Man- Les leaders des communautés présentes à Logoualé se sont s’engagés à soutenir les actions du gouvernement en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, à la faveur de l’installation de la plateforme de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).
« Nous prenons l’engagement de mobiliser et sensibiliser nos communautés pour soutenir les actions du gouvernement et des institutions internationales dans la lutte contre les violences basées sur le genre y compris les mariages précoces, les viols et les mutilations génitales féminines, faire la promotion de la procréation responsable ainsi que l’éducation inclusive, la scolarisation et le maintien des filles à l’école », a déclaré, vendredi 29 octobre 2021 à la mairie, le porte-parole des chefs de communautés, le chef de tribu Yati, Baudet Lour Jean Hervé, représentant le chef de canton de Logoualé.
Les graves conséquences des violences basées sur le genre, les viols, les mutilations génitales féminines (MGF) et les mariages précoces sur le développement physique et psychologique des enfants ont fini par convaincre les leaders communautaires à prendre leur bâton de pèlerin pour aider l’Etat ivoirien à éradiquer le fléau dans leurs localités.
La directrice du comité national de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, Bessi Assiri Josiane, représentant la ministre Nassénéba Touré, a salué la déclaration des leaders communautaires avant de les exhorter à plus d’engagement car, dit-elle, la question des VBG préoccupe l’Etat de Côte d’Ivoire à un plus haut niveau.
« Vous assistez ces temps-ci à une recrudescence des cas de viol, mais en dehors de cela, nous avons aussi des cas de mutilation génitale féminine qui est prépondérante dans les zones de l’Ouest. Il était important pour la ministre d’initier des activités de formation et de sensibilisation pour amener les communautés et les acteurs à s’impliquer davantage dans la prévention et dans la réponse aux violences basées sur le genre », a-t-elle expliqué.
Mme Bessi a invité les acteurs de la plateforme et les communautés à s’impliquer, à ne pas être eux-mêmes des auteurs des VBG et à engager les communautés à jouer leurs rôles de leader en évitant les règlements à l’amiable.
Le sous-préfet de Logoualé, N’guessan N’guessan, a affirmé ses encouragements au directeur régional de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, et partant, à tout le ministère. Pour lui, c’est une opportunité qui est offerte aux populations de sa circonscription qui ont été entretenues durant quatre jours sur les questions du genre.
Aussi, a-t-il exhorté ses administrés à faire œuvre utile avec les outils de sensibilisation et de lutte contre les VBG dont ils sont désormais en possession. « Je vous engage à mettre en pratique ces connaissances conformément au programme que vous allez mettre en place pour faire la prévention ou agir promptement lorsqu’un cas de VBG vous sera signalé et engagez la poursuite des coupables », a instruit M. N’guessan.
La cérémonie d'engagement des leaders communautaires de Logoualé contre les VBG est une initiative du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant à travers le comité national de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Et ce, dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Droit à l’Education inclusive et le maintien des filles à l’école » avec l’appui technique et financier du Fonds de Nations unies pour la population, (UNFPA) et Affaires Mondiales Canada.
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