Les populations du village d'Agbaille situé dans la sous-préfecture de Dabou, précisément à une vingtaine de km de Dabou, sont très montées contre la Direction régionale du Centre national de la recherche agronomique (Cnra). Le mercredi 22 juillet dernier, au cours d'une manifestation pacifique organisée par l'ensemble des générations du village, les villageois ont vivement exprimé leur colère à travers un sit-in. Et ce, pour dénoncer l'occupation continue de leurs terres sans qu'en retour, le village bénéficie de purge des droits coutumiers. Et cela dure depuis un demi-siècle. L’espace est un vaste champ de palmier à huile qui, après exploitation, devrait revenir au village pour que celui-ci s’étende et exploite ledit espace pour son évolution et son développement.
Malheureusement, après avoir abattu les anciens plants, la Cnra a entrepris de renouveler ceux-ci plutôt que de céder les parcelles au village comme convenu par le passé. C’est cette dernière action qui a soulevé le courroux des populations d’Agbaille. Selon les fils du village, « De la société coloniale Utp au Cnra en passant par Irho et Idefor, aucune de ces entreprises n'a daigné verser la moindre redevance à Agbaille qui puisse l'aider à amorcer son développement à travers la construction des infrastructures socio- éducatives. Et pourtant, sur l'ensemble des 4000 ha de terres occupées aujourd'hui par la société Cnra, le village d'Agbaille revendique 2477 ha ». Confrontés à la poussée démographique, et ne disposant plus de terres cultivables, les villageois exigent du Cnra la rétrocession de 500 hectares. Ils entendent, par des manifestations, empêcher toutes initiatives qu'entreprendra le Cnra sur les parcelles confligènes.
JEAN PRISCA
Malheureusement, après avoir abattu les anciens plants, la Cnra a entrepris de renouveler ceux-ci plutôt que de céder les parcelles au village comme convenu par le passé. C’est cette dernière action qui a soulevé le courroux des populations d’Agbaille. Selon les fils du village, « De la société coloniale Utp au Cnra en passant par Irho et Idefor, aucune de ces entreprises n'a daigné verser la moindre redevance à Agbaille qui puisse l'aider à amorcer son développement à travers la construction des infrastructures socio- éducatives. Et pourtant, sur l'ensemble des 4000 ha de terres occupées aujourd'hui par la société Cnra, le village d'Agbaille revendique 2477 ha ». Confrontés à la poussée démographique, et ne disposant plus de terres cultivables, les villageois exigent du Cnra la rétrocession de 500 hectares. Ils entendent, par des manifestations, empêcher toutes initiatives qu'entreprendra le Cnra sur les parcelles confligènes.
JEAN PRISCA