A l’issue de la dernière visite de terrain, ce vendredi 29 octobre 2021, à la zone agro-industrielle dédiée à la transformation de l'anacarde de Korhogo, la Banque mondiale s’est dite "satisfaite et très encouragée" des progrès réalisés à mi-parcours dans le cadre du projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’Anacarde.
« A la fin de cette visite de terrain, nous repartons encouragés des progrès qui ont été réalisés. Au niveau de Bondoukou les travaux avancent bien, nous attendons une exécution des travaux d’ici la fin du premier semestre 2022 y compris la zone agro- industrielle de Korhogo que nous comptons finaliser d’ici avril 2022 et permettre
l’installation des transformateurs sur les plateformes agro-industrielles » a indiqué Jean Philippe Tre, Spécialiste principal, Agro-Economiste, au bureau de la banque mondiale à Abidjan.
En ce qui concerne les zones agro-industrielles dira-t-il, il est important de noter qu’il faut d’abord faire un suivi de proximité des progrès en termes de réalisation des travaux, mais également se pencher sur les modes de gestion sur cette plateforme.
« Au niveau des aspects de réhabilitation des vergers, nous avons vu des progrès très encourageants sur le terrain. Nous avons pu nous rendre compte de l’engouement des bénéficiaires qui demandent un effort supplémentaire pour leur permettre de pouvoir étendre les activités de réhabilitation à entièreté de leurs bergers » a notifié Jean Philippe Tre.
« Deux ans après le démarrage de cette campagne de réhabilitation, nous avons pu voir des impacts nets et concrets avec dans certains cas des rendements qui ont doublé pour la majorité des bénéficiaires » s’est réjoui le représentant de la banque mondiale.
En outre, il a annoncé avoir discuté avec le secteur privé, des éléments clés qui permettraient la compétitivité de l’anacarde et de la production de l’amende.
« Je pense que nous avons vu un engouement du secteur de la transformation qui
est prêt à occuper les zones agro-industrielles dans le cadre de la transformation de l’anacarde en Côte d’Ivoire » a conclu l’expert.
Cette mission de revue de mi-parcours, selon Karim Berté, directeur de la transformation au conseil coton anacarde et coordonnateur adjoint du PPCA, est une bonne chose qui permet de se remettre en question afin d’ajuster certaines activités.
« En termes de transformation, la Côte d’Ivoire a véritablement amorcé le virage de la transformation. Le taux de transformation qui était de 10%, aujourd’hui est passé à 15% minimum avec une tendance forte d’accélération de mouvement. Depuis deux ans, notre pays est reconnu comme étant un acteur majeur dans la fourniture d'amande de cajou au monde » s’est-il félicité.
La Côte d’Ivoire est troisième vendeur au monde d'amande de cajou derrière le Vietnam et l’Inde qui sont les acteurs historiques.
« De plus en plus la Côte devient un acteur reconnu et incontournable dans le commerce des amendes au monde. Nous avons pour ambition de transformer au moins 50% de noix de cajou», a souligné Karim Berté.
Par ailleurs, il a annoncé l’ouverture d’un espace « pour que de nouvelles industries locales puissent s’installer et renforcer notre dispositif de production d’amende afin de satisfaire toutes ces demandes qui viennent de partout. »
En ce qui concerne le projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’Anacarde, il prend fin en 2023 et le taux de réalisation est de 37%. « Nous sommes assez satisfaits. Nous ne sommes pas inquiets quant à la fin des travaux dans les délais » a rassuré M. Berté.
A N