C’est un secret de polichinelle, la Cité cosmopolite est envahie de pneus usagés, qui jonchent les rues et avenues. D’où les questions: qu’en est-il de la gestion des pneus ? Et quelles stratégies faire prévaloir après des efforts consentis par le duo Mairie-populations et nombre d’Ong ?
Etat des lieux ou facteurs de présence de pneus dans la commune
La Mairie, à travers la Direction des Services Techniques et de l’Environnement, a mandaté des Chefs de service Hygiène et de bureau, pour les questions d’entretien et d’hygiène. Ce qui veut dire que des dispositions sont prises pour la salubrité de la Commune. A cet effet, Messieurs Angaman Eba, Raux Yao et Kassi Paul ont expliqué le rôle de la Mairie et les actions menées.
«Historiquement, Treichville est la cheville nourricière de bon nombre de vulcanisateurs. On y dénombre 300, qui font de cette activité leur métier. C’est un commerce lucratif. Il y a aussi la proximité du Port autonome d’Abidjan. La plupart des conteneurs de pneus qui viennent de l'Europe transitent par Treichville.
Le déchargement de ses conteneurs se fait directement dans la commune. Dans le cadre de leurs activités, les acteurs procèdent à des tris entre les pneus en bon état et les pneus usagés. Et quand ils finissent, ces importateurs se débarrassent des pneus usagés dans la commune. Un autre facteur non négligeable de la présence de pneus dans la commune est la vente et le remplacement de ceux-ci sur place. C’est à Treichville que la plupart des Abidjanais viennent changer leurs pneus usagés qu’ils abandonnent au profit des neufs ou des occasions qu’ils viennent d’acquerir», ont détaillé les agents municipaux cités plus haut. Ces Chefs de service et de bureau Hygiène ont ajouté avec force et précision qu’«en tant que Service Technique, nous avons appris que certaines personnes dans des ‘’Gbaka’’ viennent déverser des pneus au sein de notre commune. Nous avons pu mettre la main sur ces quelques indélicats et les avons sanctionnés avec la dernière énergie.Tous ces facteurs concourent à augmenter le nombre de pneus usés dans notre commune».
Actions entreprises par la Mairie
Devant ces situations inadmissibles, la Mairie n’est pas restée inertes. «Il faut savoir qu’au niveau de la gestion des déchets, la mairie n’est qu’un superviseur qui s’assure que toutes les parties jouent leur rôle. L’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANAGED) est l’autorité de régulation de la filière des déchets en Côte d'Ivoire. S’agissant du District d’Abidjan, deux opérateurs assurent la collecte et le traitement des déchets. Ce sont les sociétés ECO EBURNIE et ECOTI SA. Cette action est menée dans le cadre d’une délégation de service public. A Treichville, c’est ECO EBURNIE qui en a la charge. Elle s’occupe uniquement des déchets ménagers. Ce qu’il est aussi intéressant de savoir, c’est que les déchets de type industriels produits par tous ces acteurs, doivent être gérés par eux-mêmes. En ce sens où celui qui produit des déchets industriels, doit à ses propres frais chercher des opérateurs privés pour s'en débarrasser. C'est pour cette raison que le Maire a pris un arrêté pour organiser la structure», ont dit en chœur les Chefs de service Hygiène et de bureau. Par la suite, ils ont souligné que «la Mairie a demandé aux vulcanisateurs de se regrouper en association pour être plus efficace dans la gestion des pneus usagés. Ce qui a été entendu par les acteurs et à débouché sur la mise en place d’une association pour lutter contre l’envahissement des pneus usagés dans la commune».
Du rôle de l’association des vulcanisateurs
Lors d’une rencontre le vendredi 20 octobre 2019 à la rue 38 avec l’ensemble des vulcanisateurs de la commune et également de certaines communes, le président de l’association des vulcanisateurs de Treichville a demandé à ses collègues de prendre leurs responsabilités.
