réunion des Coordonnateurs et Responsables nationaux de Programme de lutte contre la trypanosomiase humaine africaine (THA) ou maladie du sommeil qui défie toujours le monde scientifique.
Une trentaine de participants issus de 18 pays endémiques y sont invités pour faire le point des activités menées et valider les plans d’actions visant à accélérer l’élimination de la maladie, rapporte un communiqué de presse de l’OMS transmis jeudi à l’AIP.
La trypanosomiase humaine africaine est une maladie parasitaire transmise par un vecteur. Le parasite est transmis à l’homme par la piqûre de la mouche tsé-tsé (du genre Glossina), elle-même infectée à partir d’êtres humains ou d’animaux porteurs du parasite pathogène. Le mot « tsé-tsé » vient de la langue Tswana, parlée dans plusieurs pays d'Afrique australe et signifie « mouche qui tue le bétail ».
La maladie du sommeil sévit exclusivement dans 36 pays d’Afrique subsaharienne où l’on trouve les mouches tsé-tsé qui transmettent la maladie. Les populations les plus exposées à la mouche tsé-tsé, et par conséquent à la maladie, sont les populations rurales qui dépendent de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage ou de la chasse.
L’Afrique a connu au siècle dernier plusieurs grandes épidémies. La première a eu lieu entre 1896 et 1906, principalement en Ouganda et dans le bassin du Congo. La deuxième a touché en 1920 plusieurs pays africains, tandis que l’épidémie la plus récente est survenue en 1970 et a duré jusqu’à la fin des années 1990.
En 2009, après des efforts de lutte incessants, le nombre des cas notifiés est passé en dessous des 10 000 (9878) pour la première fois en 50 ans. Cette baisse s’est poursuivie et l’on a recensé 2804 cas en 2015, soit le nombre le plus faible jamais enregistré depuis que la collecte systématique des données a été mise en place 1975. On estime cependant à 20 000 le nombre réel de cas et à 65 millions de personnes la population exposée au risque.
Les pays qui notifient le plus de cas sont la République démocratique du Congo (plus de 1000 cas par an), la République Centrafricaine (entre 100 et 200 nouveaux cas). La Côte d’Ivoire se classe parmi les pays qui notifient moins de 100 cas par an. En effet, depuis 2017, le pays n’a notifié que trois cas. « Ceci est un résultat encourageant pour la Côte d’Ivoire. Si tout se passe bien, le pays pourrait être éligible pour présenter son document pour demander la validation de l’élimination de la maladie à partir de 2020 », a dit le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Jean Marie Vianny Yameogo.
Des pays comme le Bénin, le Botswana, le Burundi, l’Éthiopie, la Gambie, la Guinée Bissau, le Kenya, le Libéria, le Mali, le Mozambique, la Namibie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, le Swaziland et le Togo n’ont plus notifié de nouveaux cas depuis plus de 10 ans.
La transmission de la maladie semble avoir été interrompue mais il subsiste quelques pays où il est difficile d’évaluer la situation exacte du fait de l’instabilité sociale et/ou des difficultés d’accès qui font obstacle aux activités de surveillance et de diagnostic.
Les efforts conjugués de l’OMS, des programmes nationaux de lutte contre la maladie, de la coopération bilatérale et des organisations non gouvernementales (ONG) dans les années 1990 et au début du XXIe siècle ont permis d’inverser la tendance.
Compte tenu de l’importante baisse du nombre des nouveaux cas de trypanosomiase humaine africaine notifiés entre 2000 et 2012 (73% de baisse) la feuille de route de l'OMS pour les maladies tropicales négligées prévoit de parvenir à éliminer cette maladie en tant que problème de santé publique d’ici 2020.
cmas
Une trentaine de participants issus de 18 pays endémiques y sont invités pour faire le point des activités menées et valider les plans d’actions visant à accélérer l’élimination de la maladie, rapporte un communiqué de presse de l’OMS transmis jeudi à l’AIP.
La trypanosomiase humaine africaine est une maladie parasitaire transmise par un vecteur. Le parasite est transmis à l’homme par la piqûre de la mouche tsé-tsé (du genre Glossina), elle-même infectée à partir d’êtres humains ou d’animaux porteurs du parasite pathogène. Le mot « tsé-tsé » vient de la langue Tswana, parlée dans plusieurs pays d'Afrique australe et signifie « mouche qui tue le bétail ».
La maladie du sommeil sévit exclusivement dans 36 pays d’Afrique subsaharienne où l’on trouve les mouches tsé-tsé qui transmettent la maladie. Les populations les plus exposées à la mouche tsé-tsé, et par conséquent à la maladie, sont les populations rurales qui dépendent de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage ou de la chasse.
L’Afrique a connu au siècle dernier plusieurs grandes épidémies. La première a eu lieu entre 1896 et 1906, principalement en Ouganda et dans le bassin du Congo. La deuxième a touché en 1920 plusieurs pays africains, tandis que l’épidémie la plus récente est survenue en 1970 et a duré jusqu’à la fin des années 1990.
En 2009, après des efforts de lutte incessants, le nombre des cas notifiés est passé en dessous des 10 000 (9878) pour la première fois en 50 ans. Cette baisse s’est poursuivie et l’on a recensé 2804 cas en 2015, soit le nombre le plus faible jamais enregistré depuis que la collecte systématique des données a été mise en place 1975. On estime cependant à 20 000 le nombre réel de cas et à 65 millions de personnes la population exposée au risque.
Les pays qui notifient le plus de cas sont la République démocratique du Congo (plus de 1000 cas par an), la République Centrafricaine (entre 100 et 200 nouveaux cas). La Côte d’Ivoire se classe parmi les pays qui notifient moins de 100 cas par an. En effet, depuis 2017, le pays n’a notifié que trois cas. « Ceci est un résultat encourageant pour la Côte d’Ivoire. Si tout se passe bien, le pays pourrait être éligible pour présenter son document pour demander la validation de l’élimination de la maladie à partir de 2020 », a dit le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Jean Marie Vianny Yameogo.
Des pays comme le Bénin, le Botswana, le Burundi, l’Éthiopie, la Gambie, la Guinée Bissau, le Kenya, le Libéria, le Mali, le Mozambique, la Namibie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, le Swaziland et le Togo n’ont plus notifié de nouveaux cas depuis plus de 10 ans.
La transmission de la maladie semble avoir été interrompue mais il subsiste quelques pays où il est difficile d’évaluer la situation exacte du fait de l’instabilité sociale et/ou des difficultés d’accès qui font obstacle aux activités de surveillance et de diagnostic.
Les efforts conjugués de l’OMS, des programmes nationaux de lutte contre la maladie, de la coopération bilatérale et des organisations non gouvernementales (ONG) dans les années 1990 et au début du XXIe siècle ont permis d’inverser la tendance.
Compte tenu de l’importante baisse du nombre des nouveaux cas de trypanosomiase humaine africaine notifiés entre 2000 et 2012 (73% de baisse) la feuille de route de l'OMS pour les maladies tropicales négligées prévoit de parvenir à éliminer cette maladie en tant que problème de santé publique d’ici 2020.
cmas