Abidjan – Un atelier sur la collecte des données dans le cadre de la préparation des rapports sur les conventions relatives au travail des enfants et au travail forcé, organisé par le ministère de l’Emploi et de la Protection sociale avec l’appui du Bureau international du Travail (BIT) à travers les projets "Trade For Decent Work" et "Accel Africa", s’est ouvert jeudi 5 août 2021 à Grand-Bassam.
Cet atelier qui se tient sur deux jours, a pour objectif de collecter des données et d’élaborer des réponses à apporter aux commentaires de la commission d’expert, pour l’application des conventions et recommandations (CEACR) aux conventions sur le travail des enfants et le travail forcé.
La représentante du directeur pays du BIT, spécialiste des principes et des droits fondamentaux au travail, Sophie De Connick, a indiqué « qu’en ratifiant les conventions de l’Organisation internationale du Travail (OIT), la Côte d’Ivoire s’est engagée non seulement à appliquer les conventions, mais également à faire un rapport et à rendre compte au système de contrôle au sein de l’OIT. »
Elle a souligné que ces travaux permettront au pays de s’acquitter de ses obligations constitutionnelles concernant la présentation des rapports attendus en 2021, sur la mise en œuvre des conventions ratifiées dans un cadre tripartite sur le travail forcé et sur l’élimination du travail des enfants ainsi que des conventions techniques sur la promotion de l’emploi.
Pour Sophie De Connick, les conventions relatives au travail des enfants sont importantes, surtout qu’elles constituent une priorité pour le gouvernement ivoirien dans le cadre des ses efforts pour produire un cacao durable, sans le travail des enfants.
Le consultant national en charge de la lutte contre le travail des enfants au cabinet de la première dame de Côte d’Ivoire, Amany Konan, a affirmé pour sa part, que ces conventions permettront à la Côte d’Ivoire d’être mieux connue au niveau international comme un pays leader, dans la mise en œuvre des conventions relatives au travail des enfants.
Le représentant du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Bagaté Bolou, a précisé que ce séminaire permettra de produire des rapports plus complets sur les efforts de la Côte d’Ivoire et ses perspectives dans le cadre de la lutte contre travail des enfants.
Il a ajouté que pour le rapport 2021, la Côte d’Ivoire doit apporter des réponses sur la mise en œuvre de huit conventions, mais dans cet atelier, l’accent sera mis sur les conventions 138 et 182 relatives au travail des enfants et les conventions 29 et 105 relatives au travail forcé ainsi que sur le protocole 29. En rappelant toutefois que depuis 2021, la Première dame Dominique Ouattara, présidente du Conseil national de lutte contre le travail des enfants, a mené plusieurs actions d’envergure dans l’optique d’éradiquer ces fléaux.
Cet atelier vise à renforcer les connaissances des mandants tripartites (gouvernement, employeurs et travailleurs) et des acteurs de la lutte contre le travail des enfants et le travail forcé sur le système normatif et le système de contrôle de l’OIT.
Il s'agira ausi d'informer les participants sur le rôle de chacun dans le reporting, de favoriser la collecte de données auprès des mandants tripartites et des acteurs de la lutte contre le travail des enfants et le travail forcé, en vue de la rédaction des rapports sur la mise en œuvre des conventions sur le travail forcé et le travail des enfants.
Le projet "Trade For Decent Work" dont le principal objectif est de favoriser l’application effective des conventions de l’OIT, bénéficie de l’appui financier de la Commission Européenne.
Les participants à l’atelier sont les 16 membres titulaires du Comité Consultatif Tripartite sur les Normes Internationales du Travail (CCTNIT), 20 personnes ressources issues de l’intersyndicale contre le Travail des Enfants, d’entreprises membres de la Confédération général des entreprises en Côte d’Ivoire (CGECI) et des ONG.
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