«Chers frères, dans la vie, il faut toujours se battre. Je suis le premier vulcanisateur en Côte d'Ivoire qui a accepté de ramasser, à ses propres frais, les pneus usagés dans les rues et avenues. Je vous le dis, ce n'est pas une faiblesse, mais une volonté de notre part de témoigner notre reconnaissance à ceux qui ont accepté de nous laisser travailler et qui nous permettent de nourrir nos familles au quotidien. Je veux parler de Monsieur le Maire. Et nous sommes bon nombre de familles qui vivent de la commercialisation du pneu aujourd'hui», a-t-il interpellé. Puis de continuer en ces termes: «Aujourd'hui, il faut remercier nos gouvernants qui nous facilitent la vente de pneus particulièrement à Abidjan et à Treichville. Je dois remercier le Maire François Albert Amichia, Ministre de la Ville. Qu'on se dise la vérité… Nous sommes souvent les premiers responsables de notre malheur. Bien souvent, c’est nous-mêmes qui délaissons les pneus usagés dans les rues et avenues. Au départ, quand je me battais pour les enlever, on me menaçait. Aujourd’hui, la récréation est terminée. Le Maire a délivré un arrêté municipal qui nous donne quitus de réguler le secteur. Egalement à la préfecture de Police, on nous a dit de nous organiser. Et ils ont été très clairs, si nous ne sommes pas organisés, ils mettront fin à la vente des pneus et nous ne pourrons plus exercer. L’intérêt du pays passe avant tout. Si notre activité est dangereuse pour la société, force est à la loi». Le président s’est voulu long pour se faire entendre. «Nous avons un bon soutien qui est le Maire François Albert Amichia. Il faut que nous changions nos comportements. Désormais il faut que chaque vulcanisateur soit le policier de l'autre. Moi j'ai assisté à toutes les réunions qui concernent les pneus. On nous a fait comprendre que le taux de mortalité élevé en Côte d'Ivoire est dû en grande partie au problème de l’insalubrité. Lors des campagnes contre la dengue, on nous a demandé de nous assurer que nos pneus ne recueillaient pas d’eau, source d’abris pour de nombreux insectes, surtout les moustiques. Et nous le savons tous, certaines personnes utilisent les pneus pour créer des émeutes, pire pour tuer d’autres personnes. A tous les niveaux de responsabilité dans le pays, à savoir la Mairie, la Police et la Préfecture, des réunions se tiennent sur la question des pneus usagés. Et je dois vous dire que deux (2) décisions importantes ont été prises. Premièrement, les pneus ne devront plus être exposés à la devanture des magasins. Et secundo, tous les vulcanisateurs doivent être fichés à la Mairie. Il faut que nous acceptions les règles et les lois du pays c'est ce que nous devons comprendre en faisant bien notre activité ».
Continuant les explications, le Président Bakayoko Losséni a demandé aux membres de son association de lever des fonds pour une meilleure organisation afin de débarrasser la commune des pneus en mauvais état. «Nous sommes environ 300 vulcanisateurs dans la commune. Depuis longtemps nous avons demandé de cotiser pour retirer de la commune les pneus. A partir de maintenant, nous allons passer à la phase de sanction si certains ne veulent pas cotiser. Nous le faisons pour nous-mêmes. Je voudrais revenir sur le cas des Libanais. J’entends dire qu’ils sont exempts de toutes cotisations. C’est archi-faux. A chaque fois que nous avons demandé la contribution des Libanais, ils ont répondu favorablement. Ce que nous demandons à nos autorités, c’est un site et un camion pour ramasser les pneus usagés. C’est dans l’unité et l’entente que nous allons arriver à relever tous les défis».
Pneus usagés, facteur de maladie et de pollution écologique
Le pneu usagé n'est malheureusement pas biodégradable et est source de pollution en raison des composantes chimiques qu'il contient. Pollution des sols ou bien pollution atmosphérique, notamment lorsqu'il est brulé. La pollution la plus connu du public est la pollution atmosphérique due au gaz d'échappement, qui cause des maladies respiratoires et contribue au réchauffement de la planète.
En juin 2019, dans un article de l’AFP, repris par Vox africa, le Dr Diakaria Fofana, chef de service adjoint de la lutte anti vectorielle à l'Institut national de l'hygiène publique (INHP) interpellait les populations sur les risques des pneus usagés. «Les larves se multiplient dans les eaux stagnantes, par exemple dans les pneus usagés. Il ne faut jamais conserver de l'eau dans un seau à l'air libre chez soi, et jeter régulièrement l'eau des soucoupes des plantes vertes». Et quand on sait que le mode de transmission de la dengue est similaire à celui du paludisme: des femelles moustiques s'infectent en piquant une personne porteuse du virus, qu'elles inoculent ensuite à d'autres humains.Dans la grande majorité des cas, la dengue reste "silencieuse", mais les patients asymptomatiques peuvent quand même infecter les moustiques qui les piquent, participant ainsi au cycle de contamination.
La recrudescence du nombre de pneumatiques usagés, non biodégradables, sur notre territoire est inquiétante. Outre l’évidente pollution visuelle qu’ils engendrent, leur forte combustibilité représente également des risques majeurs.De même, l’impact sur la faune est à prendre en considération. Les pneus hors d’usage abandonnés dans l’environnement ou entreposés dans des dépotoirs favorisent la prolifération de plusieurs espèces de moustiques et de reptiles, offrant des conditions idéales pour la croissance des larves. Or certains moustiques peuvent être des vecteurs de virus responsables d’encéphalites humaines.
Il faut noter que depuis le debut du mois d’octobre, le président Bakayoko, avec un certains nombre de collaborateurs ont initié le ramassage des pneus usagés. Cette campagne qui vise à assainir l’environnement de Treichville trouve un echo favorable auprès des populations riveraines.
