Basé désormais en Suisse, Fidèle Baha, acteur dans plusieurs séries satiriques ivoiriennes dont “Faut pas fâcher’ ’ et “ Mon village’’, est en visite dans son pays natal, la Côte d’Ivoire. Hier jeudi 26 août, il était dans les locaux du Quotidien Le Nouveau Réveil pour, dit-il, traduire sa gratitude pour les différents clins d’œil à son endroit dans ledit journal. A cette occasion, Fidèle Baha a lancé un appel à la jeunesse. « J’invite les jeunes à se former. La formation est universelle. Je suis un pur produit de l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac). Si tu sais lire une note de musique, tu la liras au Japon, en Chine. Si tu connais ton travail, tu as les techniques du théâtre contemporain, tu joueras partout. C’est la langue qui peut juste te fatiguer un peu. J’invite les jeunes à prendre les Instituts de formations au sérieux, qu’ils prennent l’Insaac au sérieux. Je suis ce que je suis là-bas grâce à ce que j’ai appris à l’Insaac », a encouragé l’acteur. En ce qui concerne ses activités, il dit qu’il continue ce qu’il faisait. Il a désormais installé sa compagnie “Pataclown’’ avec son binôme Zougbo Brika Hyacinthe. « Parallèlement aux activités de la compagnie, je travaille dans une école de théâtre qui s’appelle “Compagnie Junior Genève’’. Je donne des cours dans des écoles primaires du canton et des ateliers de cours de clown et de théâtre. Je suis toujours dedans, c’est mon travail » a-t-il dit avant de parler de son dernier spectacle dénommé “Cacao’’ qui est, pour lui, le regard de l’Africain sur la vie des Africains en Europe ; le regard de l’Africain sur les Occidentaux. « Cacao retrace surtout le périple de notre exode parce qu’on a quitté la Côte d’Ivoire en période de guerre en 2011. Donc je dis exode parce qu’on a traversé beaucoup de choses pour y arriver. Heureusement, nous ne sommes pas passés par la mort. C’est le théâtre qui nous a permis d’y arriver, ce sont nos spectacles qui nous ont ouvert la voie. C’est la culture africaine en général mais particulièrement celle de la Côte d’Ivoire qu’on met en relief là-bas », a ajouté celui qui se faisait appeler “Baïbo’’ dans la série Mon village diffusée sur la Rti.
RODOLPHE CLAVER DOHO (Stagiaire)