Selon un compte rendu de la Cellule d’information et de communication gouvernementale (CICG), à l’ouverture du Conseil de gouvernement du 9ème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, le 27 juillet 2021 à Abidjan, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a exhorté les deux gouvernements à poursuivre les actions concertées de lutte contre le terrorisme.« Les actes de violence et de terrorisme endeuillent nos nations et menacent la paix, ainsi que la stabilité de la sous-région. C’est le lieu d’exhorter nos gouvernements à poursuivre les actions concertées, à riposter, réduire puis, in fine, éradiquer l’influence néfaste de ces fléaux », a déclaré Patrick Achi. Il s’agira, selon le Chef du gouvernement, de mutualiser les moyens en matière de renseignements et de formation pour une grande efficacité dans la lutte contre le terrorisme. Tout en souhaitant une accélération dans l’exécution des principaux chantiers structurants retenus par le TAC, Patrick Achi a plaidé pour des échanges commerciaux plus accrûs entre les deux pays. Ce, à travers la mobilisation des opérateurs économiques et l’intensification des investissements. Le Premier ministre a rendu un hommage aux Chefs d'Etat ivoirien et burkinabè pour avoir maintenu l’élan et la dynamique des actions communes. Preuve de leur attachement à cet important outil d’intégration et de développement qu’est le TAC. Ce Conseil de gouvernement, a-t-il précisé, « permettra de faire des propositions appropriées, en vue de surmonter les obstacles et les pesanteurs qui entravent l’atteinte des objectifs fixés ».Des réalités des terrains occultés ?
Cette dernière précision du Premier ministre ivoirien, M Patrick Achi, revêt une d’importance capitale. Car elle renferme bien de sujets à débattre pour la réussite de la coopération si salutaire entre le Burkina-Faso et la Côte d’Ivoire. En effet, d’obstacles ou de pesanteurs, il faut noter des cas spécifiques à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Notamment, le problème foncier qui fait couler tant de salive concernant la forêt de Goin-Débé et du Mont-Péko. Très sensibles, ces cas même s’ils ne sont pas évoqués ouvertement doivent, selon des observateurs de la vie sociopolitique, interpeller les deux Etats. Puisqu’ils mettent en situation de vis-à-vis des autochtones, des allogènes et des allochtones. Et parlant des allochtones, les ressortissants du pays frère du Burkina-Faso sont souvent cités ou indexés en ce qui concerne l’occupation des terres sans autorisation et quand des situations malencontreuses surviennent, ils sont encore au banc des accusés. Le cas d’Amadé Ourémi qui a même été jugé et condamné par la justice ivoirienne dans le cadre des massacres dans l’Ouest reste encore vivace dans les esprits. Au-delà des problèmes du foncier, il y a également l’orpaillage clandestin qui est un vrai fléau en Côte d’Ivoire, dans toutes les régions.Ivoiriens et ressortissants d’autres pays sont des accros. Là encore, sans indexer uniquement les ressortissants du pays frère, partenaire direct du Tac, l’on note leur présence également à ce niveau. D’où la nécessité pour les deux Etats de trouver une solution. A ces problèmes qui sont combattus en interne par le Gouvernement ivoirien, il y a le phénomène mondial du terrorisme. Il faut donc que les deux pays veillent à une migration régulière des populations. En d’autres termes, il faut bien surveiller ceux qui partent de la Côte d’Ivoire vers le Burkina et ceux qui viennent du Burkina vers la Côte d’Ivoire. D’autres sujets peuvent encore intéresser la coopération entre les deux pays. Cette coopération qui a sans doute le mérite d’exister et de poursuivre ses avancées qui véritablement donnent des résultats tangibles comme la voie ferroviaire qui est en train d’être réhabilitée, l’autoroute inter-Etat, la construction de pipeline vers la zone Nord pour gagner du temps et raccourcir le chemin jusqu’au port d’Abidjan, l’interconnexion du courant entre les deux pays, etc.