Augustin Dahouet, de son nom de règne, nanan Kouassi N’Goh III, a reçu, hier lundi 7 juin, au domicile de Tantie Monique, sis au palais de Yamoussoukro, les différentes têtes de pont des différentes communautés vivant dans le département de Duékoué. Celles-ci venues lui témoigner leur gratitude pour avoir sur ramener la paix entre les communautés Baoulé et Guéré de la zone de Pinhou. Où un incident malheureux a coûté la vie d’une des leurs le 27 septembre 2020, entre 22 heures et 23 heures. Cet acte odieux commis par une jeune baoulé a failli déboucher sur une grave crise communautaire. Ayant appris, très tôt, nanan N’goh III a dépêché des têtes couronnées Akouè en pompiers. Les interventions de celles-ci auprès des communautés soeurs Guéré ont connu une issue heureuse avec la paix retrouvée.
C’est donc dans un esprit de joie que ses parents, conduits par le chef central des Baoulé vivant à Duékoué, nanan Kouassi N’guessan Jean, sont venus lui dire merci et lui offrir des présents pour la nouvelle année 2021 qui court depuis six mois.
C’est heureux de voir toutes les communautés Baoulé (N’Zikpli, Ahittou, Goly, Satiklan, Gôdeh, Faafouè, Akouè, Fari….) de cette zone montagneuse, que le chef canton des Akouè, entouré des représentants du maire Gnrangbé, du député Kouamé Patrice et de plusieurs têtes couronnées dont nanan Kouassi François de Séman et nanan Djè N’guessan, chef de Nanan, qu’il prit la parole pour remercier ses hôtes et surtout leur prodiguer de sages conseils pour préserver la cohésion.
REGLONS NOS PROBLEMES HUMAINEMENT
A cette rencontre, nanan N’goh III a fait remarquer que depuis cinq voire six ans, lui et ses hommes ont pris leur bâton de pèlerin pour sillonner la zone Ouest « pour conscientiser nos parents du fait qu’ils sont chez des propriétaires terriens autochtones. » Aussi, il a explqiué l’origine des grands déplacements vers l’Ouest avec la construction des barrages électriques et le développement de l’agriculture de rente avec le binôme café-cacao. Ce, depuis les années 60 à ce jour. « Dans cette cohabitation, il y a toujours eu des problèmes de personne, des problèmes de société, des problèmes de communauté. En plus de ceux-ci, s’ajoutent les problèmes politiques et les différentes crises qui sont venus exacerber les problèmes existant déjà. Qui sont basés sur des principes de mauvais comportements ou de mauvaises pensées ; des principes un peu égoïstes et partisans. Nous, nous avons pris, depuis 5 ou 6 ans, notre bâton de pèlerin pour sillonner l’Ouest pour que nos communautés baoulé comprennent que nous sommes dans un concept où si nous n’avons pas l’unité et que nous restons de façon individuelle dans les actions individualistes, on ne pourra pas se faire comprendre des autochtones qui nous ont accueillis chez eux. Si nous ne contribuons pas socialement, économiquement à l’environnement de ceux qui nous ont accueillis, il va sans dire que cela suscitera des peurs et des craintes. Donc nous sommes allés leur dire de vivre en harmonie ; et au-delà de cela, nous les avons confiés à la chefferie autochtone pour dire : ce sont vos fils, prenez soin d’eux et que pour toutes situations heureuses ou malheureuses, ils puissent faire référence à Yamoussoukro pour que nous puissions régler les choses humainement parlant… »
« PUISONS DANS NOS TRADITIONS LES DISPOSITIONS NECESSAIRES POUR ALLER A LA RECONCILIATION »
Ces conseils de partage, de respect à l’endroit de leurs tuteurs donnés, le patron du canton Akouè, appelé, au niveau national, à l’usage des dispositions traditionnelles pour aller à la réconciliation vraie entre les communautés. « Puisque nous sommes en train d’aller vers une réconciliation et une cohésion nationales, je souhaiterais faire comprendre à toutes les communautés, qu’elles soient du Nord, de l’Est, du Sud, du Centre, de l’Ouest et autres, qu’elles se rassemblent communautairement et puiser dans leurs traditions les dispositions nécessaires pour aller à cette réconciliation et cette cohésion tant souhaitée. Car si nous ne nous préparons pas à accepter les dures réalités du concept de réconciliation, ça sera peine perdue. Et c’est ce que nous faisons en préparant les esprits des uns et des autres à aller à cette réconciliation. Dieu merci, nous arrivons à surmonter quelques épreuves qui nous sont présentées. Quant on est face à des interlocuteurs, les négociations sont plus faciles. Mais, lorsque vous êtes désunis, on parle à des groupuscules de personnes et on parle à des états d’âme. C’est en cela que le président Houphouët disait que les problèmes de personne, on ne peut pas les régler mais les problèmes de communautés unies peuvent se régler. Que les communautés comprennent qu’elles doivent s’unir pour régler les problèmes dans une vision commune pour le bien de la Côte d’Ivoire… »
JEAN PAUL LOUKOU
C’est donc dans un esprit de joie que ses parents, conduits par le chef central des Baoulé vivant à Duékoué, nanan Kouassi N’guessan Jean, sont venus lui dire merci et lui offrir des présents pour la nouvelle année 2021 qui court depuis six mois.
