Abidjan (Côte d’Ivoire)- Les organisations des jeunes musulmans en Côte d’Ivoire ont installé samedi à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, un Comité de suivi de leur Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, lors d’une rencontre.
Ce Comité de suivi, comprenant 11 membres connaîtra une présidence tournante, d’une période de deux mois. La première organisation chargée d’assurer le suivi de la charte est l’Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d’Ivoire (AEEMCI), du 5 juillet au 5 septembre 2021.
L’organe mis en place en présence des guides de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire, est notamment animé par les représentants de l’ensemble des groupes partenaires, chaque groupe devant désigner un point focal pour intégrer le Comité.
Aïchatou Zongo, vice-amirate de l’AEEMCI, représentant l’organisation, a laissé entendre que c’est une "fierté" pour cette entité islamique d’assurer la présidence du Comité de suivi de la Charte de la bonne conduite sur les réseaux sociaux.
"C’est une lourde responsabilité qu’on a, au regard de la Charte et de son objectif, nous nous ferons fort de vulgariser la Charte et d’amener tous les militants de nos structures à s’inscrire dans ce canevas afin d’éviter les fake news", a dit Aïchatou Zongo à APA.
Le représentant du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Guillaume Beda, s’est félicité de cette initiative qui permet d’"encadrer l’utilisation des réseaux sociaux", où l’on constate de plus en plus des dérives langagières et la diffusion à profusion des fake news.
M. Beda a annoncé, l’organisation par le ministère de la Communication, des médias et de la Francophonie, d’une grande campagne de sensibilisation contre les fake news, qui devrait démarrer dans les jours à venir.
Sur la question de l’utilisation des réseaux sociaux, plusieurs responsables avertis de la communauté ont prodigué des conseils à plus de 250 jeunes venus participer au lancement de ce Comité de suivi.
Le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), M. Lassina Sermé, a exhorté les utilisateurs des réseaux sociaux à vérifier les informations ainsi que les images et les vidéos avant de les diffuser ou les relayer.
"Quand nous avons une information", insistera-t-il, "il faut se poser la question, quelle est la source de ce message même s’il y a des éléments qui semblent être pertinents?", tout en proposant des outils de vérification tels Google Images et TinEye.
Le journaliste télé Ali Diarrassouba, directeur de l’Information à NCI, a conseillé d’interroger les sources légales et rechercher la version des autorités compétentes qui sont dignes de foi, au risque de se laisser emballer par les laboratoires de fake news.
L’imam Cissé Djiguiba, directeur général du Groupe de presse confessionnelle Al-bayane, a souligné que "la parole (la communication) est une responsabilité, un engagement et un témoignage". De ce fait, l’on doit avoir une "source sûre" avant de la libérer.
Quant à l’imam Hamidou Berthé, il a évoqué la position de l’islam, faisant savoir que le croyant ne devrait pas se prononcer ou spéculer dans ce dont il "n’a pas de connaissance, puisque l’oreille qui entend, l’oeil qui regarde et la conscience qui approuve feront l’objet d’un compte à rendre devant Allah le jour du jugement".
L’Imam Moustapha Soumahoro, représentant du Cheikh Ousmane Diakité, président du Conseil supérieur des imans, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim), a salué cette initiative des jeunes musulmans, tout en insinuant que le véritable croyant doit contrôler son langage.
Il a d’ailleurs annoncé qu’un Département chargé de la Promotion de la jeunesse vient d’être créé au sein du Cosim avec comme responsable le professeur Yaya Karamoko, assisté de Amadou Diao pour prendre en compte les préoccupations de la jeunesse.
Trente et neuf organisations de la jeunesse musulmane en Côte d’Ivoire dont des forums de large audience ont signé le 3 avril 2021 à Abidjan une Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, à l’issue d’une rencontre.
Le projet d’établissement de la Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, a été initié par la Fondation Réveil des cœurs présidée par Fousséni Diabaté, en partenariat avec les structures mères de la jeunesse musulmane, y compris des forums musulmans.
La Charte s’appuie notamment sur le Coran, la Sunna du Prophète Mouhamad (Paix et Salut d’Allah sur Lui), ainsi que sur la législation nationale ivoirienne, et les conventions internationales relatives aux droits de l’Homme et à la communication.
