Le 10è anniversaire du Traité de Pelindaba (Afrique du Sud), consacrant la non-prolifération nucléaire en Afrique est prévue le 19 juillet 2019 en Afrique du Sud, a annoncé lundi à Abidjan Dr Lassina Zerbo, le secrétaire exécutif de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), dans un entretien à APA.
« Le ministre des Affaires étrangères vient de nous inviter et le 19 juillet 2019 on va commémorer le 10e anniversaire du Traité de Pelindaba, en Afrique du Sud », a dit Dr Lassina Zerbo, en marge de la 45è Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) qui se déroule à Abidjan du 5 au 9 juillet.
Cette commémoration intervient également dans le cadre de l’Union africaine (UA) avec l’AFCONE, un organe créé par l’organisation continentale pour s‘occuper du Traité de Pelindaba, mais aussi des questions d’utilisation pacifique du traité nucléaire en Afrique.
L’AFCONE, basé en Afrique du Sud, a été mis en place à la suite d’une concertation africaine pour le contrôle de l’énergie nucléaire, avec un secrétariat exécutif qui travaille étroitement avec l’UA pour s’assurer que les pays africains s’engagent à une utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.
Le Traité de Pelindaba vise en outre à éviter les velléités de développement d’armes nucléaires en Afrique. Toutefois, le nucléaire peut être utilisé pour la médecine, la conservation des produits agricoles, des aliments et pour l’électricité.
« La plupart des pays africains, à l’exception de trois ou quatre, ont signé et ratifié le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires », a indiqué Dr Lassina Zerbo, qui se félicite du Traité de Pelindaba, un traité essentiellement africain qui fait du continent une zone exempte d’armes nucléaire.
L’Afrique du Sud a pris le leadership sur la non-prolifération nucléaire. A l’instar de ce pays, la Côte d'Ivoire et la plupart des pays Africains font partie du Traité de Pelindaba. Pour M. Zerbo, « l’Afrique ne peut pas être en dehors des questions de paix et de sécurité internationale ».
L’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires est un cadre multilatéral du système des Nations-Unies faisant partie intégrante du Traité de non-prolifération. Elle vise à empêcher l’utilisation nucléaire à des fins de tuerie et de destruction de l’environnement.
Hormis les 5 pays officiellement reconnus comme pays dotés d’armes nucléaires lors des négociations du Traité de non-prolifération, aucun autre État ne doit développer l’arme nucléaire. Ces cinq pays sont notamment les États-Unis, la France, l’Angleterre, la Russie et la Chine.
Selon M. Zerbo « il y a peut-être quatre autres pays dont le doute n’est plus permis sur la possibilité qu'ils ont d’avoir l’arme nucléaire dont le dernier est la Corée du Nord qui a procédé à des essais nucléaires ». On a en outre « le Japon, le Pakistan et Israël dans une certaine mesure ».
« Le Pakistan a fait des essais nucléaires en 1998 dans la même année que la Corée du Nord, (tandis que) Israël est accusé depuis longtemps de détenir l’arme nucléaire, certains politiques en Israël l’ont dit, mais le pouvoir ne l’a jamais dit officiellement », a-t-il poursuivi.
La plus grande menace des armes nucléaires aujourd'hui est l’Iran, mais le pays n’a pas encore procédé à des essais nucléaires. L’Agence internationale de l’énergie atomique s’occupe de s’assurer qu'il n’est pas en train d’enrichir ses usines à des taux aux fins de développer l’arme nucléaire.
De nombreuses négociations ont été menées pendant la guerre froide pour obtenir une interdiction complète des essais nucléaires à travers le monde, mais le Traité n’est devenu réalité que dans les années 1990. Il a été négocié à Genève entre 1994 et 1996.
Jusqu'à février 2019, ce Traité universel a été signé par 184 pays et ratifié par 168 parmi lesquels trois Etats dotés d’armes nucléaires, la Russie, la France et le Royaume-Uni, cependant il doit être ratifié par 44 pays détenteurs de technologies nucléaires spécifiques avant de pouvoir entrer en vigueur.
La Corée du Nord, l’Inde et le Pakistan n’ont pas encore signé le traité. Le plus récent pays détenteur de technologies nucléaires à avoir ratifié le traité est l’Indonésie en 2012. Plus de 2000 explosions nucléaires ont eu lieu entre 1945-1996 dont plus de 1000 par les États-Unis et plus de 700 par la Russie.
La France enregistre plus de 200 essais nucléaires et 45 effectués par le Royaume-Uni et la Chine respectivement. Trois pays ont rompu le moratoire et procédé à des essais d’armes nucléaires : l’Inde et le Pakistan en 1998 et la République populaire démocratique de Corée en 2006, 2009, 2013, en 2016 et 2017.
L’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) a été créée en 1996 et compte plus de 260 fonctionnaires de plus de 70 pays et siège à Vienne (Autriche). Elle est dirigée par un secrétaire exécutif, le Burkinabè Lassina Zerbo, depuis 2013.
