Le président du Conseil d’administration de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de Côte d’Ivoire, M Mesmin Comoé, a animé, hier une conférence de presse au sein de l’Institution qu’il préside. Dans une déclaration liminaire qu’il a lue, Mesmin Comoé a dit merci au gouvernement pour plus de 4 milliards de francs d’effort financier que le gouvernement vient de consentir pour la santé des fonctionnaires et agents de l’Etat, en activité comme à la retraite. Il a ensuite répondu à quelques questions.
Qu’est-ce qui reste encore à satisfaire au niveau de la Mugefci vis-à-vis de l’Etat ? Vos comptes sont-ils garantis à l’équilibre avec ces 4 milliards ?
Oui, tout à fait. Toutes les études nous ont montré qu’avec un tel appui, la Mugefci peut durablement garantir son équilibre financier pour faire face à la fois aux dépenses relatives à la Cmu et aux dépenses relatives à la complémentaire obligatoire qu’elle va faire valider très bientôt par sa prochaine Assemblée générale. C’est des dirigeants heureux que nous sommes aujourd’hui parce que notre bébé, notre instrument de solidarité, Dieu merci, ne va pas en souffrir par la prose de cette décision que vraiment nous saluons.
Lors de votre dernière AG, vous parliez d’une enveloppe de 6 milliards que vous espériez voir l’Etat dégager pour soulager la Mugefci, est-ce que ces 4 milliards règle, en fin de compte, votre problèmes ?
Oui c’est 6 milliards sur l’année en termes de contribution patronale. C’est à peu près 500 millions par mois que nous attendions. Lorsque vous les multipliez par les 12 mois de l’année, ça fait 6 milliards. Mais vous comprenez que les cotisations de la Cmu ont été différées de 6 mois, donc finalement, ce n’est plus 6 milliards que nous attendons en termes de part patronale, c’est plutôt pour la période à peu près 3 milliards. Mais lorsque l’Etat prend maintenant en charge la période de carence, ça nous donne davantage une bonne marge de manœuvre. Pour cette année, en tout cas, nos prévisions se passent comme nous les avons prévues. Pour les années à venir, évidemment, c’est 6 milliards que l’Etat va faire comme effort pour supporter cette part patronale.
Les 50% supportés par le gouvernement, est-ce que c’est seulement pour la période de carence ou c’est de façon indéterminée comme il l’a fait pour le secteur privé ?
Oui c’est de façon indéterminée. Sur la période de carence, ce n’est pas 50%, mais sur ladite période, le gouvernement paye les 100% de cotisation. Le gouvernement supporte toutes les cotisations pendant la période de carence pour que la Mugefci puisse continuer d’offrir les prestations au niveau qu’elle offre aujourd’hui et donc après la période de carence, le gouvernement va supporter 50% et nous 50%, étant entendu qu’ à partir de ce moment-là, les prestations Cmu auraient effectivement commencé parce qu’on aura commencé les paiements. Donc, c’est 50% après la période de carence de façon indéterminée comme on l’a fait pour le privé et ceci pour une population de 8 personnes par ménage : le conjoint, son ayant-droit ainsi que 6 enfants mineurs. C’est ce qui a été annoncé dans le communiqué du conseil des ministres tenu, mercredi dernier.
Qu’en sera-t-il pour les prestations que la Couverture maladie universelle (Cmu) ne pourra prendre en compte ?
