Ce n’est pas un secret de polichinelle, Treichville fait sa mue immobilière. De plus en plus, les anciens habitats laissent placent à des immeubles et des buildings qui supplante la Cité cosmopolite. Aucune avenue n’est épargnée. Le pendant du Plateau, Treichville rentre dans sa phase transformation. Les cour-communes jadis qui caractérisaient la ‘’vielle’’ commune jadis, connait une nouvelle dynamique. Le hic dans cette profonde mutation est sans contexte le temps mis quand les anciennes cour-communes sont démolies et la réalisation des immeubles. Car bien souvent, ces sites une fois cassée, deviennent des dépotoirs sauvages à ciel ouvert et des fumoirs pour les drogués.
Maison en construction, dépotoir à ciel ouvert
C'est un spectacle désolant qui s’offre aux fidèles chrétiens de la paroisse Sainte Jeanne d’Arc. Car non loin de l’Eglise, juste au dos, une cour a été entièrement démolie. Nul doute que l’objectif est de construire un immeuble. Mais le constat est hélas contraire aux ambitions.
En effet, le temps mis pour la reconstruction patauge. La nature ayant horreur du vide, cet espace est devenu un véritable dépotoir à ciel ouvert.
Résultats des courses, la cour s’est transformée en dépôt sauvage, des pneus usés jonchent le bâtiment avec une clôture de fortune.
À l'intérieur du bâtiment détruit, on constate que certains indélicats ne se ménagent pas pour y faire leurs besoins au grand-dam des populations.
A l’avenue 15 rue 12, c’est à un autre spectacle auquel on a droit. Le bitume est impraticable. Les automobilistes pour se frayer un chemin doivent faire des cascades voir des pirouettes sur la chaussée.
L'eau de ruissellement ressort des rigoles, ce qui constitue est un vrai handicap pour les populations,
Pour Madame Bailly, qui tient son magasin pignon sur rue, il faut impérativement trouver une solution pour réguler ce problème définitivement.
Au quartier France-Amérique, juste en face de la gare ferroviaire, le bâtiment qui porte le nom du quartier présente un visage peu reluisant à l'arrière. Ce qui constitue une vraie insalubrité visuelle à cause de sa dégradation fort avancée.
Joint au téléphone, le Président du comité de gestion de El Mansour souligne que l’un des difficultés dans son quartier demeure la présence des pneus usés, notamment à l’avenue 10 rue 19, ou la superposition des pneus est dangereux selon lui, surtout en cette période de trouble dû à la politique.
Des dépôts sauvages aux fumoirs, un seul pas
C’est avec le cœur meurtri qu’un résident de l’Habitat Craonne qui a bien voulu garder l’anonymat s’est fort de dénoncer les sites transformés en fumoirs dans son quartier. Selon lui, toutes les baraques autour du terrain de l’ex Gbata sont des fumoirs. Car, « comment comprendre des espaces qui sont réservés aux jeu-vidéos sont quasiment fermés toute la journée. Et à certaines heures, l’odeur qui y sortent, sont tout sauf les cigarettes classiques que l’on hume dans la ville ». Plusieurs habitants de ladite zone ont tous affirmés le caractère suspect des baraques autour du stade. En plus, ces derniers ont tenu à garder l’anonymat. Ils ont également fait mention de la vente des substances toxiques les mercredis. Selon eux, les mercredis, jours de marché et de grande affluence au marché de Belleville, certains dealers en profitent pour venir vendre leur drogue. « Nous profitons de l’occasion pour appeler les autorités municipales à nous débarrasser de tous ces badauds qui ternissent fortement notre quartier ».
Pour le Président du comité de gestion, Harrison Tagbo, l’un des problèmes rencontrés par les populations est l’insalubrité. Car selon le président, juste derrière l’immeuble Balance, le grand caniveau qu’y est s’est transformé en un énorme dépotoir à ciel ouvert. « Un fait remarquable, c’est que les jeunes qui agressent ne sont pas du quartier », a fait savoir le président Tagbo.
Même son de cloche au quartier Sococé. Toujours dans l’anonymat, plusieurs habitants de ladite zone ont indiqué que les entreprises fermés depuis plusieurs années sont transformés en fumoirs au grand désarroi des populations.
