Abidjan - Plus d'un quart de million de personnes, dont une majorité d'enfants, ont fui l'intensification de la violence dans la province de l'Ituri, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis le début de l'année.
Cette situation rend difficile l'aide humanitaire, a annoncé mercredi le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
« La situation sécuritaire en Ituri se détériore rapidement. Nous devons agir tout aussi rapidement pour éviter une crise qui déracinerait et mettrait en danger encore plus d'enfants », a déclaré le représentant de l'UNICEF en RDC, Edouard Beigbeder.
L'escalade de la violence a détruit 22 établissements de santé dans la province, anéantissant d'importants stocks de vaccins et des éléments de la chaîne du froid. Plus de 160 écoles ont été endommagées ou pillées.
Le manque d'accès à l'eau potable et aux installations sanitaires, à un abri, à la nutrition, à la santé et à l'éducation rend les enfants particulièrement vulnérables aux abus, à la violence et à l'exploitation.
Rien qu'entre avril et mai, l'UNICEF a reçu plus de 100 allégations de graves violations des droits de l'enfant, telles que des viols, des meurtres et des mutilations, des attaques contre des écoles et des centres de santé.
Depuis la fin de l'année dernière, quelque 200 000 personnes ont fui les régions de Djugu, Mahagi et Irumu et ont trouvé refuge dans des communautés d'accueil et des sites de déplacement extrêmement surpeuplés à Bunia, la capitale de l'Ituri, et dans ses environs.
La situation humanitaire dans la région de Djugu est particulièrement précaire car 70 % des travailleurs humanitaires ont dû suspendre leurs opérations en raison de la détérioration du contexte sécuritaire.
Face à cette situation, l'agence onusienne sollicite de l'aide en vue de renforcer l'action humanitaire. L'appel de l'UNICEF pour l'action humanitaire en faveur des enfants en RDC s'élève à 262 millions de dollars.
Au 15 mai, seuls 5,5 millions de dollars avaient été reçus et 28,8 millions de dollars avaient été reportés de l'année précédente, ce qui laisse un déficit de financement de 229,3 millions de dollars (87 %).
Depuis le début de l'année 2020 en Ituri, l'UNICEF a fourni à plus de 10 000 ménages des articles non alimentaires tels que des ustensiles de cuisine, des nattes, des bâches, des couvertures et du savon pour répondre rapidement aux besoins immédiats des personnes déplacées dans les territoires de Mahagi, Djugu et Irumu.
L’agence onusienne a par ailleurs traité plus de 4 000 enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aiguë sévère. Le Fonds a permis à plus de 21 000 personnes déplacées d'avoir accès à l'eau potable, à l'hygiène et à l'assainissement grâce à la construction et à la réhabilitation de latrines, de douches, de décharges.
(AIP)
eaa/cmas
Cette situation rend difficile l'aide humanitaire, a annoncé mercredi le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
« La situation sécuritaire en Ituri se détériore rapidement. Nous devons agir tout aussi rapidement pour éviter une crise qui déracinerait et mettrait en danger encore plus d'enfants », a déclaré le représentant de l'UNICEF en RDC, Edouard Beigbeder.
L'escalade de la violence a détruit 22 établissements de santé dans la province, anéantissant d'importants stocks de vaccins et des éléments de la chaîne du froid. Plus de 160 écoles ont été endommagées ou pillées.
Le manque d'accès à l'eau potable et aux installations sanitaires, à un abri, à la nutrition, à la santé et à l'éducation rend les enfants particulièrement vulnérables aux abus, à la violence et à l'exploitation.
Rien qu'entre avril et mai, l'UNICEF a reçu plus de 100 allégations de graves violations des droits de l'enfant, telles que des viols, des meurtres et des mutilations, des attaques contre des écoles et des centres de santé.
Depuis la fin de l'année dernière, quelque 200 000 personnes ont fui les régions de Djugu, Mahagi et Irumu et ont trouvé refuge dans des communautés d'accueil et des sites de déplacement extrêmement surpeuplés à Bunia, la capitale de l'Ituri, et dans ses environs.
La situation humanitaire dans la région de Djugu est particulièrement précaire car 70 % des travailleurs humanitaires ont dû suspendre leurs opérations en raison de la détérioration du contexte sécuritaire.
Face à cette situation, l'agence onusienne sollicite de l'aide en vue de renforcer l'action humanitaire. L'appel de l'UNICEF pour l'action humanitaire en faveur des enfants en RDC s'élève à 262 millions de dollars.
Au 15 mai, seuls 5,5 millions de dollars avaient été reçus et 28,8 millions de dollars avaient été reportés de l'année précédente, ce qui laisse un déficit de financement de 229,3 millions de dollars (87 %).
Depuis le début de l'année 2020 en Ituri, l'UNICEF a fourni à plus de 10 000 ménages des articles non alimentaires tels que des ustensiles de cuisine, des nattes, des bâches, des couvertures et du savon pour répondre rapidement aux besoins immédiats des personnes déplacées dans les territoires de Mahagi, Djugu et Irumu.
L’agence onusienne a par ailleurs traité plus de 4 000 enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aiguë sévère. Le Fonds a permis à plus de 21 000 personnes déplacées d'avoir accès à l'eau potable, à l'hygiène et à l'assainissement grâce à la construction et à la réhabilitation de latrines, de douches, de décharges.
(AIP)
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