Afin de permettre un meilleur traitement de l’autisme, et faciliter la prise en charge des enfants atteints de la maladie en Côte d’Ivoire et plus généralement en Afrique, la Fondation Kablan Joseph (FKJ) a pour ambition de construire à Abidjan, un centre africain pour le traitement de l’autisme.
C’est le rêve de David Kablan, président de la fondation qui est lui-même parent d’un enfant autiste aujourd’hui en voie de guérison : « Nous voulons un centre médical identique à celui ou mon fils a été pris en charge, une école spécialisée. Pour parvenir à réaliser son projet il compte sur la participation des partenaires » a-t-il indiqué ce jeudi au cours d’une conférence de presse.
Situé sur une superficie de 4ha à Ahoué, sur la route d’Alépé, ce centre comprendra un institut médical, une école spécialisée pour les autistes, une aire de jeux, un centre d’hébergement, un centre de formation pour parents et professionnels, un gymnase et une piscine.
Mais en attendant, la réalité est là. « Les enfants autistes sont rejetés et marginalisés car certains instituteurs ne sont pas formés à accueillir ces enfants » déplore M. Kablan.
Ils sont très souvent victimes de "préjugés socio-traditionnels" et sont souvent traités d’esprits maléfiques, d’enfants sorciers, de possédés ou de réincarnations du diable. Ainsi, le président de la fondation soutient que dans le traitement de la maladie, le volet spirituel n’est pas à négliger et exhorte les parents à prier pour eux tout en les entourant de beaucoup d’amour.
Depuis août dernier, un cabinet d’écoute et de suivi des enfants autistes (administré par l’Institut de Linguistique Appliquée (ILA) de l’Université Houphouët-Boigny) a été mis sur pieds par l’équipe de la fondation FKJ. Le but de ce cabinet est d’aider les parents et les orienter vers les professionnels pour commencer la prise en charge de leurs enfants.
« J’invite les parents d’enfants autistes à ne pas laisser les enfants à la maison, et les directeurs et fondateurs d’école à accepter ces enfants. La fondation est prête à apporter son expertise en la matière et dispose d’accords avec certaines écoles pour former les instituteurs afin de permettre une insertion aisée des enfants. Des écoles se sont distinguées naturellement dans la prise en charge de ces enfants-là qui sont aujourd’hui épanouis. Nous avons parlé. On sent une volonté mais il faut un déclic. Nous sommes en contact avec les autorités qui comprennent notre action » a-t-il expliqué.
L’autisme, ou les troubles du spectre de l’autisme (TSA), est un trouble qui se caractérise par un isolement, une perturbation des interactions sociales, des troubles du langage, de la communication non verbale et des activités stéréotypées avec restriction des intérêts. L’autisme n’est plus considéré comme une affection psychologique ni comme une maladie psychiatrique.
Une détection précoce ainsi que des thérapies comportementales, éducatives et familiales peuvent réduire les symptômes et favoriser le développement et l’apprentissage.
Pour une prise en charge normale de l’autisme, au moins six spécialistes sont requis : un pédopsychiatre, un éducateur spécialisé, un neurologue, un psychomotricien, un orthophoniste et un ergothérapeute.
En Côte d’Ivoire, le chiffre demeure relatif. Sur 3000 enfants qui intègrent l’Institut National de la Santé Publique, 30% sont déclarés autistes par an.
P. R.
C’est le rêve de David Kablan, président de la fondation qui est lui-même parent d’un enfant autiste aujourd’hui en voie de guérison : « Nous voulons un centre médical identique à celui ou mon fils a été pris en charge, une école spécialisée. Pour parvenir à réaliser son projet il compte sur la participation des partenaires » a-t-il indiqué ce jeudi au cours d’une conférence de presse.
Situé sur une superficie de 4ha à Ahoué, sur la route d’Alépé, ce centre comprendra un institut médical, une école spécialisée pour les autistes, une aire de jeux, un centre d’hébergement, un centre de formation pour parents et professionnels, un gymnase et une piscine.
Mais en attendant, la réalité est là. « Les enfants autistes sont rejetés et marginalisés car certains instituteurs ne sont pas formés à accueillir ces enfants » déplore M. Kablan.
Ils sont très souvent victimes de "préjugés socio-traditionnels" et sont souvent traités d’esprits maléfiques, d’enfants sorciers, de possédés ou de réincarnations du diable. Ainsi, le président de la fondation soutient que dans le traitement de la maladie, le volet spirituel n’est pas à négliger et exhorte les parents à prier pour eux tout en les entourant de beaucoup d’amour.
Depuis août dernier, un cabinet d’écoute et de suivi des enfants autistes (administré par l’Institut de Linguistique Appliquée (ILA) de l’Université Houphouët-Boigny) a été mis sur pieds par l’équipe de la fondation FKJ. Le but de ce cabinet est d’aider les parents et les orienter vers les professionnels pour commencer la prise en charge de leurs enfants.
« J’invite les parents d’enfants autistes à ne pas laisser les enfants à la maison, et les directeurs et fondateurs d’école à accepter ces enfants. La fondation est prête à apporter son expertise en la matière et dispose d’accords avec certaines écoles pour former les instituteurs afin de permettre une insertion aisée des enfants. Des écoles se sont distinguées naturellement dans la prise en charge de ces enfants-là qui sont aujourd’hui épanouis. Nous avons parlé. On sent une volonté mais il faut un déclic. Nous sommes en contact avec les autorités qui comprennent notre action » a-t-il expliqué.
L’autisme, ou les troubles du spectre de l’autisme (TSA), est un trouble qui se caractérise par un isolement, une perturbation des interactions sociales, des troubles du langage, de la communication non verbale et des activités stéréotypées avec restriction des intérêts. L’autisme n’est plus considéré comme une affection psychologique ni comme une maladie psychiatrique.
Une détection précoce ainsi que des thérapies comportementales, éducatives et familiales peuvent réduire les symptômes et favoriser le développement et l’apprentissage.
Pour une prise en charge normale de l’autisme, au moins six spécialistes sont requis : un pédopsychiatre, un éducateur spécialisé, un neurologue, un psychomotricien, un orthophoniste et un ergothérapeute.
En Côte d’Ivoire, le chiffre demeure relatif. Sur 3000 enfants qui intègrent l’Institut National de la Santé Publique, 30% sont déclarés autistes par an.
P. R.