« Ces drogués communément appelés « djonkis », ou fumeurs de doses ont envahis notre zone. Ils sont à l’affût des entreprises. Dès qu’une société ferme, il en profite pour s’y installer et fumer leur drogue. Cet endroit devient par la force des choses un fumoir. Egalement, du fait de la présence du chemin de fer, ces derniers profitent de l’obscurité, pour se glisser quand surviennent les patrouilles de police. C’est très difficile de vivre avec ces personnes qui peuvent en un clin d’œil, vous faire passer de vie à trépas du fait de leur dose », a souligné un riverain.
Actions de la mairie saluées, mais…
Dans l’optique d’assainir l’environnement et éradiquer les fumoirs de la Cité, la mairie a mené des actions et pris des mesures drastiques pour le bien-être des populations.
Le Président du comité de gestion du quartier Habitat décrit l’atmosphère qui prévalait avant et après l’intervention de la Mairie.
« Nous avons cartographié pour être mieux efficace sur le terrain, Belleville Habitat en 8 blocs. Au niveau de l’autre côté, ou les maisons ont été détruits, nous l’avons fait baptisé le bloc de l’Algérie. Et donc après la destruction, les populations ont commencé à y déverser leurs ordures ménagères. Créant des tas d’immondices et une insalubrité poussée à ces lieux. Pire, ce lieu était devenu un véritable fumoir. Ce qui mettait en danger la sécurité des honnêtes citoyens. Le spectacle était désolant et triste. Notre cri de cœur a été entendu par la Mairie. C’est ainsi qu’ils sont venus ramasser les ordures. Ils ont profité de l’occasion pour déguerpir tous les fumoirs. Aujourd’hui, le bloc Algérie est totalement nettoyé. Les populations vivent paisiblement. Avant les agressions étaient récurrent, mais tout a évolué positivement. En termes de doléance, étant donné que nous sommes les yeux du Maire, nous souhaiterions que la Mairie nous aide à convaincre les structures comme l’Onad, la Sodeci pour solutionner les eaux usées qui coulent. La Mairie doit être plus impliquée de côté-là ».
Populations, votre rôle engagé
Il est import que les ordures ménagères, avant d’être évacuées, soient conservées de façon hygiénique par les différents ménages. Déverser les ordures dans des sites démolis et en voie de construction est dangereux pour la santé des populations elles-mêmes.
La prolifération des ordures ménagères reste la forme la plus visible de la dégradation de l’environnement urbain. Les dépôts sauvages, en raison des problèmes environnementaux et sanitaires qu’ils constituent créent incontestablement toutes sortes de vecteurs de maladie. Des mouches aux cafards en passant par les rongeurs, ce sont des agents de transmission de certaines pathologies infectieuses. En plus, les odeurs qui se dégagent deviennent insupportable à certains moments. Les déchets domestiques organiques posent des problèmes sanitaires particulièrement graves, puisqu’en fermentant ils créent des conditions favorables à la suivie et à la multiplication des pathogènes microbiens, surtout lorsque, faute d’assainissement, des excréments humains y sont associés. Les déchets organiques favorisent également la prolifération des insectes, des rongeurs et d’autres animaux pouvant être porteur de pathogènes intestinaux.
Ordures ménagères : des nids à maladies
Les dépôts d’ordures ménagères représentent non seulement une insalubrité palpable du cadre de vie, mais ils sont surtout une source très diverse de maladies. Paludisme, intoxications alimentaires, fièvre typhoïde, choléra… Les ordures ménagères, ce sont l’ensemble des déchets et détritus de la vie quotidienne, ceux dont on se débarrasse tous les jours parce qu’ils sont devenus encombrants ou indésirables.
Or l’accumulation des ordures ménagères dans une ville, quelle qu’en soit la cause, porte préjudice à la santé. Elles peuvent être à l’origine de la prolifération de microbes, parasites et autres vecteurs de maladies. Par ailleurs, la putréfaction engendre des odeurs incommodantes et vapeurs irritantes, susceptibles de provoquer des phénomènes allergiques voire des pneumonies. En effet lors de la putréfaction, les ordures ménagères dégagent des gaz toxiques.
Cependant le principal risque de l’accumulation des ordures, c’est la prolifération des microbes et parasites de toutes sortes, ainsi que des animaux qui vivent de ces reliefs : mouches, moustiques, rats, souris. Autant de compagnons à l’origine de parasitoses diverses : paludisme, intoxications alimentaires, fièvre typhoïde, choléra mais aussi la peste…
Ce n’est pas tout. De récentes études ont montré que les décharges paraissaient impliquées dans la survenue de malformations génétiques, parmi des enfants nés de parents résidant à moins de 3 km d’un site. Rappelons que selon l’OMS, l’insalubrité de l’environnement tue chaque année 3 millions d’enfants dans le monde.
