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Société Publié le mercredi 10 juillet 2019 |

Bouaké/ Université Alassane Ouattara : le discours du président Lazare Poamé lors de la visite du ministre en charge de l’enseignement supérieur

Bouaké/ Université Alassane Ouattara : le discours du président Lazare Poamé lors de la visite du ministre en charge de l’enseignement supérieur
© Par DR/Université Alassane Ouattara
Visite de travail à l’université Alassane Ouattara à Bouaké
Bouaké, le Vendredi 05 juillet 2019. Le ministre de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique a effectué une visite de travail à l’université Alassane Ouattara à Bouaké.
Le ministre de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique a effectué une visite de travail à l’université Alassane Ouattara à Bouaké. A cette occasion, M. Lazare Poamé, président de ladite université a prononcé un discours. Nous vous proposons ci-dessous, l’intégralité du message.

- Monsieur le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,

- Madame le Secrétaire Général de Préfecture,

- Madame le deuxième adjoint au Maire de Bouaké,

- Monsieur le Chef de Cabinet du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,

- Monsieur le Directeur Général de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,

- Monsieur le Directeur Général du CNRA

- Madame et Monsieur les Vice-présidents,

- Madame la Directrice du CROU

- Madame et Messieurs les Doyens d’UFR,

- Messieurs les Directeurs de Centres,

- Mesdames et Messieurs les Directeurs et Chefs de services,

- Messieurs les dirigeants syndicaux,

- Mesdames et Messieurs les Enseignants-Chercheurs et Chercheurs,

- Mesdames et Messieurs les Membres du personnel administratif et technique,

- Mesdames et Messieurs les journalistes,

- Chers étudiantes et étudiants,

Mesdames et Messieurs,

Si l’histoire est comme le disait De Lacordaire, la mémoire du monde, nous devons considérer la visite de Monsieur le Ministre Albert MABRI comme faisant désormais partie de la mémoire de l’Université Alassane Ouattara. Et c’est cette incursion dans notre histoire qui nous autorise à faire l’historique de cette visite.

Monsieur le Ministre,

Votre visite à l’UAO a été précédée par trois annonces.

La première au mois de mars, la deuxième en juin et la dernière au mois de juillet.

L’annonce, en son acception la plus simple, est mère de toute préparation.

La première annonce a permis aux principaux acteurs de l’Université de se préparer comme le ferait le sens commun.

La deuxième leur a permis de se préparer autrement.

La troisième leur a permis de se préparer expertement.

Monsieur le Ministre, comme vous pouvez le constater dans cet amphithéâtre archicomble, tout a été mis en œuvre pour l’accueil des grands jours, réservé aux grands hommes, à nos hôtes de marque.

Pour cette première visite officielle d’un Ministre qui a commencé à imprimer sa marque à l’Enseignement supérieur, nous pouvons déjà faire remarquer ce qui nous a objectivement marqué, à savoir l’inlassable effort de pacification de l’espace universitaire à travers un cadre à la fois légal, polyphonique, dialogique et national, dénommé Concertation nationale sur l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique.



Cette concertation ayant fait le tour des grands problèmes qui scandent la vie de nos Universités, nous nous contenterons de rappeler laconiquement que les infrastructures constituent le talon d’Achille de l’UAO, une Institution internationalement connue pour les prouesses réalisées par ses principaux acteurs. Permettez-moi de citer, à titre d’exemples :

- La première Chaire UNESCO de Bioéthique; la première du genre dans le monde francophone ;

- Le premier Master international d’Entomologie médicale et vétérinaire avec double diplomation (diplôme français et ivoirien à la fois) ;

- Les prix d’excellence du Président de la République et du Premier Ministre récompensant les meilleurs enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire ;

- Les taux de réussite de 100% aux différents concours d’Agrégation du CAMES et à la titularisation de nos Enseignants à travers les CTS CAMES ;

- Les prix d’excellence du Président de la République et du Premier Ministre récompensant les meilleurs étudiants de Côte d’Ivoire ;

- Les Lauréats des Olympiades universitaires du CAMES faisant de nos étudiants les meilleurs d’Afrique dans les domaines des sciences biologiques, de la gestion de l’économie, de la géographie et de l’histoire ;

- La première femme ivoirienne Professeur titulaire de Linguistique ;

- La plus jeune femme ivoirienne Agrégée d’Histoire du Droit;

- La plus jeune Agrégée de droit public en Côte d’Ivoire.

