On peut le dire tout net, l’introduction du vaccin contre le Papillomavirus humain (Hpv) dans les vaccins de routine administrés par le programme élargi de vaccination viendra, à coup sûr, réduire le taux de morbidité et de mortalité chez les femmes. En effet, au cours d’une séance de travail avec les professionnels des medias, dans les locaux de la Direction de campagne élargi contre le vaccin (Dcpev) sis à Treichville, le Pr Ekra Daniel, directeur du programme élargi de vaccination (Pev), a annoncé l’introduction du Papillomavirus humain, dans les vaccins de routine administrée par le Pev, et ce dans le cadre de la lutte contre le cancer du col de l’utérus, l’un des deux cancers de la femme et le plus meurtrier avec celui du cancer du sein. Le vaccin sera administré aux jeunes filles âgées de 9 ans. La cérémonie officielle de cette introduction dans les vaccins de routine se déroulera le 25 novembre prochain dans la commune de Treichville. Pour protéger contre le cancer du col de l’utérus, deux doses seront administrées à 6 mois d’intervalles. Un carnet de vaccination sera remis à chaque jeune fille qui aura reçu sa première dose. Un autre carnet restera dans l’établissement sanitaire qui va recevoir les jeunes filles. « C’est un vaccin sûr et efficace et qui a montré ses preuves. On le fait à cet âge parce qu’on est sûr qu’à 9 ans, les jeunes filles n’ont pas encore eu de rapport sexuel » rassure Pr Ekra Daniel. Et de préciser que « le vaccin est la meilleure façon d’éviter le cancer du col de l’utérus, maladie très douloureuse et mortelle. Le choix des filles parce qu’elles sont les plus vulnérables. L’idéal est de vacciner les filles avant qu’elles aient leur premier rapport ». Présentant les enjeux de l’introduction du vaccin contre le HPV dans le Pev de routine, Dr Yeboua du Pv a, dans sa présentation, indiqué que l’objectif est de vacciner au moins 80% des jeunes âgées de 9 ans scolarisées et non scolarisées. Le vaccin est mis à la disposition par l’agence Gavi avec l’appui de l’Agence de médecine préventive (AMP). Le vaccin est gratuit et sera vulgarisé dans les 2.200 centres de santé.
J.P
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