Mauryth GBANE
J B AHOUTY
Maison en construction, dépotoir à ciel ouvert
C'est un spectacle désolant qui s’offre aux fidèles chrétiens de la paroisse Sainte Jeanne d’Arc. Car non loin de l’Eglise, juste au dos, une cour a été entièrement démolie. Nul doute que l’objectif est de construire un immeuble. Mais le constat est hélas contraire aux ambitions.
En effet, le temps mis pour la reconstruction patauge. La nature ayant horreur du vide, cet espace est devenu un véritable dépotoir à ciel ouvert.
Résultats des courses, la cour s’est transformée en dépôt sauvage, des pneus usés jonchent le bâtiment avec une clôture de fortune.
À l'intérieur du bâtiment détruit, on constate que certains indélicats ne se ménagent pas pour y faire leurs besoins au grand-dam des populations.
A l’avenue 15 rue 12, c’est à un autre spectacle auquel on a droit. Le bitume est impraticable. Les automobilistes pour se frayer un chemin doivent faire des cascades voir des pirouettes sur la chaussée.
L'eau de ruissellement ressort des rigoles, ce qui constitue est un vrai handicap pour les populations,
Pour Madame Bailly, qui tient son magasin pignon sur rue, il faut impérativement trouver une solution pour réguler ce problème définitivement.
Au quartier France-Amérique, juste en face de la gare ferroviaire, le bâtiment qui porte le nom du quartier présente un visage peu reluisant à l'arrière. Ce qui constitue une vraie insalubrité visuelle à cause de sa dégradation fort avancée.
Joint au téléphone, le Président du comité de gestion de El Mansour souligne que l’un des difficultés dans son quartier demeure la présence des pneus usés, notamment à l’avenue 10 rue 19, ou la superposition des pneus est dangereux selon lui, surtout en cette période de trouble dû à la politique.
Des dépôts sauvages aux fumoirs, un seul pas
C’est avec le cœur meurtri qu’un résident de l’Habitat Craonne qui a bien voulu garder l’anonymat s’est fort de dénoncer les sites transformés en fumoirs dans son quartier. Selon lui, toutes les baraques autour du terrain de l’ex Gbata sont des fumoirs. Car, « comment comprendre des espaces qui sont réservés aux jeu-vidéos sont quasiment fermés toute la journée. Et à certaines heures, l’odeur qui y sortent, sont tout sauf les cigarettes classiques que l’on hume dans la ville ». Plusieurs habitants de ladite zone ont tous affirmés le caractère suspect des baraques autour du stade. En plus, ces derniers ont tenu à garder l’anonymat. Ils ont également fait mention de la vente des substances toxiques les mercredis. Selon eux, les mercredis, jours de marché et de grande affluence au marché de Belleville, certains dealers en profitent pour venir vendre leur drogue. « Nous profitons de l’occasion pour appeler les autorités municipales à nous débarrasser de tous ces badauds qui ternissent fortement notre quartier ».
Pour le Président du comité de gestion, Harrison Tagbo, l’un des problèmes rencontrés par les populations est l’insalubrité. Car selon le président, juste derrière l’immeuble Balance, le grand caniveau qu’y est s’est transformé en un énorme dépotoir à ciel ouvert. « Un fait remarquable, c’est que les jeunes qui agressent ne sont pas du quartier », a fait savoir le président Tagbo.
Même son de cloche au quartier Sococé. Toujours dans l’anonymat, plusieurs habitants de ladite zone ont indiqué que les entreprises fermés depuis plusieurs années sont transformés en fumoirs au grand désarroi des populations.
« Ces drogués communément appelés « djonkis », ou fumeurs de doses ont envahis notre zone. Ils sont à l’affût des entreprises. Dès qu’une société ferme, il en profite pour s’y installer et fumer leur drogue. Cet endroit devient par la force des choses un fumoir. Egalement, du fait de la présence du chemin de fer, ces derniers profitent de l’obscurité, pour se glisser quand surviennent les patrouilles de police. C’est très difficile de vivre avec ces personnes qui peuvent en un clin d’œil, vous faire passer de vie à trépas du fait de leur dose », a souligné un riverain.
