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Société Publié le vendredi 1 mars 2019 | Treichville Notre Cité

Lutte contre la consommation de la drogue : Mairie, Forces de l’Ordre et drogués déballent

© Treichville Notre Cité Par PR
Sport/Rugby : le Treichville Biafra Olympique (TBO) a présenté ses trophées au ministre Amichia
Abidjan le lundi 19 juin 2017. le Treichville Biafra Olympique (TBO), 8 fois champion national d`affilée, a présenté ses trophées au ministre des sports et des loisirs, François Amichia.
Garantir la sécurité, le bien-être et le mieux-vivre des populations de la commune de Treichville, est l’une des priorités du maire François Albert Amichia et du conseil municipal.

Lutte contre la toxicomanie, une affaire de la Mairie
Au cours de son mandat écoulé, le maire a eu à mener des actions d’envergure avec les forces de défense et de sécurité de sa commune. Ces actions ciblées ; dans un premier, visaient à démanteler les fumoirs répertoriés dans les quartiers APPOLO, GBATA et l’échangeur du pont Félix Houphouët-Boigny. En second lieu, les forces de défense et de sécurité notamment les éléments de la police antidrogue du commissariat de police du 2è Arrondissement de Treichville ont procédé à la traque des toxicomanes jusque dans leur dernier retranchement.
« Avec une patrouille routine et des opérations que mes hommes mènent trois (03) fois par semaine dans ces foyers rasés, ces toxicomanes, dénichés et découragés, n’ont plus eu l’audace de reconquérir ces sites et ils ne reviendront jamais. Nous avons enregistré jusqu’à ce jour près de 34 pétitions de la population pour dénoncer les cas suspects et la police y mène des opérations au quotidien de manière à ne plus les voir à ces endroits. Nous demandons aux autorités municipales de nous appuyer en sensibilisant davantage les populations à dénoncer les cas suspects et nous neutraliserons les derniers égarés qui tentent de revenir vainement sur les sites pour agresser les passants. Ainsi, nous les aiderons à atteindre leurs objectifs pour la lutte contre la consommation de cannabis et les fumoirs ne seront qu’un vieux souvenir pour les habitants de ces quartiers», a indiqué DAO SORIDIO, commissaire de police de 1ère classe du commissariat du 2ème Arrondissement de Treichville. Pour les riverains des quartiers APPOLO et GBATA qui avaient le sommeil troublé par cette insécurité, la sérénité est désormais revenue avec les actions que le maire et son conseil municipal ont menées pour démanteler les fumoirs à certains endroits de la commune.
Nous poussons un « ouf de soulagement avec le démantèlement de ces fumoirs et demandons aux autorités municipales de ne ménager aucun effort pour maintenir ce cap de sécurité afin que nous, opérateurs économiques, puissions travailler dans la quiétude » a dit TALY SALAMY, couturier de son état spécialisé dans le commerce de produits de mercerie au quartier APPOLO.
Que disent les consommateurs de ces substances illicites
Nous sommes allés à la rencontre des drogués pour tenter d’avoir quelques précisions sur les substances qu’ils consomment, le samedi 12 janvier 2019. Tous ont décidé de témoigner sous le sceau de l’anonymat. Selon X, son groupe est différent des autres. « Ceux qui agressent ne fument pas ce qu’on connait, ils fument au-delà de ce qu’on connait. Ils fument les : ‘’Pao’’ (1000frs), les ‘’yors’’, les ‘’cailloux’’ (5000frs), les ‘’coc’’ (25000 frs), l’héroïne, les prix de cette catégorie de doses varient de 1000 à 25000 frs. Ils fument ce qui coûte cher pourtant, ils n’ont pas de bonnes sources de revenus, d’où le fait de commettre des agressions. Ceux qui agressent dans notre milieu sont des ‘’Djonkis’’. Ils ont constamment besoin de leur dose qui coûte 5000 F. Cela coûte cher mais l’effet ne dure pas dans le corps surtout s’ils se lavent .C’est pourquoi les Djonkis sont très sales. S’ils se lavent, l’effet de la dose ‘’fraya’’ (disparait) de leur corps’’. Continuant, il précise qu’il n’est pas mêlé aux agressions. «Depuis 1992, je fume la drogue mais je n’ai jamais attrapé ‘’ fer’’ (une arme), juste pour dire que les doses que moi je fume ne peuvent pas me permettre d’agresser. Je suis dans la catégorie des ‘’calis’’ ou ‘’joints’’ cette catégorie est moins cher et rend très sensible et vulnérable. C’est pourquoi les filles qui en fument s’oublient et s’adonnent facilement au sexe ». Toujours selon notre interlocuteur, « dans la catégorie des moins chers il y a les comprimés : ‘’bleu-bleu’’, ‘’chacha’’, ‘’nocis’’, ‘’boka’’, ‘’over light’’, ‘’over dose’’, ‘’skinch’’ qui n’a pas d’odeur et ‘’tanhi-tanhi’’ (100-200frs) avec lui, il faut éviter l’huile sinon tu vas égorger ton papa sans le savoir. Les gens prennent ça pour aller opérer (braquer) car ça rend insensible et immunise contre les coups lors des bagarres’’. Et de conclure, ‘’les fumoirs n’étaient pas faits pour les fumeurs de joints mais plutôt pour ceux des doses fortes. Depuis la destruction des fumoirs, la drogue s’est positionnée dans les quartiers et fait ravage au sein de la jeunesse. Les fumoirs ont diminué mais les fumeurs de doses sont de plus en plus nombreux dans la Cité. On peut désormais se faire livrer ses doses. Les dealers sont partout et ont changé de stratégie, ils bossent même sur les réseaux sociaux. Et cela fait que nos jeunes qui n’avaient pas accès aux fumoirs pour avoir de la drogue peuvent facilement s’en procurer. Pour stopper les agressions dans la Commune, il faut que le Gouvernement et la Mairie occupent les jeunes en leur trouvant du boulot’’, a-t-il insisté.
Diomandé Loua
(Stagiaire)
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