La pandémie de Covid-19 en Côte d'Ivoire a été identifiée le 11 mars 2020, date à laquelle le premier cas a été confirmé sur le territoire. Sitôt, les autorités ivoiriennes à travers le Conseil national de sécurité (Cns) ont pris des mesures pour stopper le coronavirus.
A Treichville, les autorités municipales ont pris également des mesures datant du 16 mars 2020 portant mise en œuvre du respect des gestes barrières dans les services municipaux, les marchés, les transports en commun, les restaurants et tous les espaces de la commune recevant du public.
Mieux, une cellule communale de gestion de la pandémie covid-19 avec à sa tête le 6è adjoint au maire Arthur Moloko a été créée.
Nous avons décidé d’aller constater dans les différents marchés, notamment ceux de Belleville, Port et Grand marché, la réalité de l’application des mesures barrières.
Un véritable laxisme au marché de Belleville
Il est 11 heures ce mercredi 24 juin 2020, le marché de Belleville grouille de monde. Normal, c’est le Grand jour de marché. Les automobilistes essayent également de se frayer un chemin pour y accéder.
A l’aide d’Arnaud Mbaye, agent municipal, nous arpentons les différents espaces réservés aux commerçants. Au niveau du lieu où on vend les condiments, le constat est clair. Les cache-nez ne sont pas portés. Les commerçants ou commerçantes les retirent, soit les mettent sous la table, soit dans leur sac à main, soit dans leur poche… Une chose est sûre, les cache-nez sont à peine visibles.
Au niveau de la Boucherie du marché, on constate une nette amélioration. Les cache-nez sont bien visibles. Le port des masques est une réalité. Même s’ils ne le portent pas tous, force est de constater que la grande majorité des bouchers applique ce geste barrière. A quelques encablures de la boucherie, un vendeur de ‘’Garba’’, le dénommé Abou nous montre fièrement sont cache-nez et souligne. « Nous devons nous protéger et protéger les autres ».
Au sein du marché, un espace est affectueusement appelé marché ‘’Gouro’’. Nous y sommes amenés. Ici, voir les cache-nez sur les commerçantes s’apparente à trouver un trésor. Les femmes vendent, échangent tout en faisant fi des mesures barrières. Tout se passe comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. La distanciation sociale est un luxe. Les étalages sont entremêlés, tout est confondu. A la question de savoir pourquoi elles ne portent pas de cache-nez, elles disent à l’unisson : « la mairie n’a pas encore distribué ce qu’elle nous a promis ».
Un tour au premier étage du marché. Ce sont les confectionneurs de sac qui sont les plus en vue. Le bruit assourdissant des machines à coudre convainc que le travail est intense. S’il est vrai que le dispositif de lavage des mains est visible lorsqu’on monte, il n’en demeure pas moins qu’au niveau des cache-nez, c’est toujours un luxe. Pas de cache-nez dans un environnement assez dangereux du fait de la poussière. Là encore, ces derniers pointent du doigt la mairie en ressortant : « nous n’avons pas reçu de cache-nez ».
Nous décidons de faire un tour devant les magasins. Bien avant, nous faisons un tour au niveau de la zone blanche du marché. A ce lieu, communément appelé zone blanche, le constat est mitigé. Endroit à forte concentration de salons de coiffure et de couture, certaines personnes portent le masque, d’autres pas. Et comme dans les différents endroits visités du marché, les commerçantes ont la même rengaine : « nous n’avons pas reçu de masque ». Devant les magasins, le constat est mitigé. Le dispositif de lavage des mains est visible à certains endroits, et n’existe pas à d’autres.
Nous terminons notre tour du marché Belleville du côté où les poissons sont fumés. Nous sommes interpellés par Monsieur Déco Ahmed, vendeur de bois, qui nous fait savoir que les masques n’ont pas été distribués à cet endroit-ci. Visiblement sans masque, nous lui rétorquons qu’avec le masque, il se protégeait lui et sa famille et également les autres. Séance tenante, il nous sort son cache-nez et le porte.
A la fin de notre visite au marché Belleville, nous avons rencontré Aminata Diop, agent municipal et première responsable dudit marché pour mieux comprendre ce manque d’engouement au niveau du respect des mesures barrières.
« Il faut dire que depuis la fermeture du marché dans les premières heures de la crise, jusqu’à la réouverture, nous faisons le maximum de sensibilisation, nous en tant qu’agent du service technique sur place. Également, chaque matin, 4 agents de l’Unité de premier secours avec la police municipale viennent nous aider dans cette tâche. Aussi, nous sommes à la 2è phase de distribution gratuite de cache-nez aux commerçantes et commerçants. Il y a des commerçantes qui respectent les mesures barrières, d’autres pas. Nous attendons les instructions de nos supérieurs. Car je pense qu’il est l’heure de la répression. Il est inconcevable que certains commerçants respectent les consignes et d’autres en font à leur tête. Comme le maire l’a dit, tous ceux qui ne respecteront pas les mesures barrières seront simplement expulsés du marché », a-t-elle-précisé.