Mauryth Gbané
Etat des lieux ou facteurs de présence de pneus dans la commune
La Mairie, à travers la Direction des Services Techniques et de l’Environnement, a mandaté des Chefs de service Hygiène et de bureau, pour les questions d’entretien et d’hygiène. Ce qui veut dire que des dispositions sont prises pour la salubrité de la Commune. A cet effet, Messieurs Angaman Eba, Raux Yao et Kassi Paul ont expliqué le rôle de la Mairie et les actions menées.
«Historiquement, Treichville est la cheville nourricière de bon nombre de vulcanisateurs. On y dénombre 300, qui font de cette activité leur métier. C’est un commerce lucratif. Il y a aussi la proximité du Port autonome d’Abidjan. La plupart des conteneurs de pneus qui viennent de l'Europe transitent par Treichville.
Le déchargement de ses conteneurs se fait directement dans la commune. Dans le cadre de leurs activités, les acteurs procèdent à des tris entre les pneus en bon état et les pneus usagés. Et quand ils finissent, ces importateurs se débarrassent des pneus usagés dans la commune. Un autre facteur non négligeable de la présence de pneus dans la commune est la vente et le remplacement de ceux-ci sur place. C’est à Treichville que la plupart des Abidjanais viennent changer leurs pneus usagés qu’ils abandonnent au profit des neufs ou des occasions qu’ils viennent d’acquerir», ont détaillé les agents municipaux cités plus haut. Ces Chefs de service et de bureau Hygiène ont ajouté avec force et précision qu’«en tant que Service Technique, nous avons appris que certaines personnes dans des ‘’Gbaka’’ viennent déverser des pneus au sein de notre commune. Nous avons pu mettre la main sur ces quelques indélicats et les avons sanctionnés avec la dernière énergie.Tous ces facteurs concourent à augmenter le nombre de pneus usés dans notre commune».
Actions entreprises par la Mairie
Devant ces situations inadmissibles, la Mairie n’est pas restée inertes. «Il faut savoir qu’au niveau de la gestion des déchets, la mairie n’est qu’un superviseur qui s’assure que toutes les parties jouent leur rôle. L’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANAGED) est l’autorité de régulation de la filière des déchets en Côte d'Ivoire. S’agissant du District d’Abidjan, deux opérateurs assurent la collecte et le traitement des déchets. Ce sont les sociétés ECO EBURNIE et ECOTI SA. Cette action est menée dans le cadre d’une délégation de service public. A Treichville, c’est ECO EBURNIE qui en a la charge. Elle s’occupe uniquement des déchets ménagers. Ce qu’il est aussi intéressant de savoir, c’est que les déchets de type industriels produits par tous ces acteurs, doivent être gérés par eux-mêmes. En ce sens où celui qui produit des déchets industriels, doit à ses propres frais chercher des opérateurs privés pour s'en débarrasser. C'est pour cette raison que le Maire a pris un arrêté pour organiser la structure», ont dit en chœur les Chefs de service Hygiène et de bureau. Par la suite, ils ont souligné que «la Mairie a demandé aux vulcanisateurs de se regrouper en association pour être plus efficace dans la gestion des pneus usagés. Ce qui a été entendu par les acteurs et à débouché sur la mise en place d’une association pour lutter contre l’envahissement des pneus usagés dans la commune».
Du rôle de l’association des vulcanisateurs
Lors d’une rencontre le vendredi 20 octobre 2019 à la rue 38 avec l’ensemble des vulcanisateurs de la commune et également de certaines communes, le président de l’association des vulcanisateurs de Treichville a demandé à ses collègues de prendre leurs responsabilités.
