Le samedi 4 septembre dernier, s'est tenue à Abobo (Abidjan-Nord), une assemblée communautaire initiée par l’Alliance des Religieux pour la Santé Intégrale et la Promotion de la personne humaine en Côte d’Ivoire (ARSIP), visant à sensibiliser l’opinion publique sur le bien fondé de la scolarisation et le maintien de la jeune fille dans le système éducatif ivoirien.
Il s’agissait de mettre sur pied une stratégie de sensibilisation visant à promouvoir la scolarisation de la jeune fille qui malheureusement pour des raisons coutumières, culturelles ou pécuniaires se voit refuser l’école.
A cet effet, par la voix du premier responsable de la mosquée hôte, l'Imam Camara Mohamed Lamine, les guides religieux de la commune se sont engagés à mener une campagne de sensibilisation au sein de leurs différentes communautés jusqu’à ce que le message soit entendu
« Il faut absolument sensibiliser les populations à travers les sermons dans nos différents temples et mosquées parce que l'ignorance tue. La petite fille a droit à l'école tout comme le petit garçon. C’est même la raison pour laquelle l'État de Côte d’Ivoire a rendu l'école obligatoire pour tous », a déclaré l’Imam Camara.
Par ailleurs, il a exhorté l’Etat ivoirien à sévir quant à la dépravation des mœurs constatée en milieu scolaire. Pour lui, cette dépravation est l’une des causes majeures du retrait de certaines jeunes filles du système scolaire.
A la suite de cette rencontre impliquant les guides religieux de la commune, Mme Ocho Aka Marie Rose, assistant programme à l’ARSIP, s’est entretenue avec les femmes et leurs enfants en âge de raisonner afin de promouvoir le dialogue entre parents et enfants afin d’instaurer un climat de confiance pour une meilleure gestion des problèmes.
« C’est une activité qui permet aux parents de communiquer avec leurs enfants parce que c’est la communication qui peut transformer les choses. Il faudrait que les parents apprennent à parler avec leurs enfants et aussi à leur donner l’opportunité de pouvoir exprimer leurs besoins et leurs craintes » a relevé Mme Ocho Aka Marie Rose.
Il faut noter que le projet UNFPA conduit par l’ARSIP, l’association des femmes juristes de Côte d’Ivoire et l'AIBEF porte à la fois sur la scolarisation de la jeune fille, le métier de la jeune fille, la communication parents-enfants et la communication entre jeunes.
Pour cette édition, ce sont 12 localités sur l’étendue du territoire national qui sont concernées à savoir Abidjan (Attécoubé, Yopougon, Abobo), Bouna, Man, Sipilou, Daoukro, Dimbokro, Yamoussoukro, Bouaké, Béoumi et Sakassou.
PR