La suppression par le gouvernement des cotisations exceptionnelles levées par les comités de gestion des établissements scolaires (COGES) par le gouvernement, bien que saluée dans l’ensemble, n’est pas sans conséquences pour les établissements scolaires du département de Botro (centre, région de Gbêkê).
Cette décision gouvernementale, en date du 30 décembre 2020, cause malheureusement des désagréments aux responsables de ces établissements pour le démarrage effectif des cours. « Les cotisations payées par les parents d’élèves à la rentrée servaient à la confection des tables bancs, à l’achat des boites de craies et au nettoyage de la cour de l’école. Cette année cela n’est pas possible avec la suppression de ces cotisations. Devons-nous attendre ou commencer les cours et comment ? », s’interroge le directeur de l’EPP Saya 2 de Diabo, Ouattara Moussa.
Le proviseur du lycée moderne de Diabo, Dahoue Namory, et son collègue du lycée moderne de Botro, Koné Gbélé, plaident, pour leur part, pour une mise à disposition rapide de la subvention de l’Etat afin que l’absence de la manne financière procurée par les frais COGES n’impact pas négativement l’emplois du temps et le programme scolaire. « Si la subvention de l’Etat tarde à venir, les emplois du temps et le programme scolaire prendront un coup. Alors que nous serons tous évalués à la fin de l'année scolaire », ont-ils laissé entendre.
De l’avis de cet habitant du village de Kahabo (environ 7km de Diabo), Yao Landry, la subvention de l’Etat et le démarrage des cours devraient coïncider pour ne pas que cette décision des cotisations COGES n’occasionne pas de retard dans le démarrage des cours.
« Chaque jour les élèves vont à l'école et ils retournent à la maison parce que les maîtres n’ont pas de matériels didactiques pour enseigner. S’il y avait les frais de COGES depuis une semaine les cours auraient commencé. Mêmes les kits scolaires du gouvernement ne sont pas encore arrivés. Tout doit se faire en même temps », a-t-il indiqué.
(AIP)