On voudrait surtout rassurer nos mutualistes. Le panier de soins que nous allons proposer dans le régime complémentaire obligatoire va prendre en charge l’ensemble des médicaments existant déjà dans notre panier de soins. Nous allons même aller au-delà parce que par le principe indemnitaire, nous ne sommes pas censés rembourser ce que la Cmu va prendre en charge, mais nous sommes en train de regarder si certaines pathologies pour certaines molécules ne seront pas dans le panier de soins de la Cmu, alors qu’elles seront nécessaires pour la prise en charge des fonctionnaires et agents de l’Etat, la Mugefci va se donner les moyens de pouvoir rembourser ces différentes molécules-là. Il s’agit par exemple des formes injectables sur le traitement du paludisme. Donc, nous allons vraiment aller fort, nous allons aller loin dans la prise en charge des fonctionnaires et agents de l’Etat. Aujourd’hui, nous sommes une structure tout à fait à l’aise pour annoncer cette prise en charge et c’est ce que les fonctionnaires devront comprendre. Hier, sur le régime de base de la Mugefci, c’était juste acheter le médicament. Une structure qui veut acheter le médicament pour les gens sans leur permettre d’avoir accès à la structure qui délivre l’ordonnance pour aller payer les médicaments, il y avait un manque. C’est ce manque-là que fondamentalement aujourd’hui, la Cmu vient combler, parce que la Cmu va donner la possibilité aux uns et aux autres d’avoir désormais accès aux consultations médicales, aux analyses médicales, aux hospitalisations, ce que le régime de base de la Mugefci ne faisait pas, donc pour nous, c’est un plus. Mais, il ne fallait pas qu’en voulant avoir plus, on dégrade le moins qu’on avait. C’est pour ça qu’on salue cette mesure-là et on rassure les fonctionnaires de notre capacité désormais de pouvoir maintenir et améliorer le niveau de prise en charge qu’ils avaient depuis la création de la Mugefci. C’est ça notre crédo et nous allons toujours continuer à travailler avec le gouvernement à l’effet d’améliorer cet arrimage-là. C’est ça qui nous déforme, quand on a un aujourd’hui, on se prépare à revendiquer l’autre. Et c’est ça aussi la vie. L’acte de reconnaissance, c’est un acte divin. Même quand c’est un droit et qu’il est acquis, il faut traduire cette reconnaissance à celui par qui cette reconnaissance a été octroyée et c’est le sens de cette conférence de presse. Mais très bientôt, nous allons convoquer une grande Assemblée générale que nous allons certainement élargir à nos conseils consultatifs locaux à l’effet de venir adopter le panier de soins de la complémentaire obligatoire.
Propos recueillis par
DIARRASSOUBA SORY
Qu’est-ce qui reste encore à satisfaire au niveau de la Mugefci vis-à-vis de l’Etat ? Vos comptes sont-ils garantis à l’équilibre avec ces 4 milliards ?
Oui, tout à fait. Toutes les études nous ont montré qu’avec un tel appui, la Mugefci peut durablement garantir son équilibre financier pour faire face à la fois aux dépenses relatives à la Cmu et aux dépenses relatives à la complémentaire obligatoire qu’elle va faire valider très bientôt par sa prochaine Assemblée générale. C’est des dirigeants heureux que nous sommes aujourd’hui parce que notre bébé, notre instrument de solidarité, Dieu merci, ne va pas en souffrir par la prose de cette décision que vraiment nous saluons.
Lors de votre dernière AG, vous parliez d’une enveloppe de 6 milliards que vous espériez voir l’Etat dégager pour soulager la Mugefci, est-ce que ces 4 milliards règle, en fin de compte, votre problèmes ?
Oui c’est 6 milliards sur l’année en termes de contribution patronale. C’est à peu près 500 millions par mois que nous attendions. Lorsque vous les multipliez par les 12 mois de l’année, ça fait 6 milliards. Mais vous comprenez que les cotisations de la Cmu ont été différées de 6 mois, donc finalement, ce n’est plus 6 milliards que nous attendons en termes de part patronale, c’est plutôt pour la période à peu près 3 milliards. Mais lorsque l’Etat prend maintenant en charge la période de carence, ça nous donne davantage une bonne marge de manœuvre. Pour cette année, en tout cas, nos prévisions se passent comme nous les avons prévues. Pour les années à venir, évidemment, c’est 6 milliards que l’Etat va faire comme effort pour supporter cette part patronale.
