Après Addis Abeba en Éthiopie en 2016 et à Bali en Indonésie en 2018 dominés par la participation des praticiens anglophones, Abidjan accueille depuis ce lundi 25 février 2019, le tout premier sommet francophone sur la santé sexuelle et de la reproduction.
Trois jours durant, les praticiens francophones de Changement Social et de Comportement (CSC) auront à réfléchir sur le thème : ‘’ surmonter les obstacles en santé reproductive, néonatale, infantile et de nutrition’’. Selon une Enquête Démographique et Santé (EDS), le taux de mortalité maternelle et infantile en Afrique de l’Ouest continue d’être parmi les pires au monde, seulement 61, 3 % des femmes accouchent dans un établissement de santé, 13% des femmes ne reçoivent aucun soin prénatal et le taux de mortalité infantile est de 56 pour 1000. Selon cette même enquête, la malnutrition aiguë et chronique reste un véritable problème dans cette zone du continent.
A en croire les professionnels du domaine, ‘’ces résultats peu rassurant sont dus d’une part, à l’écart entre la croissance économique et la croissance démographique’’. L’Afrique de L’Ouest observe une croissance rapide de sa population avec un taux de fécondité de 5,3%, le taux de prévalence contraceptif moyen se limite à 15,5%. Si le taux de fécondité n’est pas réduit les pays de la zone atteindront une augmentation de leur population de 100% à 300% dans les 25 prochaines années. D’autres part, c’est la conséquence d’un faible niveau de financement des politiques de santé sexuelle et reproductive, la faiblesse des plateaux techniques des structures de références, l’insuffisance du personnel de santé et de matériels adaptés.
En Cote d’Ivoire également, les insuffisances au niveau de la santé sexuelle et reproductive continue de se faire sentir. ‘’27% des besoins en planification familiale non satisfait chez les femmes en âge de procréer, une prévalence en contraception moderne de 14% avec niveau de fécondité tres élevé d’en moyenne 5 enfants par femme’’ fait remarquer le rapport Enquête Démographique et Santé.
Ce sommet est donc ‘’l’occasion de renforcer la capacité des praticiens sur le changement social et de comportement à travers les échanges d’expérience et le partage de pratique prometteuses’’, a expliqué Susan Krenn, Directrice exécutive de Johns hopkins center for Communication Programs, organisateur de ce sommet.
Le Professeur Soro, Directeur de Cabinet Adjoint, représentant le Ministre de la Santé et de l’hygiène publique a indiqué que la Côte d’Ivoire s’est engagée dans l’amélioration des soins de proximité, la consolidation des programmes élargis de vaccination par la disponibilité des vaccins, le renforcement des acquis de la gratuité ciblée et la construction, la réhabilitation et l’équipement des infrastructures sanitaires dans le cadre du programme social du gouvernement.
En temps que praticien, il a proposé la planification familiale comme stratégie majeure dans l’amélioration des indices de santé sexuelle et reproductive. ‘’la planification familiale peut réduire de 40% la mortalité maternelle, de 10% celle des nourrissons et de 21% la mortalité infantile’’, a-t-il dit. Les gouvernements français et américain sont engagés auprès des pays francophones dans l’atteinte de cet objectif.
Elisée B.
Trois jours durant, les praticiens francophones de Changement Social et de Comportement (CSC) auront à réfléchir sur le thème : ‘’ surmonter les obstacles en santé reproductive, néonatale, infantile et de nutrition’’. Selon une Enquête Démographique et Santé (EDS), le taux de mortalité maternelle et infantile en Afrique de l’Ouest continue d’être parmi les pires au monde, seulement 61, 3 % des femmes accouchent dans un établissement de santé, 13% des femmes ne reçoivent aucun soin prénatal et le taux de mortalité infantile est de 56 pour 1000. Selon cette même enquête, la malnutrition aiguë et chronique reste un véritable problème dans cette zone du continent.
A en croire les professionnels du domaine, ‘’ces résultats peu rassurant sont dus d’une part, à l’écart entre la croissance économique et la croissance démographique’’. L’Afrique de L’Ouest observe une croissance rapide de sa population avec un taux de fécondité de 5,3%, le taux de prévalence contraceptif moyen se limite à 15,5%. Si le taux de fécondité n’est pas réduit les pays de la zone atteindront une augmentation de leur population de 100% à 300% dans les 25 prochaines années. D’autres part, c’est la conséquence d’un faible niveau de financement des politiques de santé sexuelle et reproductive, la faiblesse des plateaux techniques des structures de références, l’insuffisance du personnel de santé et de matériels adaptés.
En Cote d’Ivoire également, les insuffisances au niveau de la santé sexuelle et reproductive continue de se faire sentir. ‘’27% des besoins en planification familiale non satisfait chez les femmes en âge de procréer, une prévalence en contraception moderne de 14% avec niveau de fécondité tres élevé d’en moyenne 5 enfants par femme’’ fait remarquer le rapport Enquête Démographique et Santé.
Ce sommet est donc ‘’l’occasion de renforcer la capacité des praticiens sur le changement social et de comportement à travers les échanges d’expérience et le partage de pratique prometteuses’’, a expliqué Susan Krenn, Directrice exécutive de Johns hopkins center for Communication Programs, organisateur de ce sommet.
Le Professeur Soro, Directeur de Cabinet Adjoint, représentant le Ministre de la Santé et de l’hygiène publique a indiqué que la Côte d’Ivoire s’est engagée dans l’amélioration des soins de proximité, la consolidation des programmes élargis de vaccination par la disponibilité des vaccins, le renforcement des acquis de la gratuité ciblée et la construction, la réhabilitation et l’équipement des infrastructures sanitaires dans le cadre du programme social du gouvernement.
En temps que praticien, il a proposé la planification familiale comme stratégie majeure dans l’amélioration des indices de santé sexuelle et reproductive. ‘’la planification familiale peut réduire de 40% la mortalité maternelle, de 10% celle des nourrissons et de 21% la mortalité infantile’’, a-t-il dit. Les gouvernements français et américain sont engagés auprès des pays francophones dans l’atteinte de cet objectif.
Elisée B.