AP/ls
Ce Comité de suivi, comprenant 11 membres connaîtra une présidence tournante, d’une période de deux mois. La première organisation chargée d’assurer le suivi de la charte est l’Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d’Ivoire (AEEMCI), du 5 juillet au 5 septembre 2021.
L’organe mis en place en présence des guides de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire, est notamment animé par les représentants de l’ensemble des groupes partenaires, chaque groupe devant désigner un point focal pour intégrer le Comité.
Aïchatou Zongo, vice-amirate de l’AEEMCI, représentant l’organisation, a laissé entendre que c’est une "fierté" pour cette entité islamique d’assurer la présidence du Comité de suivi de la Charte de la bonne conduite sur les réseaux sociaux.
"C’est une lourde responsabilité qu’on a, au regard de la Charte et de son objectif, nous nous ferons fort de vulgariser la Charte et d’amener tous les militants de nos structures à s’inscrire dans ce canevas afin d’éviter les fake news", a dit Aïchatou Zongo à APA.
Le représentant du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Guillaume Beda, s’est félicité de cette initiative qui permet d’"encadrer l’utilisation des réseaux sociaux", où l’on constate de plus en plus des dérives langagières et la diffusion à profusion des fake news.
M. Beda a annoncé, l’organisation par le ministère de la Communication, des médias et de la Francophonie, d’une grande campagne de sensibilisation contre les fake news, qui devrait démarrer dans les jours à venir.
Sur la question de l’utilisation des réseaux sociaux, plusieurs responsables avertis de la communauté ont prodigué des conseils à plus de 250 jeunes venus participer au lancement de ce Comité de suivi.
Le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), M. Lassina Sermé, a exhorté les utilisateurs des réseaux sociaux à vérifier les informations ainsi que les images et les vidéos avant de les diffuser ou les relayer.
"Quand nous avons une information", insistera-t-il, "il faut se poser la question, quelle est la source de ce message même s’il y a des éléments qui semblent être pertinents?", tout en proposant des outils de vérification tels Google Images et TinEye.
Le journaliste télé Ali Diarrassouba, directeur de l’Information à NCI, a conseillé d’interroger les sources légales et rechercher la version des autorités compétentes qui sont dignes de foi, au risque de se laisser emballer par les laboratoires de fake news.
L’imam Cissé Djiguiba, directeur général du Groupe de presse confessionnelle Al-bayane, a souligné que "la parole (la communication) est une responsabilité, un engagement et un témoignage". De ce fait, l’on doit avoir une "source sûre" avant de la libérer.
Quant à l’imam Hamidou Berthé, il a évoqué la position de l’islam, faisant savoir que le croyant ne devrait pas se prononcer ou spéculer dans ce dont il "n’a pas de connaissance, puisque l’oreille qui entend, l’oeil qui regarde et la conscience qui approuve feront l’objet d’un compte à rendre devant Allah le jour du jugement".
L’Imam Moustapha Soumahoro, représentant du Cheikh Ousmane Diakité, président du Conseil supérieur des imans, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim), a salué cette initiative des jeunes musulmans, tout en insinuant que le véritable croyant doit contrôler son langage.
Il a d’ailleurs annoncé qu’un Département chargé de la Promotion de la jeunesse vient d’être créé au sein du Cosim avec comme responsable le professeur Yaya Karamoko, assisté de Amadou Diao pour prendre en compte les préoccupations de la jeunesse.
Trente et neuf organisations de la jeunesse musulmane en Côte d’Ivoire dont des forums de large audience ont signé le 3 avril 2021 à Abidjan une Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, à l’issue d’une rencontre.
Le projet d’établissement de la Charte de bonne conduite d’utilisation des réseaux sociaux, a été initié par la Fondation Réveil des cœurs présidée par Fousséni Diabaté, en partenariat avec les structures mères de la jeunesse musulmane, y compris des forums musulmans.
La Charte s’appuie notamment sur le Coran, la Sunna du Prophète Mouhamad (Paix et Salut d’Allah sur Lui), ainsi que sur la législation nationale ivoirienne, et les conventions internationales relatives aux droits de l’Homme et à la communication.
AP/ls