Que faire pour ces hommes, ces femmes et ces jeunes étudiants qui font la fierté de tous, à tous les niveaux ? Que faire pour cette Institution qui abrite ces âmes admirables ?

L’État de Côte d’Ivoire y a répondu de diverses façons à travers les efforts consentis pour réhabiliter les Universités publiques, revaloriser la prime de recherche, récompenser les meilleurs étudiants et les meilleurs enseignants, décorer les meilleurs travailleurs de Côte d’Ivoire.

Cependant, si cette réponse peut être globalement jugée honorable, il est plus que souhaitable de la porter à un plus haut niveau pour la rendre très honorable, telle une bonne Thèse dans le système LMD, ce système dont les exigences ont pour noms :

- professionnalisation des parcours ;

- employabilité des diplômés (à ne pas confondre avec l’insertion professionnelle) ;

- utilisation optimale des TIC, qui se fait attendre en raison, entre autres, de l’absence de couverture WIFI sur les Campus de l’UAO.

La très grande honorabilité peut se mesurer également à travers le passage de la réhabilitation des locaux de l’UAO, aujourd’hui trop étroits pour accueillir les effectifs étudiants qui ne cessent d’augmenter, à ce rêve que nous nourrissons depuis 2010, celui de voir l’Université épouser le concept de Bouaké-la-neuve. Bouaké-la-neuve se pose comme la restitution de l’essence de l’Université comme temple du savoir, c’est-à-dire un espace de formation et de recherche scientifique dans lequel l’art architectural, les commodités existentielles et livresques ainsi que les savoirs de type ontologique, sapientiel et existentiel se prêtent à un déploiement harmonieux.

Monsieur le Ministre, parce que nous portons par-dessus tout un nom très honorable, Alassane Ouattara et en raison des efforts consentis par le Président de la République et son Gouvernement dans lequel vous avez une place de choix, nous voudrions vous prier de transmettre à SEM Alassane Ouattara et au Premier Ministre SEM Amadou Gon Coulibaly, les remerciements les plus chaleureux de l’Institution et de ses attentes exprimées ici.

C’est le lieu de vous adresser également, Monsieur le Ministre, nos sincères remerciements pour toutes vos actions de pacification qui nous donnent de l’espoir quant à la probabilité d’avoir une année académique inscrite dans la normalité et l’universalité.

Comment ne pas remercier les autorités de la ville de Bouaké pour leur présence à nos côtés ce matin ? Je pense particulièrement à Monsieur le Préfet de région, Monsieur Tuo Fozié et au Maire de la commune de Bouaké, Monsieur Djibo Nicolas.

Comment ne pas remercier, enfin, la Directrice du CROU de Bouaké dont le soutien ne nous jamais fait défaut surtout lorsqu’il s’agit d’accueillir des hôtes de grande marque ?

Naturellement, c’est aussi le lieu de féliciter tous nos collaborateurs et de remercier les enseignants, le personnel administratif et technique et les étudiants qui ont pris avec nous l’engagement de relever le défi de la mobilisation sans faille à l’occasion de cette cérémonie.

Mesdames et Messieurs,

Si notre présence au monde sous les tropiques nous impose de grands défis que nous devons vaille que vaille relever, nous avons au moins la garantie de cette solidarité agissante dont la figure est aujourd’hui la vôtre, Monsieur le Ministre.



Nous vous remercions.

Pr Lazare Poamé
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