Marché du Port… Masque présent mais pas à l’endroit
C’est l’un des plus grands marchés de la capitale économique. Marché par excellence du poisson, c'est ici que viennent s’approvisionner les poissonniers de quartiers et restaurateurs d'Abidjan, tout comme les simples amateurs.
Ici on y trouve le thon du ‘’Garba’’, des langoustes et des écrevisses, de la daurade coryphène, du saumon, du bar, du Saint-Pierre, du barracuda, du brochet, du mérou, de l'espadon, de la sole, de la sèche, de la pieuvre, du calamar…
Ce vendredi 26 juin 2020, il est 11 heures, sous une pluie battante, nous débarquons au Marché du Port. Les poissons sont exposés sous la pluie, mais les différents vendeurs ont vite fait de s’abriter. A première vue, les masques sont bien visibles. Certains sont bien protégés. Les consignes sont généralement respectées.
Nous pénétrons dans le marché, sous le hangar, là où à l’aide des glacières, les poissons sont bien conservés au frais. Le constat est clair. Les cache-nez sont visibles. Le hic, c’est que la majorité a le cache-nez, mais sous le menton. A la question de savoir pourquoi leur cache-nez est sur leur cou, la réponse est sans équivoque : « quand nous sommes en présence des clients, nous portons immédiatement le masque ».
A quelques mètres, un vendeur nous signifie que dans le marché, les gendarmes font des rondes pour s’assurer que le port du cache-nez est effectif.
Selon le porte-parole du marché du Port, Traoré Abdoul Aziz, dès les premières heures et les premières consignes édictées par le Gouvernement et appuyées par les autorités municipales, les vendeurs se sont automatiquement alignés.
« On nous a conseillé de mettre des seaux et du savon à chaque entrée du marché, pour que chaque vendeur, chaque client, chaque personne qui entre dans le marché puisse se laver les mains. Et nous l’exigeons à tout le monde. En plus tous les vendeurs du marché ont des gels hydro alcooliques dans leur box. Vous savez le problème du port du masque est général. Nous faisons la sensibilisation au quotidien. A chaque fois que nous constatons que l’un de nous n’a pas porté son masque, nous le rappelons à l’ordre. Ce qui est vrai, c’est que toutes ces mesures barrières sont pour nous-mêmes. Et en cas de non-respect des mesures barrières contre le covid-19, c’est nous qui allons prendre les pots cassés, parce que la Mairie n’aura d’autre choix que de fermer le marché. »
Grand marché, respect timide des mesures barrières
C’est l’un des plus beaux marchés du District autonome d’Abidjan. Il est 13 heures quand nous y arrivons ce vendredi 26 juin. Le constat est mi-figue mi-raisin. Les masques sont bien rangés sous les tabliers. A la boucherie, le port du masque est quelque peu visible. Dans ledit marché, on y entre sans masque. Aucun contrôle. Ici, comme au marché du Port, les commerçants et commerçantes, dans leur grande majorité reconnaissent avoir reçu une dotation de la mairie. Quand bien même, certaines ressortent la fameuse phrase, « on ne nous a pas donné de cache-nez ». Cependant, au niveau des vendeurs de pagnes, d’objets d’art, la tendance est également mitigée. Le port du masque est un véritable luxe. Une chose est sûre, les masques sont bien présents. Mais pas à l’endroit indiqué, et généralement sous les mentons. Nos interlocuteurs nous font savoir qu’ils font la sensibilisation. Une seule crainte les envahit, la prise des mesures draconiennes par les autorités municipales, entre autres, la fermeture du marché.
Qu’à cela ne tienne, il faut indiquer que devant tous les trois marchés, la Mairie a pris le soin d’installer des dispositifs de lavage des mains. En plus, les autorités municipales ont exigé que devant chaque magasin, les responsables puissent y placer des kits de lavage des mains, ou des gels hydro alcooliques.
Mauryth GBANE
ENCADRE
« Nous n’avons pas reçu de masques », c’est la fameuse réponse qu’on nous a bien servi au Grand marché et à Belleville. Ce, pour justifier le non-respect des mesures barrières, surtout le non port des masques. Et pourtant, la plus grande crainte de tous les commerçantes et commerçants, est la fermeture des marchés. Les différents marchés de Treichville reçoivent des millions de personnes par jour. Il faut nécessairement que les commerçants concentrent toutes leurs énergies à se protéger. Cela passe par le respect des mesures barrières édictées par le Gouvernement. Sinon, la sentence sera sans appel. La mairie ne veut en aucune manière fermer les marchés. Mais à chaque fois que la santé des populations sera en danger, la Mairie n’aura qu’une seule solution, agir pour éviter le pire…
A bon entendeur salut !!!
