Abidjan- Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, a lancé, jeudi 21 octobre 2021, à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody, la réalisation d’une étude pilote sur les secteurs et métiers porteurs en lien avec les branches professionnelles en vue d’actualiser la carte des formations universitaires en fonction des besoins de l’économie ivoirienne.
La restitution des résultats de cette étude est prévue en octobre 2022. Elle est conduite par le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et le Centre de prospective de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB). Le projet est financé par l’Agence française de développement (AFD), dans le cadre de la mise en œuvre des activités du deuxième contrat de désendettement et de développement (C2D), concernant le 4è volet éducation-formation de l’Appui à la modernisation et à la réforme des universités et grandes écoles de Côte d’Ivoire (AMRUGE).
Selon le Ministre Diawara, cette étude permettra de trouver une solution durable au problème de l’inadéquation entre la formation et le marché du travail. Une situation qui a pour conséquence de provoquer beaucoup de déclassements et beaucoup de désajustements des personnes qui sont en situation d’emplois.
« Le séminaire d’aujourd’hui est le bienvenu, un séminaire financé par le C2D français. Nous disons merci à la France pour son appui permanent et constant. Ce séminaire va nous permettre d’avoir une idée du bassin des emplois existants que nos apprenants pourraient occuper à la sortie des écoles et même des emplois de demain car la Côte d’Ivoire évolue », a-t-il expliqué.
L’enquête sur l’emploi de 2015, a révélé le ministre, indique au niveau supérieur, 34 000 étudiants sortant du système et en face, 9 900 emplois modernes secteurs public-privé confondus. Ce chiffre va croissant car l’année dernière, il y a près de 52 000 sortants, (uniquement avec un diplôme), sans même tenir compte même de ceux qui sortent du système en cours de route sans diplôme.
Aussi, l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, a-t-il salué l’opportunité d’une telle initiative qui ébauchera des pistes de solutions pour résoudre le taux croissant des jeunes déversés sur le marché du travail après leurs cursus professionnel ou universitaire.
« C’est le lancement de quelque chose qui est très utile, c’est l’adéquation entre ce que les jeunes apprennent tout au long de leur scolarité dans le supérieur et les emplois qu’ils vont pouvoir trouver après. Chaque année, 400 000 jeunes sont sur le marché du travail, il faut qu’ils trouvent du travail. Et il faut qu’on les forme dans des métiers où ils pourront trouver du travail. C’est une priorité absolue en Côte d’Ivoire », s’est-il voulu confiant.
Selon les parties prenantes au projet, les secteurs pilotes retenus dans le cadre de cette première étude correspondent aux branches relatives à l’agriculture, la foresterie, ressources animales et halieutiques, les industries agro-alimentaires et les TIC, médias et télécommunications.
fmo