«Chers frères, dans la vie, il faut toujours se battre. Je suis le premier vulcanisateur en Côte d'Ivoire qui a accepté de ramasser, à ses propres frais, les pneus usagés dans les rues et avenues. Je vous le dis, ce n'est pas une faiblesse, mais une volonté de notre part de témoigner notre reconnaissance à ceux qui ont accepté de nous laisser travailler et qui nous permettent de nourrir nos familles au quotidien. Je veux parler de Monsieur le Maire. Et nous sommes bon nombre de familles qui vivent de la commercialisation du pneu aujourd'hui», a-t-il interpellé. Puis de continuer en ces termes: «Aujourd'hui, il faut remercier nos gouvernants qui nous facilitent la vente de pneus particulièrement à Abidjan et à Treichville. Je dois remercier le Maire François Albert Amichia, Ministre de la Ville. Qu'on se dise la vérité… Nous sommes souvent les premiers responsables de notre malheur. Bien souvent, c’est nous-mêmes qui délaissons les pneus usagés dans les rues et avenues. Au départ, quand je me battais pour les enlever, on me menaçait. Aujourd’hui, la récréation est terminée. Le Maire a délivré un arrêté municipal qui nous donne quitus de réguler le secteur. Egalement à la préfecture de Police, on nous a dit de nous organiser. Et ils ont été très clairs, si nous ne sommes pas organisés, ils mettront fin à la vente des pneus et nous ne pourrons plus exercer. L’intérêt du pays passe avant tout. Si notre activité est dangereuse pour la société, force est à la loi». Le président s’est voulu long pour se faire entendre. «Nous avons un bon soutien qui est le Maire François Albert Amichia. Il faut que nous changions nos comportements. Désormais il faut que chaque vulcanisateur soit le policier de l'autre. Moi j'ai assisté à toutes les réunions qui concernent les pneus. On nous a fait comprendre que le taux de mortalité élevé en Côte d'Ivoire est dû en grande partie au problème de l’insalubrité. Lors des campagnes contre la dengue, on nous a demandé de nous assurer que nos pneus ne recueillaient pas d’eau, source d’abris pour de nombreux insectes, surtout les moustiques. Et nous le savons tous, certaines personnes utilisent les pneus pour créer des émeutes, pire pour tuer d’autres personnes. A tous les niveaux de responsabilité dans le pays, à savoir la Mairie, la Police et la Préfecture, des réunions se tiennent sur la question des pneus usagés. Et je dois vous dire que deux (2) décisions importantes ont été prises. Premièrement, les pneus ne devront plus être exposés à la devanture des magasins. Et secundo, tous les vulcanisateurs doivent être fichés à la Mairie. Il faut que nous acceptions les règles et les lois du pays c'est ce que nous devons comprendre en faisant bien notre activité ».
Continuant les explications, le Président Bakayoko Losséni a demandé aux membres de son association de lever des fonds pour une meilleure organisation afin de débarrasser la commune des pneus en mauvais état. «Nous sommes environ 300 vulcanisateurs dans la commune. Depuis longtemps nous avons demandé de cotiser pour retirer de la commune les pneus. A partir de maintenant, nous allons passer à la phase de sanction si certains ne veulent pas cotiser. Nous le faisons pour nous-mêmes. Je voudrais revenir sur le cas des Libanais. J’entends dire qu’ils sont exempts de toutes cotisations. C’est archi-faux. A chaque fois que nous avons demandé la contribution des Libanais, ils ont répondu favorablement. Ce que nous demandons à nos autorités, c’est un site et un camion pour ramasser les pneus usagés. C’est dans l’unité et l’entente que nous allons arriver à relever tous les défis».
Pneus usagés, facteur de maladie et de pollution écologique
Le pneu usagé n'est malheureusement pas biodégradable et est source de pollution en raison des composantes chimiques qu'il contient. Pollution des sols ou bien pollution atmosphérique, notamment lorsqu'il est brulé. La pollution la plus connu du public est la pollution atmosphérique due au gaz d'échappement, qui cause des maladies respiratoires et contribue au réchauffement de la planète.
En juin 2019, dans un article de l’AFP, repris par Vox africa, le Dr Diakaria Fofana, chef de service adjoint de la lutte anti vectorielle à l'Institut national de l'hygiène publique (INHP) interpellait les populations sur les risques des pneus usagés. «Les larves se multiplient dans les eaux stagnantes, par exemple dans les pneus usagés. Il ne faut jamais conserver de l'eau dans un seau à l'air libre chez soi, et jeter régulièrement l'eau des soucoupes des plantes vertes». Et quand on sait que le mode de transmission de la dengue est similaire à celui du paludisme: des femelles moustiques s'infectent en piquant une personne porteuse du virus, qu'elles inoculent ensuite à d'autres humains.Dans la grande majorité des cas, la dengue reste "silencieuse", mais les patients asymptomatiques peuvent quand même infecter les moustiques qui les piquent, participant ainsi au cycle de contamination.
La recrudescence du nombre de pneumatiques usagés, non biodégradables, sur notre territoire est inquiétante. Outre l’évidente pollution visuelle qu’ils engendrent, leur forte combustibilité représente également des risques majeurs.De même, l’impact sur la faune est à prendre en considération. Les pneus hors d’usage abandonnés dans l’environnement ou entreposés dans des dépotoirs favorisent la prolifération de plusieurs espèces de moustiques et de reptiles, offrant des conditions idéales pour la croissance des larves. Or certains moustiques peuvent être des vecteurs de virus responsables d’encéphalites humaines.
Il faut noter que depuis le debut du mois d’octobre, le président Bakayoko, avec un certains nombre de collaborateurs ont initié le ramassage des pneus usagés. Cette campagne qui vise à assainir l’environnement de Treichville trouve un echo favorable auprès des populations riveraines.
Mauryth Gbané