Le litige foncier qui oppose la mairie de Port-Bouët au District autonome d’Abidjan prend une autre tournure. Après la sortie, mercredi, du directeur de communication du District, les autorités municipales ont encore donné de la voie. La réaction s’est faite à travers une conférence de presse animée par le 2ème adjoint au maire, Akah Miézan. « Cet agent du District dit des mensonges. Notre souci, ce n’est pas d’aller dans une guéguerre avec le gouverneur. Nous ne savons pas ce que le gouverneur cherche. Je ne crois pas que cet agent soit capable de se lever de lui-même et envoyer des articles dans les journaux. (…) Si le gouverneur refuse que nous embellissions notre commune, nous allons partir devant les tribunaux pour réclamer l’abattoir » a-t-il laissé entendre. Le site litigieux longe l’abattoir jusqu’au carrefour Akwaba. L’embellissement prend en compte le bassin d’orage jouxtant l’hôpital général. Avant de recourir à la presse, il y a eu des faits antérieurs. Selon le conférencier, les acteurs du bétail ont refusé d’appliquer le décret portant la non-divagation des animaux à cause du District. A l’en croire, « le District fait un faux combat à la mairie » Le lundi 2 septembre, des agents de la Police municipale, explique-t-il, ont été empêchés par la police du District pour l’application de l’arrêté. Le 03 septembre, une rencontre entre la mairie et le District débouche sur la mise en place d’un Comité de réflexion. Qui devrait porter sur l’embellissement de l’entrée de la commune, le recouvrement des taxes au niveau de l’abattoir et le litige foncier au niveau de l’abattoir. « Notre condition, c’est que les animaux soient cantonnés à l’intérieur de l’abattoir. (…) Cet espace n’appartient pas au District » a poursuivi Akah Miézan qui a fait savoir que le site appartient à la Société ivoirienne du patrimoine ferroviaire (Sipf) qui « est d’accord pour l’aménagement. » La conférence de presse a été appuyée d’une projection qui a montré la laideur du site. Le bassin d’orage aurait été identifiée par le ministère de la Santé comme un terreau de la Dengue, des enfants de la cité Sogefiha seraient tombés malades pour environnement insalubre. Pis, une partie de la voie longeant le site est transformée en enclos. « Nous avons des contraintes avec nos populations » a insisté l’adjoint au maire. Les autorités municipales disent avoir saisi toutes les structures compétentes qui restent encore muettes.
JB.K
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