Les principales tâches de l’OTICE sont la promotion du Traité et la mise en place du régime de vérification, lequel devra être opérationnel à l’entrée en vigueur du Traité. Son budget annuel s’élève à environ 130 millions de dollars soit 76,14 milliards de Fcfa.
AP/ls/APA
« Le ministre des Affaires étrangères vient de nous inviter et le 19 juillet 2019 on va commémorer le 10e anniversaire du Traité de Pelindaba, en Afrique du Sud », a dit Dr Lassina Zerbo, en marge de la 45è Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) qui se déroule à Abidjan du 5 au 9 juillet.
Cette commémoration intervient également dans le cadre de l’Union africaine (UA) avec l’AFCONE, un organe créé par l’organisation continentale pour s‘occuper du Traité de Pelindaba, mais aussi des questions d’utilisation pacifique du traité nucléaire en Afrique.
L’AFCONE, basé en Afrique du Sud, a été mis en place à la suite d’une concertation africaine pour le contrôle de l’énergie nucléaire, avec un secrétariat exécutif qui travaille étroitement avec l’UA pour s’assurer que les pays africains s’engagent à une utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.
Le Traité de Pelindaba vise en outre à éviter les velléités de développement d’armes nucléaires en Afrique. Toutefois, le nucléaire peut être utilisé pour la médecine, la conservation des produits agricoles, des aliments et pour l’électricité.
« La plupart des pays africains, à l’exception de trois ou quatre, ont signé et ratifié le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires », a indiqué Dr Lassina Zerbo, qui se félicite du Traité de Pelindaba, un traité essentiellement africain qui fait du continent une zone exempte d’armes nucléaire.
L’Afrique du Sud a pris le leadership sur la non-prolifération nucléaire. A l’instar de ce pays, la Côte d'Ivoire et la plupart des pays Africains font partie du Traité de Pelindaba. Pour M. Zerbo, « l’Afrique ne peut pas être en dehors des questions de paix et de sécurité internationale ».
L’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires est un cadre multilatéral du système des Nations-Unies faisant partie intégrante du Traité de non-prolifération. Elle vise à empêcher l’utilisation nucléaire à des fins de tuerie et de destruction de l’environnement.
Hormis les 5 pays officiellement reconnus comme pays dotés d’armes nucléaires lors des négociations du Traité de non-prolifération, aucun autre État ne doit développer l’arme nucléaire. Ces cinq pays sont notamment les États-Unis, la France, l’Angleterre, la Russie et la Chine.
Selon M. Zerbo « il y a peut-être quatre autres pays dont le doute n’est plus permis sur la possibilité qu'ils ont d’avoir l’arme nucléaire dont le dernier est la Corée du Nord qui a procédé à des essais nucléaires ». On a en outre « le Japon, le Pakistan et Israël dans une certaine mesure ».
« Le Pakistan a fait des essais nucléaires en 1998 dans la même année que la Corée du Nord, (tandis que) Israël est accusé depuis longtemps de détenir l’arme nucléaire, certains politiques en Israël l’ont dit, mais le pouvoir ne l’a jamais dit officiellement », a-t-il poursuivi.
La plus grande menace des armes nucléaires aujourd'hui est l’Iran, mais le pays n’a pas encore procédé à des essais nucléaires. L’Agence internationale de l’énergie atomique s’occupe de s’assurer qu'il n’est pas en train d’enrichir ses usines à des taux aux fins de développer l’arme nucléaire.
De nombreuses négociations ont été menées pendant la guerre froide pour obtenir une interdiction complète des essais nucléaires à travers le monde, mais le Traité n’est devenu réalité que dans les années 1990. Il a été négocié à Genève entre 1994 et 1996.
Jusqu'à février 2019, ce Traité universel a été signé par 184 pays et ratifié par 168 parmi lesquels trois Etats dotés d’armes nucléaires, la Russie, la France et le Royaume-Uni, cependant il doit être ratifié par 44 pays détenteurs de technologies nucléaires spécifiques avant de pouvoir entrer en vigueur.
La Corée du Nord, l’Inde et le Pakistan n’ont pas encore signé le traité. Le plus récent pays détenteur de technologies nucléaires à avoir ratifié le traité est l’Indonésie en 2012. Plus de 2000 explosions nucléaires ont eu lieu entre 1945-1996 dont plus de 1000 par les États-Unis et plus de 700 par la Russie.
La France enregistre plus de 200 essais nucléaires et 45 effectués par le Royaume-Uni et la Chine respectivement. Trois pays ont rompu le moratoire et procédé à des essais d’armes nucléaires : l’Inde et le Pakistan en 1998 et la République populaire démocratique de Corée en 2006, 2009, 2013, en 2016 et 2017.
L’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) a été créée en 1996 et compte plus de 260 fonctionnaires de plus de 70 pays et siège à Vienne (Autriche). Elle est dirigée par un secrétaire exécutif, le Burkinabè Lassina Zerbo, depuis 2013.
Les principales tâches de l’OTICE sont la promotion du Traité et la mise en place du régime de vérification, lequel devra être opérationnel à l’entrée en vigueur du Traité. Son budget annuel s’élève à environ 130 millions de dollars soit 76,14 milliards de Fcfa.
AP/ls/APA