C’est heureux de voir toutes les communautés Baoulé (N’Zikpli, Ahittou, Goly, Satiklan, Gôdeh, Faafouè, Akouè, Fari….) de cette zone montagneuse, que le chef canton des Akouè, entouré des représentants du maire Gnrangbé, du député Kouamé Patrice et de plusieurs têtes couronnées dont nanan Kouassi François de Séman et nanan Djè N’guessan, chef de Nanan, qu’il prit la parole pour remercier ses hôtes et surtout leur prodiguer de sages conseils pour préserver la cohésion.
REGLONS NOS PROBLEMES HUMAINEMENT
A cette rencontre, nanan N’goh III a fait remarquer que depuis cinq voire six ans, lui et ses hommes ont pris leur bâton de pèlerin pour sillonner la zone Ouest « pour conscientiser nos parents du fait qu’ils sont chez des propriétaires terriens autochtones. » Aussi, il a explqiué l’origine des grands déplacements vers l’Ouest avec la construction des barrages électriques et le développement de l’agriculture de rente avec le binôme café-cacao. Ce, depuis les années 60 à ce jour. « Dans cette cohabitation, il y a toujours eu des problèmes de personne, des problèmes de société, des problèmes de communauté. En plus de ceux-ci, s’ajoutent les problèmes politiques et les différentes crises qui sont venus exacerber les problèmes existant déjà. Qui sont basés sur des principes de mauvais comportements ou de mauvaises pensées ; des principes un peu égoïstes et partisans. Nous, nous avons pris, depuis 5 ou 6 ans, notre bâton de pèlerin pour sillonner l’Ouest pour que nos communautés baoulé comprennent que nous sommes dans un concept où si nous n’avons pas l’unité et que nous restons de façon individuelle dans les actions individualistes, on ne pourra pas se faire comprendre des autochtones qui nous ont accueillis chez eux. Si nous ne contribuons pas socialement, économiquement à l’environnement de ceux qui nous ont accueillis, il va sans dire que cela suscitera des peurs et des craintes. Donc nous sommes allés leur dire de vivre en harmonie ; et au-delà de cela, nous les avons confiés à la chefferie autochtone pour dire : ce sont vos fils, prenez soin d’eux et que pour toutes situations heureuses ou malheureuses, ils puissent faire référence à Yamoussoukro pour que nous puissions régler les choses humainement parlant… »
« PUISONS DANS NOS TRADITIONS LES DISPOSITIONS NECESSAIRES POUR ALLER A LA RECONCILIATION »
Ces conseils de partage, de respect à l’endroit de leurs tuteurs donnés, le patron du canton Akouè, appelé, au niveau national, à l’usage des dispositions traditionnelles pour aller à la réconciliation vraie entre les communautés. « Puisque nous sommes en train d’aller vers une réconciliation et une cohésion nationales, je souhaiterais faire comprendre à toutes les communautés, qu’elles soient du Nord, de l’Est, du Sud, du Centre, de l’Ouest et autres, qu’elles se rassemblent communautairement et puiser dans leurs traditions les dispositions nécessaires pour aller à cette réconciliation et cette cohésion tant souhaitée. Car si nous ne nous préparons pas à accepter les dures réalités du concept de réconciliation, ça sera peine perdue. Et c’est ce que nous faisons en préparant les esprits des uns et des autres à aller à cette réconciliation. Dieu merci, nous arrivons à surmonter quelques épreuves qui nous sont présentées. Quant on est face à des interlocuteurs, les négociations sont plus faciles. Mais, lorsque vous êtes désunis, on parle à des groupuscules de personnes et on parle à des états d’âme. C’est en cela que le président Houphouët disait que les problèmes de personne, on ne peut pas les régler mais les problèmes de communautés unies peuvent se régler. Que les communautés comprennent qu’elles doivent s’unir pour régler les problèmes dans une vision commune pour le bien de la Côte d’Ivoire… »
JEAN PAUL LOUKOU