MG
A Treichville, les autorités municipales ont pris également des mesures datant du 16 mars 2020 portant mise en œuvre du respect des gestes barrières dans les services municipaux, les marchés, les transports en commun, les restaurants et tous les espaces de la commune recevant du public.
Mieux, une cellule communale de gestion de la pandémie covid-19 avec à sa tête le 6è adjoint au maire Arthur Moloko a été créée.
Nous avons décidé d’aller constater dans les différents marchés, notamment ceux de Belleville, Port et Grand marché, la réalité de l’application des mesures barrières.
Un véritable laxisme au marché de Belleville
Il est 11 heures ce mercredi 24 juin 2020, le marché de Belleville grouille de monde. Normal, c’est le Grand jour de marché. Les automobilistes essayent également de se frayer un chemin pour y accéder.
A l’aide d’Arnaud Mbaye, agent municipal, nous arpentons les différents espaces réservés aux commerçants. Au niveau du lieu où on vend les condiments, le constat est clair. Les cache-nez ne sont pas portés. Les commerçants ou commerçantes les retirent, soit les mettent sous la table, soit dans leur sac à main, soit dans leur poche… Une chose est sûre, les cache-nez sont à peine visibles.
Au niveau de la Boucherie du marché, on constate une nette amélioration. Les cache-nez sont bien visibles. Le port des masques est une réalité. Même s’ils ne le portent pas tous, force est de constater que la grande majorité des bouchers applique ce geste barrière. A quelques encablures de la boucherie, un vendeur de ‘’Garba’’, le dénommé Abou nous montre fièrement sont cache-nez et souligne. « Nous devons nous protéger et protéger les autres ».
Au sein du marché, un espace est affectueusement appelé marché ‘’Gouro’’. Nous y sommes amenés. Ici, voir les cache-nez sur les commerçantes s’apparente à trouver un trésor. Les femmes vendent, échangent tout en faisant fi des mesures barrières. Tout se passe comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. La distanciation sociale est un luxe. Les étalages sont entremêlés, tout est confondu. A la question de savoir pourquoi elles ne portent pas de cache-nez, elles disent à l’unisson : « la mairie n’a pas encore distribué ce qu’elle nous a promis ».
Un tour au premier étage du marché. Ce sont les confectionneurs de sac qui sont les plus en vue. Le bruit assourdissant des machines à coudre convainc que le travail est intense. S’il est vrai que le dispositif de lavage des mains est visible lorsqu’on monte, il n’en demeure pas moins qu’au niveau des cache-nez, c’est toujours un luxe. Pas de cache-nez dans un environnement assez dangereux du fait de la poussière. Là encore, ces derniers pointent du doigt la mairie en ressortant : « nous n’avons pas reçu de cache-nez ».
Nous décidons de faire un tour devant les magasins. Bien avant, nous faisons un tour au niveau de la zone blanche du marché. A ce lieu, communément appelé zone blanche, le constat est mitigé. Endroit à forte concentration de salons de coiffure et de couture, certaines personnes portent le masque, d’autres pas. Et comme dans les différents endroits visités du marché, les commerçantes ont la même rengaine : « nous n’avons pas reçu de masque ». Devant les magasins, le constat est mitigé. Le dispositif de lavage des mains est visible à certains endroits, et n’existe pas à d’autres.
Nous terminons notre tour du marché Belleville du côté où les poissons sont fumés. Nous sommes interpellés par Monsieur Déco Ahmed, vendeur de bois, qui nous fait savoir que les masques n’ont pas été distribués à cet endroit-ci. Visiblement sans masque, nous lui rétorquons qu’avec le masque, il se protégeait lui et sa famille et également les autres. Séance tenante, il nous sort son cache-nez et le porte.
A la fin de notre visite au marché Belleville, nous avons rencontré Aminata Diop, agent municipal et première responsable dudit marché pour mieux comprendre ce manque d’engouement au niveau du respect des mesures barrières.
« Il faut dire que depuis la fermeture du marché dans les premières heures de la crise, jusqu’à la réouverture, nous faisons le maximum de sensibilisation, nous en tant qu’agent du service technique sur place. Également, chaque matin, 4 agents de l’Unité de premier secours avec la police municipale viennent nous aider dans cette tâche. Aussi, nous sommes à la 2è phase de distribution gratuite de cache-nez aux commerçantes et commerçants. Il y a des commerçantes qui respectent les mesures barrières, d’autres pas. Nous attendons les instructions de nos supérieurs. Car je pense qu’il est l’heure de la répression. Il est inconcevable que certains commerçants respectent les consignes et d’autres en font à leur tête. Comme le maire l’a dit, tous ceux qui ne respecteront pas les mesures barrières seront simplement expulsés du marché », a-t-elle-précisé.