Actions de la mairie saluées, mais…
Dans l’optique d’assainir l’environnement et éradiquer les fumoirs de la Cité, la mairie a mené des actions et pris des mesures drastiques pour le bien-être des populations.
Le Président du comité de gestion du quartier Habitat décrit l’atmosphère qui prévalait avant et après l’intervention de la Mairie.
« Nous avons cartographié pour être mieux efficace sur le terrain, Belleville Habitat en 8 blocs. Au niveau de l’autre côté, ou les maisons ont été détruits, nous l’avons fait baptisé le bloc de l’Algérie. Et donc après la destruction, les populations ont commencé à y déverser leurs ordures ménagères. Créant des tas d’immondices et une insalubrité poussée à ces lieux. Pire, ce lieu était devenu un véritable fumoir. Ce qui mettait en danger la sécurité des honnêtes citoyens. Le spectacle était désolant et triste. Notre cri de cœur a été entendu par la Mairie. C’est ainsi qu’ils sont venus ramasser les ordures. Ils ont profité de l’occasion pour déguerpir tous les fumoirs. Aujourd’hui, le bloc Algérie est totalement nettoyé. Les populations vivent paisiblement. Avant les agressions étaient récurrent, mais tout a évolué positivement. En termes de doléance, étant donné que nous sommes les yeux du Maire, nous souhaiterions que la Mairie nous aide à convaincre les structures comme l’Onad, la Sodeci pour solutionner les eaux usées qui coulent. La Mairie doit être plus impliquée de côté-là ».
Populations, votre rôle engagé
Il est import que les ordures ménagères, avant d’être évacuées, soient conservées de façon hygiénique par les différents ménages. Déverser les ordures dans des sites démolis et en voie de construction est dangereux pour la santé des populations elles-mêmes.
La prolifération des ordures ménagères reste la forme la plus visible de la dégradation de l’environnement urbain. Les dépôts sauvages, en raison des problèmes environnementaux et sanitaires qu’ils constituent créent incontestablement toutes sortes de vecteurs de maladie. Des mouches aux cafards en passant par les rongeurs, ce sont des agents de transmission de certaines pathologies infectieuses. En plus, les odeurs qui se dégagent deviennent insupportable à certains moments. Les déchets domestiques organiques posent des problèmes sanitaires particulièrement graves, puisqu’en fermentant ils créent des conditions favorables à la suivie et à la multiplication des pathogènes microbiens, surtout lorsque, faute d’assainissement, des excréments humains y sont associés. Les déchets organiques favorisent également la prolifération des insectes, des rongeurs et d’autres animaux pouvant être porteur de pathogènes intestinaux.
Ordures ménagères : des nids à maladies
Les dépôts d’ordures ménagères représentent non seulement une insalubrité palpable du cadre de vie, mais ils sont surtout une source très diverse de maladies. Paludisme, intoxications alimentaires, fièvre typhoïde, choléra… Les ordures ménagères, ce sont l’ensemble des déchets et détritus de la vie quotidienne, ceux dont on se débarrasse tous les jours parce qu’ils sont devenus encombrants ou indésirables.
Or l’accumulation des ordures ménagères dans une ville, quelle qu’en soit la cause, porte préjudice à la santé. Elles peuvent être à l’origine de la prolifération de microbes, parasites et autres vecteurs de maladies. Par ailleurs, la putréfaction engendre des odeurs incommodantes et vapeurs irritantes, susceptibles de provoquer des phénomènes allergiques voire des pneumonies. En effet lors de la putréfaction, les ordures ménagères dégagent des gaz toxiques.
Cependant le principal risque de l’accumulation des ordures, c’est la prolifération des microbes et parasites de toutes sortes, ainsi que des animaux qui vivent de ces reliefs : mouches, moustiques, rats, souris. Autant de compagnons à l’origine de parasitoses diverses : paludisme, intoxications alimentaires, fièvre typhoïde, choléra mais aussi la peste…
Ce n’est pas tout. De récentes études ont montré que les décharges paraissaient impliquées dans la survenue de malformations génétiques, parmi des enfants nés de parents résidant à moins de 3 km d’un site. Rappelons que selon l’OMS, l’insalubrité de l’environnement tue chaque année 3 millions d’enfants dans le monde.
Mauryth GBANE
J B AHOUTY