Les 50% supportés par le gouvernement, est-ce que c’est seulement pour la période de carence ou c’est de façon indéterminée comme il l’a fait pour le secteur privé ?
Oui c’est de façon indéterminée. Sur la période de carence, ce n’est pas 50%, mais sur ladite période, le gouvernement paye les 100% de cotisation. Le gouvernement supporte toutes les cotisations pendant la période de carence pour que la Mugefci puisse continuer d’offrir les prestations au niveau qu’elle offre aujourd’hui et donc après la période de carence, le gouvernement va supporter 50% et nous 50%, étant entendu qu’ à partir de ce moment-là, les prestations Cmu auraient effectivement commencé parce qu’on aura commencé les paiements. Donc, c’est 50% après la période de carence de façon indéterminée comme on l’a fait pour le privé et ceci pour une population de 8 personnes par ménage : le conjoint, son ayant-droit ainsi que 6 enfants mineurs. C’est ce qui a été annoncé dans le communiqué du conseil des ministres tenu, mercredi dernier.
Qu’en sera-t-il pour les prestations que la Couverture maladie universelle (Cmu) ne pourra prendre en compte ?
On voudrait surtout rassurer nos mutualistes. Le panier de soins que nous allons proposer dans le régime complémentaire obligatoire va prendre en charge l’ensemble des médicaments existant déjà dans notre panier de soins. Nous allons même aller au-delà parce que par le principe indemnitaire, nous ne sommes pas censés rembourser ce que la Cmu va prendre en charge, mais nous sommes en train de regarder si certaines pathologies pour certaines molécules ne seront pas dans le panier de soins de la Cmu, alors qu’elles seront nécessaires pour la prise en charge des fonctionnaires et agents de l’Etat, la Mugefci va se donner les moyens de pouvoir rembourser ces différentes molécules-là. Il s’agit par exemple des formes injectables sur le traitement du paludisme. Donc, nous allons vraiment aller fort, nous allons aller loin dans la prise en charge des fonctionnaires et agents de l’Etat. Aujourd’hui, nous sommes une structure tout à fait à l’aise pour annoncer cette prise en charge et c’est ce que les fonctionnaires devront comprendre. Hier, sur le régime de base de la Mugefci, c’était juste acheter le médicament. Une structure qui veut acheter le médicament pour les gens sans leur permettre d’avoir accès à la structure qui délivre l’ordonnance pour aller payer les médicaments, il y avait un manque. C’est ce manque-là que fondamentalement aujourd’hui, la Cmu vient combler, parce que la Cmu va donner la possibilité aux uns et aux autres d’avoir désormais accès aux consultations médicales, aux analyses médicales, aux hospitalisations, ce que le régime de base de la Mugefci ne faisait pas, donc pour nous, c’est un plus. Mais, il ne fallait pas qu’en voulant avoir plus, on dégrade le moins qu’on avait. C’est pour ça qu’on salue cette mesure-là et on rassure les fonctionnaires de notre capacité désormais de pouvoir maintenir et améliorer le niveau de prise en charge qu’ils avaient depuis la création de la Mugefci. C’est ça notre crédo et nous allons toujours continuer à travailler avec le gouvernement à l’effet d’améliorer cet arrimage-là. C’est ça qui nous déforme, quand on a un aujourd’hui, on se prépare à revendiquer l’autre. Et c’est ça aussi la vie. L’acte de reconnaissance, c’est un acte divin. Même quand c’est un droit et qu’il est acquis, il faut traduire cette reconnaissance à celui par qui cette reconnaissance a été octroyée et c’est le sens de cette conférence de presse. Mais très bientôt, nous allons convoquer une grande Assemblée générale que nous allons certainement élargir à nos conseils consultatifs locaux à l’effet de venir adopter le panier de soins de la complémentaire obligatoire.
Propos recueillis par
DIARRASSOUBA SORY