Marché du Port… Masque présent mais pas à l’endroit
C’est l’un des plus grands marchés de la capitale économique. Marché par excellence du poisson, c'est ici que viennent s’approvisionner les poissonniers de quartiers et restaurateurs d'Abidjan, tout comme les simples amateurs.
Ici on y trouve le thon du ‘’Garba’’, des langoustes et des écrevisses, de la daurade coryphène, du saumon, du bar, du Saint-Pierre, du barracuda, du brochet, du mérou, de l'espadon, de la sole, de la sèche, de la pieuvre, du calamar…
Ce vendredi 26 juin 2020, il est 11 heures, sous une pluie battante, nous débarquons au Marché du Port. Les poissons sont exposés sous la pluie, mais les différents vendeurs ont vite fait de s’abriter. A première vue, les masques sont bien visibles. Certains sont bien protégés. Les consignes sont généralement respectées.
Nous pénétrons dans le marché, sous le hangar, là où à l’aide des glacières, les poissons sont bien conservés au frais. Le constat est clair. Les cache-nez sont visibles. Le hic, c’est que la majorité a le cache-nez, mais sous le menton. A la question de savoir pourquoi leur cache-nez est sur leur cou, la réponse est sans équivoque : « quand nous sommes en présence des clients, nous portons immédiatement le masque ».
A quelques mètres, un vendeur nous signifie que dans le marché, les gendarmes font des rondes pour s’assurer que le port du cache-nez est effectif.
Selon le porte-parole du marché du Port, Traoré Abdoul Aziz, dès les premières heures et les premières consignes édictées par le Gouvernement et appuyées par les autorités municipales, les vendeurs se sont automatiquement alignés.
« On nous a conseillé de mettre des seaux et du savon à chaque entrée du marché, pour que chaque vendeur, chaque client, chaque personne qui entre dans le marché puisse se laver les mains. Et nous l’exigeons à tout le monde. En plus tous les vendeurs du marché ont des gels hydro alcooliques dans leur box. Vous savez le problème du port du masque est général. Nous faisons la sensibilisation au quotidien. A chaque fois que nous constatons que l’un de nous n’a pas porté son masque, nous le rappelons à l’ordre. Ce qui est vrai, c’est que toutes ces mesures barrières sont pour nous-mêmes. Et en cas de non-respect des mesures barrières contre le covid-19, c’est nous qui allons prendre les pots cassés, parce que la Mairie n’aura d’autre choix que de fermer le marché. »
Grand marché, respect timide des mesures barrières
C’est l’un des plus beaux marchés du District autonome d’Abidjan. Il est 13 heures quand nous y arrivons ce vendredi 26 juin. Le constat est mi-figue mi-raisin. Les masques sont bien rangés sous les tabliers. A la boucherie, le port du masque est quelque peu visible. Dans ledit marché, on y entre sans masque. Aucun contrôle. Ici, comme au marché du Port, les commerçants et commerçantes, dans leur grande majorité reconnaissent avoir reçu une dotation de la mairie. Quand bien même, certaines ressortent la fameuse phrase, « on ne nous a pas donné de cache-nez ». Cependant, au niveau des vendeurs de pagnes, d’objets d’art, la tendance est également mitigée. Le port du masque est un véritable luxe. Une chose est sûre, les masques sont bien présents. Mais pas à l’endroit indiqué, et généralement sous les mentons. Nos interlocuteurs nous font savoir qu’ils font la sensibilisation. Une seule crainte les envahit, la prise des mesures draconiennes par les autorités municipales, entre autres, la fermeture du marché.
Qu’à cela ne tienne, il faut indiquer que devant tous les trois marchés, la Mairie a pris le soin d’installer des dispositifs de lavage des mains. En plus, les autorités municipales ont exigé que devant chaque magasin, les responsables puissent y placer des kits de lavage des mains, ou des gels hydro alcooliques.
Mauryth GBANE
ENCADRE
« Nous n’avons pas reçu de masques », c’est la fameuse réponse qu’on nous a bien servi au Grand marché et à Belleville. Ce, pour justifier le non-respect des mesures barrières, surtout le non port des masques. Et pourtant, la plus grande crainte de tous les commerçantes et commerçants, est la fermeture des marchés. Les différents marchés de Treichville reçoivent des millions de personnes par jour. Il faut nécessairement que les commerçants concentrent toutes leurs énergies à se protéger. Cela passe par le respect des mesures barrières édictées par le Gouvernement. Sinon, la sentence sera sans appel. La mairie ne veut en aucune manière fermer les marchés. Mais à chaque fois que la santé des populations sera en danger, la Mairie n’aura qu’une seule solution, agir pour éviter le pire…
A bon entendeur salut !!!
MG